L'optimisme qui prévalait la semaine dernière grâce à l'apaisement des tensions commerciales laisse place à un regain d'inquiétude pour la santé de l'économie mondiale après les derniers chiffres du commerce extérieur chinois qui confirme le ralentissement de croissance de l'empire du milieu. Au final le CAC est parvenu à limiter ses pertes à – 0,39% et préserve le seuil des 4750 points.
Plus précisément, les importations ont chuté de 7,6% en décembre tandis que les exportations ont baissé de 4,4%, ce qui fait craindre que la guerre commerciale commence à peser sur l'économie chinoise. En Europe les nouvelles ne sont guère plus rassurantes alors que la production industrielle a reculé de 1,7% en novembre dans la région, un chiffre plus mauvais que celui attendu par les analystes.
Outre-Atlantique, Wall Street voit rouge alors que s'ouvre la saison de publications des résultats, l'occasion pour les investisseurs d'évaluer l'impact d'un éventuel ralentissement économique sur les résultats des entreprises. Et la saison commence plutôt bien puisque c'est la banque Citigroup qui a ouvert le bal en dévoilant un bénéfice net par action (BPA) de 1,61 dollar, supérieur de six cents au consensus mais la baisse de 21% de ses revenus dans le trading obligataire incite les investisseurs à la prudence.
Du côté des valeurs, le secteur du luxe accuse le coup après les derniers indicateurs chinois. LVMH recule de 2,56%, Hermès -1,55% et Kering perd 2,02%.
A l'inverse, le compartiment automobile résiste bien malgré la confirmation d'une contraction du marché chinois l'an dernier. Valeo qui avait perdu du terrain récemment, signe la meilleure performance du CAC
Dans le même secteur Michelin se distingue parmi les meilleures performances et ce malgré un profit warning de l'équipementier Continental qui déclaré que sa marge opérationnelle devrait se contracter cette année.
Lanterne rouge du SBF120, Orpéa recule dans le sillage d'une note d'Exane BNP Paribas qui abaisse sa recommandation à "neutre" contre "sous-performance" et réduit de 21% son objectif de cours, à 95 euros. L'intermédiaire financier met en avant l'absence de catalyseurs à court terme et le risque de baisse du consensus des résultats pour une valeur dont les multiples de valorisation sont encore élevés.
Mal orienté également, Atos est plombé par une note de Credit Suisse qui abaisse son objectif de cours à 66 euros contre 80 euros auparavant.