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Amazonie-Bolsonaro demande à Macron de retirer ses "insultes"
information fournie par Reuters 27/08/2019 à 17:00

 (Actualisé avec l'Elysée)
    SAO PAULO, 27 août (Reuters) - Le président brésilien, Jair
Bolsonaro, a demandé mardi à son homologue français, Emmanuel
Macron, de retirer ses "insultes", faute de quoi son pays
n'acceptera pas l'enveloppe d'urgence de 20 millions de dollars
proposée par les pays du G7 pour aider les Etats amazoniens à
lutter contre les incendies en cours.  
    Les deux chefs d'Etat se livrent depuis plusieurs jours une
guerre de mots, qui a viré à la crise diplomatique. 
    Jair Bolsonaro a d'abord reproché à Emmanuel Macron
d'inscrire les feux en Amazonie à l'ordre du jour du G7 de
Biarritz qui s'est tenu de samedi à lundi en l'absence du
Brésil, symptôme à ses yeux d'une mentalité "colonialiste", puis
s'est moqué de Brigitte Macron sur Facebook.
    Le président français a jugé "tristes" les propos selon lui
"irrespectueux" tenus par le président brésilien à l'encontre de
son épouse et a dit espérer que le Brésil ait "très rapidement"
un président "à la hauteur".  
    Auparavant, la France avait accusé le Brésilien de "mentir"
sur ses engagements climatiques.
    "D'abord, Macron doit retirer ses insultes à mon encontre",
a déclaré mardi le président brésilien à la presse. "Il m'a
traité de menteur. Une fois qu'il l'aura fait, alors nous
pourrons parler."
    La présidence française n'a pas souhaité faire de
commentaire.
    Emmanuel Macron a toutefois fait référence à la controverse
lors d'un discours à l'Elysée devant quelque 200 ambassadeurs,
en évoquant "les inquiétudes, sans doute les maladresses de
quelques dirigeants considérant que la souveraineté, c'était au
fond l'agressivité", sans nommer son homologue.
    "Quand nous avons des grands événements, nous acceptons avec
bonheur et bienveillance la solidarité internationale, parce que
c'est un signe d'amitié", a encore déclaré le chef de l'Etat.
    "Mais surtout, a-t-il poursuivi, il y a beaucoup d'autres
pays qui ont sollicité notre aide et donc il est important de la
mobiliser vite pour que la Colombie, la Bolivie, toutes les
régions brésiliennes qui voudraient avoir accès à cette aide
internationale puissent l'avoir et puissent reforester
rapidement."
    L'offre du G7 a créé des remous au sein même du gouvernement
de Jair Bolsonaro, où des voix divergentes se sont exprimées sur
l'opportunité d'accepter ou non la somme mise à disposition.

 (Eduardo Simoes à Sao Paulo et Lisandra Paraguassu à Brasilia
avec Michel Rose à Paris, Danielle Rouquié et Simon Carraud pour
le service français, édité par Tangi Salaün)
 

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