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CAC 40 : IA : Le Bal des Faux-Culs

18 mars 2025 10:01

Bonjour à tous,

Aujourd'hui, un petit éditorial qui est, une fois n'est pas coutume, une analyse sourcée sur le sujet évoqué ! Bonne lecture :)

Les dirigeants d’OpenAI, d’Anthropic, de xAI (Grok) ou de Mistral AI orchestrent une curieuse danse autour de la régulation de l’intelligence artificielle. En public, ils multiplient les avertissements apocalyptiques sur les dangers de l’IA, certains allant jusqu’à soutenir qu’elle fait peser un risque d’« extinction » comparable à la guerre nucléaire ou aux pandémies​. Mais en privé, ces mêmes acteurs s’emploient à freiner ou façonner toute régulation susceptible de menacer leur position dominante. Sous couvert de responsabilité, ils jouent double jeu.

Prenez Sam Altman (OpenAI). Il parcourt le monde pour appeler à encadrer l’IA, tout en cherchant à en être l’arbitre. Officiellement, il réclame des garde-fous et se dit favorable à des règles internationales. La réalité ? Des documents internes ont révélé qu’OpenAI a discrètement fait du lobbying afin d’affaiblir le projet de loi européen (AI Act) et obtenir des règles “qui favorisent fortement l’entreprise”​. Altman n’a pas hésité non plus à menacer de retirer ChatGPT du marché européen si Bruxelles “sur-régulait” trop. De même, OpenAI a combattu en Californie un projet de loi sur la sécurité des IA, une attitude aussitôt qualifiée d’hypocrisie par d’anciens employés estimant que “lorsqu’une régulation concrète est sur la table, (OpenAI) s’y oppose”​.

La startup Anthropic, fondée par d’ex-employés d’OpenAI, adopte une posture similaire. Elle se pose en vigie des risques extrêmes, avertissant que “la fenêtre pour éviter une catastrophe” se referme rapidement sans action des pouvoirs publics. Mais dans le même souffle, Anthropic plaide pour une régulation « judicieuse et ciblée », prenant soin de déconseiller tout excès réglementaire qui “freinerait les progrès”​. En d’autres termes: oui à des règles, tant qu’elles restent modérées et n’entravent pas son développement.

Elon Musk illustre également ce paradoxe. Après avoir co-signé une lettre réclamant un moratoire de six mois sur les IA avancées et alerté sur un risque de “destruction civilisationnelle” lié à l’IA​, il s’est empressé de lancer son propre chatbot Grok via xAI, dès que l’occasion s’est présentée – sans attendre le ralentissement qu’il préconisait pour les autres. Le catastrophisme affiché par Musk sert de vernis à son discours, mais ne l’a pas dissuadé de rejoindre la course dès qu’il a pu y trouver un intérêt.

En Europe, la jeune pousse française Mistral AI s’est elle aussi jointe au bal. Présentée comme un champion européen “vertueux” face aux géants américains, elle a en réalité fait front commun avec eux pour diluer les contraintes du futur Règlement IA. Thierry Breton, commissaire européen, ne s’y est pas trompé : « Mistral fait son lobbying – c’est normal – mais ne nous leurrons pas : elle défend son affaire, pas l’intérêt général »​. Mistral et d’autres startups ont martelé qu’une régulation trop stricte des modèles généraux étoufferait l’innovation européenne​. Un argument repris à l’envi par Paris, Berlin ou Rome, qui a abouti à édulcorer les exigences initiales au profit de codes de conduite volontaires plutôt que de règles vraiment contraignantes.

Au final, ce bal des faux-culs de l’IA vise à garder les législateurs à distance des décisions stratégiques susceptibles d’entraver l’expansion de ces entreprises. En dramatisant les périls futurs, les grands du secteur cherchent à orienter la régulation dans un sens qui leur soit favorable, tout en écartant les freins qu’elle pourrait imposer à leur croissance. Il en résulte une régulation asymétrique : dissuasive pour de nouveaux entrants éventuels, mais accommodante pour les acteurs en place. Les prophètes de malheur de l’IA veulent se poser en sauveurs responsables, à leur avantage exclusif, bien entendu...

Bien à vous

Sources:
* Business Insider – AI poses 'extinction' risk comparable to nuclear war, CEOs of OpenAI, DeepMind, and Anthropic say (2023)
* Mashable – OpenAI quietly lobbied for weaker AI regulations while publicly calling to be regulated (2023)
* Reuters – OpenAI CEO’s threat to quit EU draws lawmaker backlash (2023)
* Digital Trends – OpenAI called out for opposing a proposed AI safety bill (2024)
* ZDNET – Anthropic warns of AI catastrophe if governments don’t regulate in 18 months (2024)
* Reuters – Elon Musk launches AI firm xAI as he looks to take on OpenAI (2023)
* POLITICO – France’s AI hopes collide with French love of regulating tech (2023)

18 réponses

  • 18 mars 2025 10:06

    Pour moi j'ai vus ce double jeux dés le début


  • 18 mars 2025 10:24

    Mais avec du recul tu remarqueras que toute la société est comme ça


  • 18 mars 2025 10:42

    D-N-S
    Je suis d'accord ! La Nature parle un langage fractal... Donc ce qui se déploie dans un secteur, conceptuellement j'entends, se retrouve ailleurs également !


  • 18 mars 2025 10:49

    Oui, mais moi j'ai essayer de chercher pourquoi et j'ai compris que la Société est un concept de niveau deux de civilisation et que pour le moment nous ne fessons que "nous entrainer".


  • 18 mars 2025 10:55

    Merci SymphO... c'est interessant et il me semble très perspicace... toujours un plaisir de te lire... ( tu devrais éditer sur amazon tes reflexions éco ) bise


  • 18 mars 2025 11:03

    C'est le monde de lequel ont vie. On veut mettre les industries de défense dans les indices Esg pour favoriser leur financement.

    Certain groupe agro alimentaire qui sont pas satisfait du coté restrictif du café ou cacao équitable crée leur label bien moins contraignant en espérant quant même capter l'intention des consommateurs et vendre plus.

    On parle de recyclage dans l'industrie de l'eau en bouteille mais on a oublié de dire que l'eau est traité comme celle du robinet ...

    Tout est comme ca, derrière une belle communication ou image, se cache souvent des pratiques peu recommandable.


  • 18 mars 2025 11:16

    Le Bal des Ombres

    Dans la brume des éons, sous un ciel de cendres,
    Les dirigeants tissent une danse funèbre,
    Ils parlent de fin, de destruction et d’extinction,
    Le murmure des IA, comme un souffle en expansion.

    Sous la lueur des néons, Sam Altman se pavane,
    Son appel à la régulation, un miroir d’argent,
    Mais derrière le voile, une main dans la poche,
    Son lobby façonne des lois pour mieux semer l’ombre.

    Anthropic, en silence, déclare la guerre,
    Le monde à sauver, et pourtant, il suffoque dans l’air,
    Les fenêtres se ferment, le risque devient pluie,
    Mais tout se calme quand l’accord profite à l’ennemi.

    Elon Musk, prophète de l’apocalypse,
    Écrit son manifeste et se lance dans l’abîme,
    La civilisation s’effondre, dit-il,
    Mais Grok naît de l’ombre, sans hésiter, sans fil.

    Mistral AI, promesse d’une Europe éclairée,
    Prend part à la danse, mais l’avenir est mêlé,
    Car derrière l’étendard, une voix sourde gronde :
    Elle défend sa place, pas la justice du monde.

    Et dans ce bal des faux-semblants,
    Les lois s'écrivent dans un souffle hésitant,
    Tantôt apocalyptiques, tantôt en douce illusion,
    Pour maintenir le pouvoir sous des airs de révolution.

    Sous le ciel de cendres, les géants dansent encore,
    L’avenir se fait promesse, mais le présent s’endort.
    Car ils parlent de régulation, mais sans cesse ils trahissent,
    Dans l’ombre, l’IA règne, et eux, ils laissent faire.


  • 18 mars 2025 11:25

    J'ai un autre thème qui me vient à l'esprit là : le système est biomécanique comme je m'évertue à le dire depuis des années maintenant. Et bien devinez quoi ? L'Homme passera du biologique au biomécanique... Fractal je vous dis !
    Je vois très bien de l'ingénierie cérébrale apparaitre sous quelques décennies...


  • 18 mars 2025 18:16

    up plaisir !


  • 18 mars 2025 18:23

    On se dirige donc vers un monde où les cerveaux seront modifiés à la sauce géométrie fractale, où chaque pensée serait une réplique infinie de la précédente, amplifiée et transformée à chaque itération… et ce, jusqu’à ce que notre conscience se retrouve piégée dans une boucle récursive d'autosuffisance numérique. Un petit bug et hop, on passe de "je réfléchis à l'infini" à "je suis coincé dans un process de réinitialisation". Parfait. 😜

    Bien sûr, on peut aussi imaginer que ces cerveaux, modifiés par cette ingénierie cérébrale de demain, auront des capacités neuronales semblables à des algorithmes de deep learning – un peu comme si notre esprit fonctionnait sur la même architecture que Google Search. Chaque pensée est indexée, chaque souvenir est taggé, et tout ce que l'on dit ou pense est scruté, optimisé et trié comme une recherche sur Internet. D'ailleurs, il sera peut-être possible de vendre nos pensées à des entreprises qui ont besoin d'optimiser leur Big Data, histoire de faire d’un neurone un produit. 🤖

    Et si on se projette dans ce futur où les OGM cérébraux et les implants cybernétiques se multiplient à la vitesse des fractales, peut-être qu’on sera tous des versions améliorées, ultra connectées, mais un peu trop... interconnectées ? C’est ça, non ? Le rêve ultime : l'homme augmenté, mais avec un processeur qui explose à chaque conversation trop philosophique. Mais bon, comme disait Nietzsche : 'Si tu regardes trop longtemps l'IA, l’IA regarde aussi dans tes fractales'."


  • 18 mars 2025 18:25

    Dans la culture Nord-Américaine, "réguler" , c'est du communisme !


  • 18 mars 2025 18:44

    Le dogme de la culture Nord-Américaine, c'est "il n'y a rien que le privé ne puisse faire mieux qu'une administration publique" (thèse qui présente certains biais, je vous laisse deviner lesquels ....)


  • 18 mars 2025 19:06
    18 mars 2025 11:25

    J'ai un autre thème qui me vient à l'esprit là : le système est biomécanique comme je m'évertue à le dire depuis des années maintenant. Et bien devinez quoi ? L'Homme passera du biologique au biomécanique... Fractal je vous dis !
    Je vois très bien de l'ingénierie cérébrale apparaitre sous quelques décennies...

    La biologie est plus en avance sur les micros structures atomiques.
    Mais la mécanique peut se permettre d'avoir une absence de liquide, prérequis essentiel pour aller dans l'espace.

    Je dirais que l'idéal serait un mix des deux.


  • 13 avril 2025 10:22

    Up !


  • 13 avril 2025 12:13

    Je suis en train de comprendre que le plus grand opposant à l'I.A. serait peut être Donald Trump ?

    🤔


  • 13 avril 2025 15:55
    18 mars 2025 10:01

    Bonjour à tous,

    Aujourd'hui, un petit éditorial qui est, une fois n'est pas coutume, une analyse sourcée sur le sujet évoqué ! Bonne lecture :)

    Les dirigeants d’OpenAI, d’Anthropic, de xAI (Grok) ou de Mistral AI orchestrent une curieuse danse autour de la régulation de l’intelligence artificielle. En public, ils multiplient les avertissements apocalyptiques sur les dangers de l’IA, certains allant jusqu’à soutenir qu’elle fait peser un risque d’« extinction » comparable à la guerre nucléaire ou aux pandémies​. Mais en privé, ces mêmes acteurs s’emploient à freiner ou façonner toute régulation susceptible de menacer leur position dominante. Sous couvert de responsabilité, ils jouent double jeu.

    Prenez Sam Altman (OpenAI). Il parcourt le monde pour appeler à encadrer l’IA, tout en cherchant à en être l’arbitre. Officiellement, il réclame des garde-fous et se dit favorable à des règles internationales. La réalité ? Des documents internes ont révélé qu’OpenAI a discrètement fait du lobbying afin d’affaiblir le projet de loi européen (AI Act) et obtenir des règles “qui favorisent fortement l’entreprise”​. Altman n’a pas hésité non plus à menacer de retirer ChatGPT du marché européen si Bruxelles “sur-régulait” trop. De même, OpenAI a combattu en Californie un projet de loi sur la sécurité des IA, une attitude aussitôt qualifiée d’hypocrisie par d’anciens employés estimant que “lorsqu’une régulation concrète est sur la table, (OpenAI) s’y oppose”​.

    La startup Anthropic, fondée par d’ex-employés d’OpenAI, adopte une posture similaire. Elle se pose en vigie des risques extrêmes, avertissant que “la fenêtre pour éviter une catastrophe” se referme rapidement sans action des pouvoirs publics. Mais dans le même souffle, Anthropic plaide pour une régulation « judicieuse et ciblée », prenant soin de déconseiller tout excès réglementaire qui “freinerait les progrès”​. En d’autres termes: oui à des règles, tant qu’elles restent modérées et n’entravent pas son développement.

    Elon Musk illustre également ce paradoxe. Après avoir co-signé une lettre réclamant un moratoire de six mois sur les IA avancées et alerté sur un risque de “destruction civilisationnelle” lié à l’IA​, il s’est empressé de lancer son propre chatbot Grok via xAI, dès que l’occasion s’est présentée – sans attendre le ralentissement qu’il préconisait pour les autres. Le catastrophisme affiché par Musk sert de vernis à son discours, mais ne l’a pas dissuadé de rejoindre la course dès qu’il a pu y trouver un intérêt.

    En Europe, la jeune pousse française Mistral AI s’est elle aussi jointe au bal. Présentée comme un champion européen “vertueux” face aux géants américains, elle a en réalité fait front commun avec eux pour diluer les contraintes du futur Règlement IA. Thierry Breton, commissaire européen, ne s’y est pas trompé : « Mistral fait son lobbying – c’est normal – mais ne nous leurrons pas : elle défend son affaire, pas l’intérêt général »​. Mistral et d’autres startups ont martelé qu’une régulation trop stricte des modèles généraux étoufferait l’innovation européenne​. Un argument repris à l’envi par Paris, Berlin ou Rome, qui a abouti à édulcorer les exigences initiales au profit de codes de conduite volontaires plutôt que de règles vraiment contraignantes.

    Au final, ce bal des faux-culs de l’IA vise à garder les législateurs à distance des décisions stratégiques susceptibles d’entraver l’expansion de ces entreprises. En dramatisant les périls futurs, les grands du secteur cherchent à orienter la régulation dans un sens qui leur soit favorable, tout en écartant les freins qu’elle pourrait imposer à leur croissance. Il en résulte une régulation asymétrique : dissuasive pour de nouveaux entrants éventuels, mais accommodante pour les acteurs en place. Les prophètes de malheur de l’IA veulent se poser en sauveurs responsables, à leur avantage exclusif, bien entendu...

    Bien à vous

    Sources:
    * Business Insider – AI poses 'extinction' risk comparable to nuclear war, CEOs of OpenAI, DeepMind, and Anthropic say (2023)
    * Mashable – OpenAI quietly lobbied for weaker AI regulations while publicly calling to be regulated (2023)
    * Reuters – OpenAI CEO’s threat to quit EU draws lawmaker backlash (2023)
    * Digital Trends – OpenAI called out for opposing a proposed AI safety bill (2024)
    * ZDNET – Anthropic warns of AI catastrophe if governments don’t regulate in 18 months (2024)
    * Reuters – Elon Musk launches AI firm xAI as he looks to take on OpenAI (2023)
    * POLITICO – France’s AI hopes collide with French love of regulating tech (2023)

    Thierry Breton fait partie du bal des hypocrites.

    Thierry Breton a rejoint le conseil consultatif international de Bank of America en janvier 2025, quelques mois après avoir quitté son poste de commissaire européen au Marché intérieur.
    Ce rôle consultatif implique des échanges sur l'économie et la géopolitique, domaines dans lesquels il a acquis une expertise reconnue.


  • 13 avril 2025 15:59

    Thierry Breton, lorsqu'il était ministre de l'Économie (2005-2007), a été impliqué dans des décisions controversées concernant la vente d'actifs français. Parmi ces décisions, la vente d'Alstom a été particulièrement critiquée, car certains ont estimé que les actifs avaient été cédés à un prix dérisoire, bien que cela ait été présenté comme une mesure pour alléger la dette publique à court terme.


  • 13 avril 2025 17:55
    13 avril 2025 15:59

    Thierry Breton, lorsqu'il était ministre de l'Économie (2005-2007), a été impliqué dans des décisions controversées concernant la vente d'actifs français. Parmi ces décisions, la vente d'Alstom a été particulièrement critiquée, car certains ont estimé que les actifs avaient été cédés à un prix dérisoire, bien que cela ait été présenté comme une mesure pour alléger la dette publique à court terme.

    Thierry Breton a amassé des millions avec ses combines.


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