Dans le contexte actuel, l'évolution de la pandémie reste l'alpha et l'oméga du marché. Les investisseurs se sont d'abord accrocher à cette idée que la baisse du nombre de décès liés au Covid-19 serait un signal même faible d'un début de sortie de crise. Le CAC 40 a alors débuté la journée en hausse de plus de 3% confirmant son rebond de la veille.
Mais ce regain d'intérêt pour le marché actions est évidemment fragile. Il suffit que de nouvelles informations sur le contexte sanitaire soient communiquées - comme l'Espagne qui annonce une nouvelle aggravation du nombre de cas - pour que les marchés repartent à la baisse. L'indice phare parisien a ainsi perdu du terrain dans l'après-midi pour finalement terminer la séance à +2,12% vers les 4438 points.
Du coté des valeurs, comme hier, la hausse a bénéficié en premier aux secteurs les plus touchés par la chute de mars.
Le groupe hôtelier Accor est en tête de l'indice +9,77%.
Ce rebond profite toujours au secteur bancaire. Crédit Agricole gagne 7,30%, Societé Générale 4,48% et BNP Paribas 4,31%
Les valeurs liées à l'aéronautique remontent la pente après des pertes colossales : Safran +6,89%, Airbus +6,56%.
Du côté des baisses, on trouve principalement des valeurs défensives sans doute pénalisées par des prises de bénéfices. Carrefour est lanterne rouge de l'indice -3,43% Sanofi recule de presque 1%.
Sur le SBF 120, Europcar est dopé par une information de presse selon laquelle un accord pour assurer le sauvetage du groupe se dessinerait avec des banques et Eurazeo le premier actionnaire du loueur de voitures. Le titre prend 13,35% Il accuse toutefois un repli pratiquement 60 % depuis le début de l'année.
Les actions des foncières pénalisées par la fermeture des commerces non essentiels progressent elles aussi s'accrochant à l'idée que la pandémie commence à ralentir. Klepierre prend 12,51% et Mercialys gagne 7,58%.
A l'inverse le laboratoire dédié à la santé animale Virbac a chuté en fin de séance pour finir à -7,73%
Du coté des autres classes d'actifs à risques, la hausse du pétrole se tasse avec un baril de Brent à 33 dollars; Si une réunion doit bien se tenir jeudi entre l'Opep et la Russie, rien ne dit que ce rendez-vous débouchera sur un accord de réduction de la production.
Aux Etats-Unis, la situation reste évidemment très précaire, mais les marchés semblent bien décider à confirmer leur rebond de la veille. A 18h, heure de Paris, le Dow Jones gagnait 2,73%, le Nasdaq 1,68% et le SandP 2,40%.