L'annonce d'une réouverture graduelle de l'économie américaine l'emporte sur la mauvaise nouvelle du jour, à savoir une contraction record de l'économie chinoise au premier trimestre -6,8%. Une première depuis 1992, conséquence directe de ce « grand confinement ».
Après une semaine agitée et un marché balloté, le CAC 40 rebondit. L'indice phare parisien rate de peu une clôture à 4500 points et termine à 4499 points, soit 3,42% de hausse.
Du côté des valeurs, Accor affiche la plus forte progression sur l'indice +9,24% suivi par Vinci +7,57%.
Le secteur aéronautique est également bien orienté avec Safran qui gagne 7,28%. Le titre est en effet porté par les propos du président exécutif d' Airbus Guillaume Faury dans une interview accordée au magazine allemand « Der Spiegel ». Face à la crise, les Etats européens pourraient bien soutenir l'activité du groupe en passant de nouvelles commandes de matériel de défense. Le titre Airbus en profite et gagne 6,77%.
Orange a de son côté progressé de 1,84% à 11,37 euros après avoir maintenu ses objectifs 2020 malgré la crise.
LVMH gagne 4,43%. Le groupe a annoncé sans surprise une baisse de 15% de ses ventes au premier trimestre. Des chiffres finalement moins catastrophiques que prévu. Résultat : les investisseurs saluent la résilience du leader mondial du luxe.
Dans son sillage, l'Oréal progresse de 1,27%. Le groupe qui a publié jeudi soir un chiffre d'affaires en repli au premier trimestre dit s'attendre à un rebond dès que les mesures de confinement seront levées dans le monde.
Du côté des baisses, seul le titre de Dassault Systèmes termine en territoire négatif -1,08% après avoir affiché la plus forte hausse du CAC 40 hier.
Outre-Atlantique, la Bourse de New-York est portée par la présentation hier soir du plan de Donald Trump pour faire repartir l'économie américaine. Là aussi le secteur aéronautique est bien orienté avec Boeing en forte progression après avoir annoncé un redémarrage partiel de son activité. A 18h30 heure de Paris, le Dow Jones gagne 1,71%, le S&P 500 1,55% et le Nasdaq 0,48%
L'ambiance est quand même refroidie par des cours du pétrole à la baisse. Si le marché actions a ignoré les mauvais chiffres chinois, l'or noir subit de plein fouet cette mauvaise statistique. Car évidemment une contraction de l'activité en Chine, c'est une demande moins forte de pétrole, pays qui représente le plus gros importateur d'or noir. Le baril de Brent s'échange à 28 dollars tandis que le WTI est à 18 dollars, après être tombé à 17 dollars un niveau non atteint depuis 2001.