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GESTION 2019-Le crédit "high yield" européen réclame du doigté-AllianzGI
information fournie par Reuters 29/01/2019 à 12:38

    PARIS, 29 janvier (Reuters) - Après avoir vécu une année
2018 difficile, le marché européen du crédit à haut rendement
("high yield") devrait offrir des opportunités aux investisseurs
en 2019 à la condition qu'ils fassent preuve de vigilance et de
discernement, dit-on chez Allianz Global Investors.
    Comme toutes les classes d'actifs, les obligations
d'entreprises classées en catégorie spéculative par les agences
de notation ont souffert l'an dernier, avec une performance
négative et un quasi-doublement des "spreads" qui mesurent
l'écart de rendement entre le "high yield" et la dette
souveraine.
    Si la correction a été particulièrement brutale pour la
partie la plus risquée de l'univers, notamment pour des
émetteurs comme Vallourec  VLLP.P  ou Dia  DIDA.MC , il s'agit
plutôt dans l'ensemble d'un retour à la normale lié au retrait
du soutien monétaire de la Banque centrale européenne (BCE),
fait valoir Vincent Marioni, directeur Europe des
investissements crédit chez AllianzGI.
    "Les spreads rémunèrent correctement le risque de crédit,
les fondamentaux demeurent solides même s'ils se dégradent
légèrement et les coûts de financement demeurent modérés",
a-t-il dit mardi lors d'un point de presse à Paris.
    Autre facteur de soutien, la réduction de la taille du
marché (20% de baisse par rapport au pic de 340 milliards
d'euros en 2015), a-t-il ajouté.
    "La rareté de l'offre soutient les prix", a-t-il expliqué.
"Il suffit de peu d'investisseurs pour que les prix remontent".
    Les éléments négatifs ne manquent pas non plus, au rang
desquels les risques politiques (Brexit, Italie, élections
européennes...), les tensions commerciales entre les Etats-Unis
et la Chine, le resserrement des politiques monétaires et le
ralentissement économique mondial.
    Vincent Marioni y ajoute la perspective d'une augmentation
des défauts d'entreprises. Moody's anticipe ainsi un taux de
défaut moyen de 3,04% d'ici à un an, contre 1,29% l'an dernier.
    Ce niveau reste toutefois sensiblement inférieur à la
moyenne de long terme de 3,70%, tempère-t-il.
    "Pour toutes ces raisons, nous privilégions une gestion
active des portefeuilles avec une grande réactivité pour éviter
les écueils", dit-il. "Le 'repricing' observé en 2018 rend la
classe d'actifs attractive à condition que les risques ne se
matérialisent pas".
    D'un point de vue sectoriel, AllianzGI reste vigilant sur la
distribution, l'automobile, la construction et en particulier
les télécoms.
    Ce dernier secteur est pénalisé par la baisse du revenu
moyen par abonné sur le marché du mobile et des difficultés de
trésorerie pour certains émetteurs, à un moment où les économies
de coûts et les synergies ne soutiennent plus les marges, ce qui
pourrait contraindre certains acteurs à céder des actifs,
explique Jean-Baptiste Teissier, analyste crédit pour la société
de gestion. 
         
    LE POINT sur les perspectives de marché 2019 des gérants et
stratèges  
   

 (Patrick Vignal, édité par Blandine Hénault)
 

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