par James Oliphant PITTSBURGH, Pennsylvanie, 29 avril (Reuters) - Joe Biden tient lundi devant des syndicalistes de Pittsburgh, en Pennsylvanie, son premier meeting de candidat à l'investiture démocrate pour l'élection présidentielle de 2020, avec l'espoir d'apparaître comme le meilleur porte-voix des "cols bleus". Son pari est risqué, dans cet Etat à forte population ouvrière de la "Rust Belt" qui a basculé pour Donald Trump en 2016 après avoir voté démocrate à chaque présidentielle depuis 1992, car une partie de son bilan d'ancien sénateur et vice-président de Barack Obama joue en sa défaveur. Lorsqu'il était sénateur du Delaware, poste qu'il a occupé pendant 36 ans, de 1973 à 2009, Joe Biden a soutenu l'Accord de libre échange nord-américain (Alena) de 1994, que les syndicats jugent responsable de nombreuses pertes d'emplois aux Etats-Unis et que Trump a dénoncé sans relâche pendant la campagne de 2016 avant de le renégocier avec Mexico et Ottawa. Au côté d'Obama, il a défendu des accords commerciaux avec la Colombie, le Panama ou la Corée du Sud pourtant combattus par les syndicats et de nombreux autres démocrates. Il a également soutenu le Partenariat transpacifique (TPP), un accord de libre-échange entre douze pays rejeté par Trump pendant la campagne de 2016 et dont le président républicain a retiré les Etats-Unis dès son accession au pouvoir. Joe Biden n'est en outre pas le seul parmi les nombreux prétendants démocrates à chercher à séduire les syndicats dont le soutien pourrait se révéler décisif dans la course à l'investiture. L'EMBARRAS DU CHOIX Avec vingt candidats jusqu'à présent déclarés ( ), les organisations de défense des travailleurs disent avoir l'embarras du choix pour faire valoir leurs revendications. "Cela faisait des décennies qu'on n'avait pas connu un groupe de candidats aussi attentifs aux demandes des syndicats", constate Steve Rosenthal, ancien directeur politique de l'AFL-CIO, principale confédération syndicale américaine. Il conseille aujourd'hui les centrales pour leur stratégie en 2020. Samedi, lors d'une réunion à Las Vegas, six candidats démocrates se sont engagés entre autres à défendre un salaire minimum fédéral horaire de 15 dollars, soit le double du niveau actuel. "Les travailleurs ont de hautes exigences pour cette élection", déclare John Weber, porte-parole de l'AFL-CIO à Washington. "La politique commerciale ne doit pas consister à atténuer les dégâts collatéraux des mauvais accords de libre-échange. Elle doit viser à les remplacer par des accords qui favorisent les travailleurs." Les directions syndicales, qui s'étaient pour la plupart rapidement ralliées à Hillary Clinton en 2016 avant de s'apercevoir avec surprise que son rival Bernie Sanders gardait le soutien de la base, devraient cette fois prendre leur temps pour choisir un candidat, ou pourraient même ne pas en choisir du tout. "Le processus de sélection sera sans doute beaucoup plus rigoureux cette année, et on cherchera davantage à écouter la base, parce que trop de syndicats se sont précipités pour soutenir Clinton en 2016", estime Steve Rosenthal. Alors que Sanders est de nouveau en lice et fait jeu égal avec lui en tête des sondages pour l'investiture démocrate, Joe Biden peut en tout cas être rassuré par l'accueil chaleureux qu'il a reçu en début d'année lors de discours prononcés devant les fédérations des électriciens et des sapeurs-pompiers. Cette dernière devrait prochainement soutenir sa candidature. <^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^ ENCADRE-Les candidats en lice pour l'investiture démocrate en 2020 ^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^> (Jean-Stéphane Brosse pour le service français)
USA 2020 -Biden lance sa campagne en terre ouvrière
information fournie par Reuters 29/04/2019 à 15:26
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