Des détracteurs?
« Le 8 avril le PDG de Atos va rencontrer le directeur des achats et le PDG de Siemens – Cherchez l’erreur
POSTED BY: MAP, BLOG ADMIN 26/03/2025
Challenges nous apprend que le 8 avril, Philippe Salle va rendre visite au PDG de Siemens.
Et alors serais-je tenté de dire si Challenges n’était pas un magazine que nous apprécions beaucoup ?
Zelensky est bien allé rencontrer Trump au bureau ovale et qu’en a-t-on retenu ? Que Zelensky n’avait pas mis de costume.
La presse en parle encore 15 jours après.
Est-ce que Philippe Salle va oser à arborer comme simple apparat, sa chemise Celio avec blazer Celio, lui qui sur 27 photos Google en a une seule avec cravate ?
Et pourquoi rencontrer Siemens puisque les contrats courent selon Philippe Salle jusqu’en 2027 et qu’en réponse à l’analyste de Kepler Chevreux durant la conférence call du 5 mars Philippe Salle a dit qu’il n’y avait aucun problème avec Siemens ? Pourquoi ne pas plutôt rencontrer des clients dont les contrats expirent dans 4/5 mois et pas encore renouvelés s’il y a zéro problème avec Siemens et qu’ils sont régulièrement en contact ?
Pourquoi aller visiter Siemens dont l’extension automatique de 2 ans du contrat de 3Md€ sur 5 ans signé par Elie Girard à l’automne 2020 (en réalité 3 Md€ sur 7 ans), mais au moins Elie Girard a pu annoncer en grande pompe le 1er mars 2021 « we have an all time record book to bill ». 127%, du jamais vu depuis la fusion Axime-Sligos en 1997.
Sauf que dans son book to bill, Atos ne met systématiquement le montant sur la durée totale du contrat. Donc avec 2 ans d’extension à l’automne 2024, on ne sera pas surpris qu’à l’instar d’Elie Girard le 1er mars 2021, Philippe Salle ait annoncé un tonitruant book to bill au T4 2024, dont nous continuons à affirmer qu’en plus de l’extension automatique de 2 ans du contrat Siemens, il contient des marques d’intérêts sur des HPC qui n’étaient en rien des commandes fermes. Mais bon. Ça leur a fait plaisir d’annoncer que les commandes repartiraient du feu de Dieu, et les petits porteurs continuent à croire à la remontada vendue depuis 4 ans à coups de corne de brume !
Donc un conseil Monsieur le président, soit vous faites péter un costume Hugo Boss et une cravate et vous aurez au moins la stature, car on va surement vous dire aussi que vous n’avez pas les cartes en main.
Selon les infos du blog, cette extension de 2 ans, il y a de maints artifices pour la vider de sa substance et la ramener de centaines de millions d’euros à quelques dizaines de millions d’euros, et ce dès le printemps 2026. Certains disent l’été 2026.
Toujours est-il que le blog continue d’affirmer qu’une partie de ce contrat de 5 ans portant sur les réseaux, apps et data centers, sera terminée dès cet automne. Donc oui le contrat Siemens tourne normalement, jusqu’à l’automne au moins.
Est-ce que c’est grave si Siemens part ?
En marge pas trop. Avec des tels volumes, c’était vendu pas cher.
Mais en CA oui Siemens ça pèse. À environ 500M€/an, Siemens pèse autant que la division HPC, soit 4.7% du CA.
Je ne pense pas qu’il y a aura de communiqué le 9 avril, mais des annonces le 14 mai, on dira que Siemens garde la confiance d’Atos et continue son contrat, avec comme pour AMEX un scope reduction. Pour rappel, AMEX 2ème plus gros client d’Atos après Siemens est passé de 150M€ à 45M€ de CA en 2025. « Ouf » nous a dit Philippe Salle. « Client pas perdu, just scope reduction ». C’est ce qu’on appelle le verre à moitié plein 😀
Ma question est : qui va remplacer en 2025,
Les JO, FedEx, Johnson & Johnson, Disney, Bayer, le pharmacien suisse Ferris, l’assureur US Wilson Tower, la perte de scope d’AMEX, etc… ? Donc non Atos n’est pas sauvé. Tout comme sa Sainteté François 1er, elle est sortie d’un état de mort imminente. Y’a qu’a eu le voir, le pauvre souverain pontife; il a prononcé 2 phrases et nous a quasi fait une crise d’ashme !
Ne boudons pas notre plaisir Atos a quand même remporté ce mardi 26 un contrat britannique de 34M€ par an. On est au-dessus de FERRIS. Mais il faudra plusieurs contrats de ce type à venir, car je n’ai cité que les gros contrats perdus. Au-dessus de 25M€/an. La BNP, à priori selon les médias traditionnels n’aurait pas renouvelé le sien en 2024 et ils étaient autour de 15M/an. Peut-être qu’une remise a été faite en échange de la signature du Lock-Up…
D’ailleurs sur la question sur Siemens à la conf call, ça a quand même été « ben, euh... » ou in english : « Well, euh, I had a longer discussion, in fact, with the CEO.
So I would say we are, I would say, in contact…« . Donc mon cher président, si vous l’avez eu, que vous êtes en contact permanent, pourquoi vous rendre le 8 avril à Munich ? Y’aurait pas un match de Champions League du Bayern ?? 😀
Ça ressemble quand même un peu à la « Trump Zelensky ».
S’il est taquin, il vous le sortira probablement le « you have not all cards in hands ». Soyez le aussi, mettez dans la poche un petit jeu de 32 cartes et faites-la à la Gérard Majax en plein meeting. Ou alors vous préparez dans la poche avant du blazer, deux As et quand il vous sort la remarque, vous lui balancez les deux As sur la table. Comme dirait feu Michel Blanc, « Comme on ne peut pas compter sur votre physique ou votre sourire, à l’audace et sur un malentendu, ça peut le faire » 😀
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Notre estimation sur le T1 est donc de -12 à -13% et en comparable, comme ils ont gardé au chaud les 8 jours de CA de janvier que chaque année Meunier basculait au 31/12, ils partent avec 200M€ de CA d’avance. Donc en comparable, comme ils vont nous enlever du périmètre comparable, les JO, FedEx et J&J, ils devraient s’en tirer à -2%.
Par contre au T2, là ça va morfler car FedEx était déjà parti donc ils ne pourront pas l’enlever du périmètre comparable. Et là on devrait être à -8% à comparable, donc à -5% en comparable sur le trimestre et à -14/-15% en données normales.
Après je suis peut-être mauvaise langue et Monsieur le… président gardera dans le comparable les contrats perdus. RdV le 25 avril. Le lendemain du regroupement de 10,000:1
Atos est loin d’être sauvé et selon les infos du blog un gros plan social Canada Dry se prépare.
Pourquoi « Canada Dry » ? Car ça s’appellera pas un plan social car les licenciements seront notamment en Inde et aux USA et dans certains pays où Atos va se retirer.
On ne peut pas baisser le CA et garder le même effectif. C’est mathématique.
Au 31 mars, on devrait passer sous les 75 000 employés et au 30 juin sous les 70 000 employés. Cela aura pour effet de limiter un peu le brulage de cash. Mais ça exclue de fait toute remontada du CA. À la rigueur de la marge, mais là ne croyez pas non plus aux miracles. Pour survivre Atos doit continuer à être très compétitif niveaux prix.
Les 10% de 2028, c’est donc pas pour tout de suite ! «