Séance pour le moins agitée aujourd'hui avec un marché parisien qui dévisse plus de 2% pour atterrir sur le seuil des 5200points. La baisse en Europe a accéléré à l'ouverture de la place new yorkaise suite aux derniers commentaires de Trump qui laisse peu d'espoir d'un accord commercial à court terme avec la Chine.
Autre motif d'inquiétude, la perspective d'un ralentissement de la croissance mondiale après les prévisions du FMI qui s'est montré moins optimiste que par le passé sur l'état de santé de l'économie mondiale. Autre source de stress pour le marché, la hausse des taux aux Etats-Unis avec un 10 ans qui réagit au resserrement monétaire de la Fed en tutoyant le seuil des 3,20%.
L'Europe n'est pas mieux lotie, avec des rendements des emprunts d'Etat italiens qui sont eux aussi orientés à la hausse, à près de 3,57% pour le dix ans et plus de 1,76% pour le deux ans. Un élément à surveiller comme le lait sur le feu à la veille d'une adjudication de six à huit milliards d'euros, qui fera office de test en pleine incertitude sur l'orientation du budget 2019 et l'évolution des notes souveraines du pays.
Au final, le CAC40 chute de -2,11% à 5.206Pts, dans des volumes étoffés puisque 5,2 mds ont été échangés aujourd'hui.
En France, la tendance a été plombée par le décrochage des valeurs du luxe. Lanterne rouge du CAC, Kering dégringole de pratiquement 10% après avoir franchi à la baisse en séance le support des 380 euros.
LVMH dégringole également, alors que le numéro un du luxe a dévoilé un chiffre d'affaires de 33,1 milliards d'euros sur les neuf premiers mois de l'année, en croissance de 11% en données organiques par rapport aux trois premiers trimestres de 2017. Or pour les analystes une telle croissance est difficilement tenable dans un contexte de guerre commerciale et de hausse des droits de douane. Dans le même secteur, Hermès subit également des prises de bénéfices et dégringole de plus de -5%.
Mal orienté également, le secteur technologique qui continuait à souffrir, victime des incertitudes économiques et d'un climat de défiance après une nouvelle faille informatique annoncée lundi par Google, filiale d'Alphabet. STMicroelectronics perd 5,80 % CapGemini 5,73%.
A contrecourant le compartiment défensif des télécommunications avec Iliad qui se hisse en tête du SBF 120.