Séance dominée par la prudence aujourd’hui. Après avoir végété pendant une bonne partie de la journée entre 5380 et 5400 points, le CAC clôture en légère baisse de 0,23% malgré une ouverture en territoire positif à New York. D’ailleurs c’est l’ensemble de la semaine qui devrait être marquée sous le signe de l’attentisme avant le verdict des banques centrales américaine et européenne. Sauf surprise, la Fed devrait relever ses taux directeurs pour la troisième fois cette année tandis qu’on attend plus de précision de la part de la BCE, notamment concernant la date de fin des rachats d’actifs.
Du coté des valeurs, en tête du SBF 120 Genfit annonce avoir procédé à un apport complémentaire de 250 000 euros en espèces au contrat de liquidité qu'elle a confié à CM-CIC Market Solutions. Dans le même secteur, Innate Pharma reprend de la hauteur et gagne 4,31% pénalisé après l’annonce de sa sortie du SBF 120. La biotech marseillaise a en effet abandonné 69% sur 2017 après l’annonce de résultats décevants concernant son candidat-médicament.
Ubisoft a nettement consolidé pour tester un support majeur à 64,28 euros. Le titre a clôturé à 64,30 signe que le support tient.
Airbus a du plomb dans l’aile alors que selon Reuters, l’avionneur européen pourrait baisser sa production d'A380 à six par an afin d'assurer la pérennité du programme, au-delà de la fin de la décennie. Emirates, qui a fait une pré commande de 36 A380, devra donc faire preuve de patience avant la livraison de la totalité de ses airbus .
A l’inverse, le secteur parapétrolier a le vent en poupe, porté par le rebond des cours du pétrole à l’image du brent qui s’adjuge 0,95%, à 64$. Technip FMC et Vallourec gagnent respectivement 4,2% et 2,47%.
Europcar est lanterne rouge du SBF 120, plombé par HSBC qui dégrade d’« achat » à « conserver » son opinion sur le titre et réduit sa cible de 14,3 à 11,2 euros.
Enfin EDF perd 2,52% après avoir dévoilé des ambitions élevées dans le solaire puisqu’entre 2020 et 2035, l'électricien, à travers sa filiale EDF Energies Nouvelles, va investir 25 milliards d'euros pour développer et construire 30 GW de solaire photovoltaïque en France. Ce volume représente quatre fois les capacités actuelles de production d'énergie solaire en France. Des ambitions élevées mais en ligne avec la volonté gouvernementale de rééquilibrage du mix électrique français.