Séance de stress aujourd’hui pour les marchés européens qui ont été pris de court par les derniers évènements survenus en Italie qui plonge la troisième économie de la zone euro dans la crise politique. Giuseppe Conte, qui a été choisi par les deux partis anti-système comme chef du futur gouvernement, a en effet renoncé dimanche soir à former un gouvernement de coalition après que le président Sergio Mattarella ait refusé de nommer un eurosceptique à la tête du ministère de l'Economie. Une impasse politique qui maintient un degré d'incertitude élevé en ouvrant la voie à l'organisation de nouvelles élections législatives.
Principal dommage collatéral de ce regain d’incertitude, c’est la hausse des rendements des pays périphériques de la zone euro et notamment de l’obligation d'Etat italienne à 10 ans, qui a pris jusqu'à 24 points de base, pour atteindre 2,697% et se retrouver au plus haut depuis octobre 2014, avant de revenir à 2,59%. Au final le CAC clôture en baisse de 0,61% mais préserve le seuil des 5500 points.
Du coté des valeurs, le secteur bancaire pâtit des incertitudes politiques de la zone euro et des tensions sur les marchés obligataires. Crédit Agricole perd -1,66%, BNP -1,07%, et Sté Générale -0,75%.
A l’inverse, les valeurs défensives sont recherchées à l’image Danone ou encore de kering qui s’adjugent respectivement 0,43% et 0,35%.
En tête du CAC 40, L'Oréal grappille 0,43%, à 208 euros après avoir signé un contrat de licence mondial avec Valentino pour les parfums et produits de beauté de luxe.
Parmi les valeurs qui redonnent du terrain figure le secteur pétrolier, à l’instar de Vallourec qui subit la glissade du baril de brent qui perd encore 1,2% pour revenir au contact des 75 $ le baril.
JCDecaux se distingue en hausse après avoir annoncé qu’il venait de nouer un partenariat avec Monoprix pour installer sur les points de ventes de l’enseigne les 100 premiers écrans digitaux.
Sur le SRD, Europacorp aligne une deuxième séance de forte hausse supérieure avec un titre qui bondit de 15% à 2,82 euros. Le dossier continue de profiter de la spéculation autour d’une prise de participation de Netflix alors que le groupe français avait indiqué en avril que les discussions pourraient aboutir avant la fin de l'été.