* Lancement à Cherbourg du submersible de Naval Group * Sous-marin "plus discret, plus endurant, plus moderne"-armée * Au-delà de la France, le Barracuda a séduit l'Australie PARIS, 11 juillet (Reuters) - Emmanuel Macron se rendra vendredi à bord du sous-marin d’attaque (SNA) à propulsion nucléaire de dernière génération Suffren, premier "bijou technologique" d'une série de six qui doit permettre d'ici 2030 de remplacer la flotte précédente, construite au début des années 80, plus petite et moins armée. Le chef de l'Etat et chef des armées assistera au lancement du submersible, fait de 800.000 pièces et construit par l'industriel français Naval Group, lors d'une cérémonie officielle qui sera retransmise en direct sur grand écran dans la grande halle de la Cité de la mer à Cherbourg (Manche). "Un passage de flambeau historique va être réalisé", estimait fin juin la ministre des Armées Florence Parly. "D'abord un SNA qui pendant des décennies n'aura jamais failli à sa mission, ensuite l’arrivée d’un bijou technologique qui va permettre à la France de garder son statut et son rang de puissance militaire." Attendue de longue date, la construction de ce nouveau type de submersible - issu du programme Barracuda - s'inscrit dans le cadre du renouvellement des sous-marins nucléaires d’attaque de type Rubis, prévu dans la loi de programmation militaire 2019-2025. Après le Suffren - long tube noir de 99m de long et de plus de 5.000 tonnes - cinq autres SNA Barracuda suivront. Trois seront livrés d'ici 2025 et deux avant 2029 pour un coût total de programme de 9 milliards d'euros - contre 7,9 initialement prévus. Le Suffren sera lui remis en 2020 à la Marine après avoir effectué une série de tests et d'essais en mer. "PLUS MODERNES ET PLUS DISCRETS" Grâce au programme Barracuda, "on aura un outil militaire plus performant, plus disponible qui pourra être plus engagé", a souligné le chef d'état-major des armées, le général François Lecointre, sur CNews jeudi matin. "On en a un besoin impératif pour être présent dans les zones de conflit, avoir notre capacité d'appréciation de situation, pouvoir faire peser une menace si nécessaire". Ces SNA "vont être dotés de torpilles qui leur permettent de se protéger contre d'autres sous-marins ou contre des bâtiments de surface mais ils ont des capacités d'actions contre la terre", a-t-il ajouté. "S'il devait se reproduire un raid comme celui que nous avons dû conduire l'an dernier contre des installations chimiques en Syrie, on pourrait employer ce type d'armes tirées à des centaines de kilomètres depuis le dessous de la mer". Les six SNA sont parties prenantes de la Force océanique stratégique (Fost) française aux côtés des quatre sous marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE). En juillet 2017, Emmanuel Macron avait embarqué à bord du SNLE, Le Terrible, pendant quatre heures depuis la base de l'Ile-Longue, près de Brest. La dissuasion nucléaire est "depuis plus de 50 ans la clé de voûte de notre stratégie de défense", elle "fait partie de notre histoire, de notre stratégie de défense et elle le restera", a martelé le chef de l'Etat en janvier 2018. Le SNA "nous permet de conserver notre autonomie stratégique et notre liberté d’action". Au-delà de la France, le modèle Barracuda - en référence au poisson carnivore qui mise pour chasser sur l’effet de surprise - a séduit l'Australie avec laquelle Naval Group a signé en février un accord de partenariat stratégique pour la fourniture de douze sous-marins d'attaque dans le cadre d'un contrat global de 31,3 milliards d'euros. (Marine Pennetier, édité par Yves Clarisse)
France-Macron à bord du nouveau sous-marin nucléaire d'attaque
information fournie par Reuters 11/07/2019 à 11:06
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