La Bourse de Paris a ouvert dans le rouge puis accentué son repli jusqu'à perdre plus de 2% en séance. Il faut dire que les mauvaises nouvelles s'accumulent avec un risque imminent de reprise des tensions commerciales entre les Etats-Unis et l'Europe. A cela, il faut ajouter les prévisions du FMI fortement revues à la baisse. Une contraction du PIB mondial de 4,9% en 2020 contre 3% annoncé en avril. Le PIB français devrait quant à lui chuter de 12,5% cette année.
Autant dire que la bonne statistique du jour, à savoir une amélioration du climat des affaires en Allemagne est totalement passée inaperçue.
Le CAC 40 termine la séance à -2,92% vers les 4871 points.
Du côté des valeurs, tous les compartiments sont dans le rouge
ArcelorMittal , très sensible à la conjoncture économique affiche la plus forte baisse, presque 7%.
L'automobile, qui avait profité hier du regain d'optimisme, accuse également un fort repli : Renault -6,48%, Peugeot -5,75%.
La foncière Unibail-Rodamco-Westfield qui avait bien rebondi depuis un mois grâce à la réouverture de ses centres commerciaux chute de 5,87%.
Le secteur de l'aéronautique enregistre également une chute de plus de 5% pour Airbus , Thalès et Safran
Le retour de l'aversion pour le risque pénalise les cours du pétrole ce qui affecte Total, poids lourd du CAC 40. Le titre recule de 3,47%.
Seul l'Oréal, à la faveur d'un relèvement de recommandation de JP Morgan, est parvenu à rester en territoire positif avant de basculer en territoire négatif, à -0,57%.
Sur le SBF 120, Europcar repasse à la hausse +1,18%. Volkswagen serait, selon une information de l'agence Reuters, en discussion avec Europcar pour acquérir la société française de location de véhicules. Si cela se concrétise, Volkswagen, qui avait cédé Europcar à Eurazeo en 2006 ferait son grand retour.
A l'inverse, ADP est de son côté pénalisé par une note de Bank of America qui a dégrade la valeur à 'sous-performer' tout en ramenant sa cible de 108 à 90 euros.
Outre-Atlantique, les prévisions de croissance du FMI fortement revues à la baisse plombent les marchés américains tout comme le contexte sanitaire où la forte augmentation des cas de contamination au Covid-19 inquiète. Quelques minutes après le début des échanges, le Dow Jones perdait 1,27%.