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G7-Trump ouvre la porte à une détente avec l'Iran
information fournie par Reuters 26/08/2019 à 20:41

    * Trump prêt à rencontrer Rohani "le moment venu"
    * Il réaffirme les lignes rouges américaines sur l'Iran
    * "La route à parcourir est difficile", dit Zarif

 (Actualisé après conférence de presse Macron-Trump)
    par Marine Pennetier et Jeff Mason
    BIARRITZ, Pyrénées-Atlantiques, 26 août (Reuters) - Le
président américain Donald Trump n'a pas fermé la porte lundi à
une rencontre avec son homologue iranien Hassan Rohani après
l'appel lancé en ce sens par Emmanuel Macron, qui a estimé que
les conditions étaient réunies pour cet échange bilatéral et un
accord entre Téhéran et Washington.
    La question du conflit ouvert entre les Etats-Unis et l'Iran
sur le programme nucléaire iranien a dominé le sommet des chefs
d'Etat et du gouvernement du G7 (Etats-Unis, Japon, Allemagne,
Royaume-Uni, France, Italie, Canada) qui s'est tenu à Biarritz
pendant trois jours. 
    Véritable coup de théâtre, la venue surprise du chef de la
diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif dimanche dans la
station balnéaire a permis "de dessiner un chemin", a estimé
Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à l'issue du
sommet. "Des discussions se sont amorcées" avec véritablement
"des avancées". 
    Et, a poursuivi le chef de l'Etat français qui s'exprimait
au côté de Donald Trump, "si le président iranien Hassan Rohani
acceptait une rencontre avec le président américain, ma
conviction c'est qu'un accord peut être trouvé". 
    "Je souhaite que dans les prochaines semaines sur la base de
ces échanges nous puissions réussir à avoir un entretien au
sommet entre le président Rohani et le président Trump" auquel
la France et ses partenaires européens pourraient être
"pleinement associés"."
    "Nous avons créé les conditions de cette rencontre et d'un
accord", a-t-il ajouté, même s'il "faut toujours être prudent".
    
    "QUAND LES CIRCONSTANCES SERONT RÉUNIES"
    Interrogé à ce sujet lors de la même conférence de presse,
Donald Trump s'est dit prêt à rencontrer son homologue iranien
"quand les circonstances seront réunies", jugeant réaliste la
tenue d'une telle réunion dans les prochaines semaines.
    Hassan Rohani s'est de son côté dit prêt à rencontrer toute
personne susceptible de résoudre la crise, selon le site
officiel de la présidence iranienne. 
    En Iran, le véritable détenteur du pouvoir est toutefois le
guide suprême de la révolution islamique, l'ayatollah Ali
Khamenei, et toute rencontre avec le président américain
dépendrait de son feu vert. 
    Dans la matinée, le locataire de la Maison blanche avait
déjà adopté un ton conciliant à l'égard de l'Iran et de la
démarche française qui a conduit à la venue du chef de la
diplomatie iranienne à Biarritz.  
    "Ce que nous voulons est très simple", avait-il dit. "Ça
doit être non-nucléaire. Nous allons parler des missiles
balistiques, nous allons parler du calendrier".
    "Mais ils doivent arrêter le terrorisme. Je pense qu'ils
vont changer. Je le pense vraiment. Je pense qu'il y a une
occasion pour eux qui se présente", avait-il ajouté. "Ce que
nous voulons c'est un bon Iran, un Iran vraiment fort, nous ne
cherchons à changer le régime".    
    Donald Trump avait par ailleurs fait savoir qu'il n'avait
pas souhaité rencontrer pour sa part le ministre iranien à
Biarritz, estimant que cela aurait été prématuré.
    
    ULTIMATUM DÉBUT SEPTEMBRE 
    Cette période apparente de détente, entre Hassan Rohani et
Donald Trump qui seront tous les deux à New York fin septembre
pour l'Assemblée générale des Nations unies, intervient à
quelques jours de l'ultimatum fixé par Téhéran aux Européens
pour répondre à ses demandes concernant le respect de l'accord
de 2015 sur le programme nucléaire iranien. 
    Arraché de haute lutte, cet accord conclu entre Téhéran et
le groupe 5+1 (États-Unis, Chine, Russie, Royaume-Uni, France et
Allemagne) a été fragilisé en mai 2018 par la décision de Donald
Trump de retirer les Etats-Unis de ce texte qui encadre le
programme nucléaire de Téhéran en échange d’une levée
progressive des sanctions contre l'Iran.  
    "La route à parcourir est difficile mais ça vaut la peine
d'essayer", a déclaré Mohammad Javad Zarif, dans un message
publié sur Twitter dimanche soir, une fois reparti de la station
balnéaire française. 
    Signe de la difficulté de la tâche, deux responsables
iraniens et un diplomate ont fait savoir dimanche à Reuters que
l'Iran souhaitait exporter au minimum 700.000 barils de pétrole
par jour et idéalement jusqu'à 1,5 million de bpj et ont répété
que le programme de missiles balistiques de l'Iran ne pouvait et
ne serait pas négociable.

 (avec John Irish, édité par Sophie LOuet)
 

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