Les marchés européens entament le mois de mars sur les chapeaux de roues. Après s'être adjugé 7% sur le seul mois de février, l‘indice phare de la bourse de Paris enchaine une neuvième semaine consécutive de hausse et clôture sur un gain de 0,47 % à 5265 points.
Pourtant sur le front économique, les nouvelles ne sont pas très rassurantes, que ce soit en Europe avec la chute des PMI qui prennent le pouls de l'économie, ou aux Etats-Unis où la confiance des ménages et les dépenses de consommations ont reculé au mois de février. Mais les investisseurs ont préféré ignorer les derniers signes de dégradation de la conjoncture pour se concentrer sur les espoirs d'avancées sur le terrain de la guerre commerciale et sur l'évolution à attendre des politiques monétaires qui devraient rester accommodantes au vue de la dégradation du contexte économique.
Coté valeurs, le secteur automobile a profité de la détente commerciale entre la Chine et les Etats-Unis alors que Donald Trump a décidé de repousser la date-butoir pour les négociations, ce qui laisse espérer un accord entre les deux grandes puissances mondiales. En première ligne, le secteur automobile a le vent en poupe. A Paris, Valeo et Plastic Omnium s'adjugent respectivement 4,18% et 4,86%.
Dans le vert également, Faurecia a annoncé le succès de son offre d'achat sur le japonais Clarion afin de devenir un acteur majeur de l'intégration de systèmes électroniques pour le cockpit.
Lanterne rouge du CAC, Carrefour est pénalisé par une note de JPMorgan qui a abaissé sa recommandation à "sous-pondérer" sur la valeur tout en maintenant son objectif de cours inchangé à 14,50 euros. L'analyste justifie sa dégradation en évoquant un risque important sur les bénéfices et un creusement de l'écart entre le distributeur français et ses principaux concurrents en France et en Europe.
Sur le SBF 120, Air France reprend de l'altitude après avoir eu du plomb dans l'aile suite à l'entrée fracassante de l'Etat néerlandais à son capital.
Pour finir un mot sur la flambée du cours de bourse Marie Brizard, qui s'envole de 35%. En difficultés financières, le propriétaire de la liqueur Marie Brizard et de la vodka Sobieski a obtenu le feu vert pour son rachat par la Cofepp, son principal actionnaire.