Après le rebond de vendredi, les marchés sont de nouveau en recul pénalisés par le durcissement des sanctions occidentales contre le système financier russe.
Le CAC 40 termine la séance sur une baisse de 1,39% vers les 6658 points. A noter néanmoins que l'indice a bien réduit ses pertes au fil de la séance à la faveur de l'annonce d'un entretien entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine, signe que le dialogue diplomatique n'est pas rompu.
Du côté des valeurs, c'est une nouvelle fois le secteur bancaire qui est le plus chahuté après la décision de l'exclusion de la majeure partie des banques russes du système international Swift. Ce qui affecte les établissements présents en Russie, à l'instar de Société Générale qui recule de 10%. BNP Paribas perd de son côté plus de 7%, Crédit Agricole recule de presque 5%.
Le compartiment automobile est toujours en fort repli. Renault chute de plus de 6%. Pour rappel, la Russie représente environ 8% du bénéfice opérationnel du groupe français qui est actionnaire majoritaire du constructeur russe AvtoVaz.
Un paradoxe aussi actuellement pour TotalEnergies qui ne bénéficie pas du baril de Brent qui s'échange à 100 dollars. Le groupe est en effet pénalisé par sa présence en Russie via sa participation à hauteur de 20% dans Novatek. Le titre de TotalEnergies recule de plus de 5%.
Dans ce contexte de conflit, les valeurs du secteur de la défense sont recherchées d'autant que l'Allemagne a annoncé ce week-end que le pays va consacrer au moins 2% de son PIB à la défense. Résultat, Thalès avance par exemple de plus de 11%.
La crise ukrainienne qui augmente les incertitudes énergétiques en Europe profite aux valeurs du secteur des renouvelables. Ainsi McPhy Energy et Neoen bondissent sur le SBF 120.
A la hausse aussi, Teleperformance : 1,4% après la publication de résultats annuels records.
Enfin on termine par les marchés américains. Outre-Atlantique, les investisseurs restent suspendus à l'évolution de la guerre en Ukraine. Résultat, le Dow Jones et le SandP500 reculent tandis que le Nasdaq évolue tout juste en territoire positif.