Après quatre séances dans le vert, la Bourse de Paris est pénalisée par des prises de bénéfices et s'inquiète, dans le sillage des marchés américains, d'une escalade des tensions entre Pékin et Washington. Donald Trump doit en effet tenir ce vendredi une conférence de presse consacrée au dossier chinois. Le CAC 40 repasse sous la barre des 4700 points pour terminer à -1,59% vers les 4695 points.
Il faut toutefois souligner que l'indice parisien affiche un gain de 5,65% sur la semaine, meilleure performance depuis six semaines.
Dans l'actualité des valeurs, Renault rechute de 7,74%, plus forte baisse de l'indice après l'annonce de son plan de restructuration, qui prévoit notamment la suppression de 15.000 postes dans le monde et une réduction de ses capacités.
Pourtant bien orientée cette semaine, la foncière Unibail-Rodamco Westfield est également en recul : -6,47%.
Le luxe est pénalisé par les tensions autour de Hong-Kong. LVMH perd un peu plus de 3%. Kering 2,36%. Seul Hermès parvient à rester en territoire positif.
La situation dans l'ancienne colonie britannique, première place financière d'Asie chamboule également les valeurs financières. Société Générale recule notamment de 4,92%.
Airbus est également sanctionné par les investisseurs (-5,69%) après une dégradation de sa note de crédit long terme par Standard and Poors. L'agence de notation prévoit que le géant aéronautique accuse une baisse de 30 % de ses revenus en 2020.
A contrario, les valeurs technologiques et défensives sont très recherchées. Worldline est en tête de l'indice + 3,26%. Le titre bénéficie d'un relèvement de son objectif de cours à 80 euros contre 76 par Jefferies. Dassault Systems gagne 1,74% et Carrefour s'offre une progression de 1,71%.
Outre-Atlantique, le Dow Jones et le S&P 500 évoluent en territoire négatif dans l'attente des déclarations de Donald Trump sur le dossier chinois qui pourraient bien remettre en question la première phase de l'accord commercial.