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PO-Kushner présente le volet économique de son plan de paix, rejeté par les Palestiniens
information fournie par Reuters 26/06/2019 à 17:15

 (Actualisé, Kushner, Achraoui, §§ 9-13)
    par Matt Spetalnick
    MANAMA, 26 juin (Reuters) - L'Organisation de libération de
la Palestine (OLP) et le mouvement Hamas ont repoussé mercredi
le volet économique du plan américain visant à relancer les
négociations de paix israélo-palestiniennes, qui prévoit de
débloquer 50 milliards de dollars d'investissements sur dix ans
au Proche-Orient.
    Jared Kushner, gendre et conseiller du président américain
Donald Trump, a ouvert mardi soir à Manama, au Bahreïn, une
conférence internationale sur ses propositions et a invité les
Palestiniens à sortir du "cadre traditionnel" car il ne peut y
avoir, selon lui, de paix sans projet économique préalable.
 
    Ni le gouvernement palestinien, ni le gouvernement israélien
ne sont présents à cette conférence.
    Pour les Palestiniens, une telle réunion n'a aucun sens car
le conflit appelle avant tout une solution politique.
    "Ce qui se passe à Manama est totalement faux, totalement
coupé de la réalité. A la base de tout, il y a l'occupation
israélienne", a déclaré mercredi Hanan Achraoui, une responsable
de l'OLP, lors d'une conférence de presse à Ramallah, en
Cisjordanie.
    Dans la bande de Gaza, plusieurs milliers de manifestants
ont brûlé des posters de Donald Trump et de Benjamin Netanyahu,
le Premier ministre israélien. "Non à la conférence de la
trahison, non à la conférence de la honte", lisait-on sur une
banderole.
    Ismaïl Haniyeh, numéro un du mouvement Hamas qui contrôle la
bande de Gaza, a dénoncé "les ruses et les tentatives de jouer
sur les mots au détriment des droits historiques du peuple
palestinien".
    "Cet argent ne doit pas être utilisé contre nos droits,
contre Jérusalem, contre le droit au retour, contre notre
souveraineté et contre notre résistance", a-t-il dit.
    S'exprimant à nouveau mercredi, Jared Kushner a souligné que
les questions économiques du conflit israélo-palestinien
pouvaient être résolues. Il a ajouté qu'il présenterait le volet
politique de son plan en temps opportun.
    "Nous avons pensé qu'il était important de présenter la
vision économique avant la vision politique (d'un règlement)
parce qu'il faut que les gens puissent voir à quoi peut
ressembler leur avenir", a-t-il dit.
    
    L'ASPECT POLITIQUE DU CONFLIT MIS DE CÔTÉ ?
    A Ramallah, Hanan Achraoui a rappelé que Washington avait
supprimé des centaines de millions de dollars d'aides
humanitaires pour la Cisjordanie et la bande de Gaza.
    "Si les Etats-Unis sont si préoccupés du bien-être des
Palestiniens, pourquoi ont-ils pris ces mesures punitives contre
nous ?", s'est-elle interrogée. "Pourquoi s'en prennent-ils aux
infrastructures palestiniennes ? Pourquoi mettent-ils fin aux
bourses d'étude pour les étudiants palestiniens ?" 
    En août dernier, Washington a mis fin à ses versements à
l'UNRWA, l'Office de secours et de travaux des Nations unies
pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient, qui est
financé presque entièrement par des contributions volontaires
d'Etats.      
    Alliés des Etats-Unis dans la région, l'Arabie saoudite et
les Emirats arabes unis soutiennent avec prudence le plan
américain, dont le volet politique n'a toujours pas été dévoilé.
    D'autres pays arabes, comme l'Egypte et la Jordanie qui ont
signé des traités de paix avec l'Etat juif, ont envoyé des
représentants à Manama.
    Pour le ministre bahreïni des Affaires étrangères, le cheikh
Khalid bin Ahmed al Khalifa, le plan américain est "une occasion
à ne pas laisser passer". Il a toutefois souligné la nécessité
de parvenir à une solution à deux Etats, avec un Etat
palestinien à côté d'Israël, une idée sur laquelle l'équipe
Trump ne s'est pas engagée et qu'elle pourrait même abandonner.
    "Le plan Kushner pourrait réussir car il inclut le secteur
privé", a déclaré pour sa part le ministre d'Etat saoudien
Mohamed al Cheikh à l'ouverture de la conférence, ajoutant
toutefois: "s'il y a un espoir de paix".  
    Les Palestiniens reprochent à Jared Kushner d'être trop
favorable à Israël et d'avoir mis de côté l'aspect politique du
conflit, la résolution des questions des frontières, de
Jérusalem et des réfugiés étant renvoyée à plus tard.
    Egalement présente à Manama, la directrice du Fonds
monétaire international (FMI), Christine Lagarde, s'est réjouie
de voir que le plan américain soulignait que la croissance de
l'économie palestinienne devait reposer sur des secteurs
fortement créateurs d'emplois, comme l'agriculture, le tourisme
et la construction.

 (Avec Dan Williams à Jérusalem, Rami Ayyub à Ramallah, Nidal
al-Mughrabi à Gaza, Davide Barbuscia, Lisa Barrington, Aziz El
Yaakoubi et Nafisa Taher à Dubai; Tangi Salaün et Guy Kerivel
pour le service français)
 

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