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Nucléaire-Ali Khamenei appelle à déroger encore à l'accord de 2015
information fournie par Reuters 02/10/2019 à 13:28

    GENEVE, 2 octobre (Reuters) - L'ayatollah Ali Khamenei,
guide suprême iranien, a prévenu mercredi que la république
islamique continuerait à renoncer à une partie des engagements
pris dans le cadre de l'accord nucléaire de 2015 jusqu'à obtenir
"le résultat désiré".
    En réplique au retrait, en mai 2018, des Etats-Unis de
l'accord de Vienne négocié également avec la Russie, la Chine,
la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne, le régime iranien
s'est déjà soustrait à plusieurs dispositions.
    Il s'est notamment affranchi du plafond limitant ses stocks
d'uranium et de la limitation du taux d'enrichissement de son
uranium.
    "Nous allons continuer à réduire nos engagements et nous
devons le faire avec le plus grand sérieux", a déclaré
l'ayatollah Khamenei lors d'une réunion avec des officiers du
corps des Gardiens de la révolution.
    "La responsabilité en incombe à l'Organisation de l'énergie
atomique, elle doit mettre en oeuvre la réduction des
engagements (...) d'une manière précise et complète et continuer
ainsi jusqu'à ce que nous obtenions le résultat désiré", a-t-il
déclaré, selon des propos rapportés sur son site internet.
    Ces déclarations interviennent alors que les parties
européennes à l'accord de 2015 s'efforcent de favoriser une
reprise du dialogue entre Téhéran et Washington.
    Ainsi a-t-on appris mardi de plusieurs sources que le
président français Emmanuel Macron avait tenté jusqu'à la
dernière minute, mais en vain, d'organiser un échange
téléphonique entre Donald Trump et Hassan Rohani en marge de
l'Assemblée générale de l'Onu à New York.  
    
    "MESSAGES BROUILLÉS"
    Selon une source diplomatique française, le président
iranien a décliné l'appel car "il n'avait pas suffisamment
d'assurance à Téhéran pour pouvoir le prendre". Le guide suprême
iranien est le véritable détenteur du pouvoir en Iran.
    "L'occasion n'a pas été saisie à cause de la politique
interne iranienne - et américaine -, mais je dirais plus à cause
des Iraniens", abonde une autre source diplomatique.
    En tout état de cause, Hassan Rohani a confirmé mercredi
lors d'une réunion de son cabinet, retransmise en direct sur la
télévision nationale, son accord avec le plan français soumis à
l'Iran et aux Etats-Unis en vue d'une désescalade.
    Les deux parties seraient d'accord sur quatre points,
indique-t-on de source française.
    "L'Iran doit revenir en conformité avec ses engagements au
titre du JCPOA (l'accord de juillet 2015-NDLR) et accepter des
négociations sur un cadre de long terme à ses activités
militaires". Il "doit mettre un terme à sa politique agressive
dans la région" et obtiendrait en contrepartie "la levée des
sanctions américaines et pourrait disposer de ses revenus
pétroliers".
    Hassan Rohani a jugé mercredi que des modifications devaient
être apportées à la formulation du plan et a déploré les
"messages brouillés" de la partie américaine.
    "Le président américain, par deux fois, lors de son discours
à l'Onu et à une autre occasion, a dit explicitement qu'il
voulait durcir les sanctions. J'ai dit à nos amis européens :
Que doit-on entendre? Vos déclarations selon lesquelles
l'Amérique est prête (à négocier)? Ou celles du président
américain qui en l'espace de 24 heures a dit deux fois qu'il
durcirait les sanctions?", a rapporté Hassan Rohani.
    "Ils (les Européens) n'avaient pas une réponse claire à ce
sujet", a-t-il précisé.

 (Babak Dehghanpisheh avec Marine Pennetier et John Irish à
Paris, Sophie Louet pour le service français, édité par Simon
Carraud)
 

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