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Merkel à Johnson: un nouvel accord de Brexit est "extrêmement improbable"
information fournie par Reuters 08/10/2019 à 12:33

    * Négociations entre Londres et Bruxelles près de la
rupture-BBC
    * L'UE ne s'est pas saisie avec sérieux des propositions de
Boris
Johnson, dit une source gouvernementale britannique
    * Citée par le Spectator, une autre source dans l'entourage
de
Johnson menace

 (Actualisé avec sources à Berlin et Bruxelles § 5-12-13)
    par Guy Faulconbridge, Elizabeth Piper et William James
    LONDRES, 8 octobre (Reuters) - Angela Merkel a déclaré mardi
au Premier ministre britannique Boris Johnson que parvenir à un
nouvel accord de Brexit entre Londres et Bruxelles était
"extrêmement improbable", a-t-on appris de source
gouvernementale britannique.
    La chancelière allemande, ajoute-t-on de même source, a
expliqué au dirigeant conservateur que le Royaume-Uni ne pouvait
quitter l'Union européenne sans laisser la province britannique
d'Irlande du Nord dans une union douanière avec les Européens.
    "Merkel a dit que si l'Allemagne voulait sortir de l'UE,
elle pourrait le faire sans problème, mais le Royaume-Uni lui ne
peut pas sortir sans laisser l'Irlande du Nord derrière dans une
union douanière et dans un alignement total sans limite de
temps", a dit cette source.
    Cette conversation téléphonique, dit-on encore, était un
"moment de clarification" et si les propos de Merkel constituent
la nouvelle position établie des Européens, alors tout accord
est "virtuellement impossible".
    A Berlin, le porte-parole de Merkel a confirmé cette
conversation téléphonique mais s'est refusé à tout commentaire
sur son contenu.
    Quelques heures plus tôt, une source au 10 Downing Street
avait indiqué à un journaliste du magazine Spectator que le 
gouvernement britannique adopterait une attitude agressive à
l'égard de l'Union européenne si les négociations autour du
Brexit n'aboutissaient pas.
    Cette source évoque notamment une suspension de la
coopération en matière de sécurité et de défense si les
Européens tentent d'empêcher le divorce. Tout Etat membre qui, à
l'inverse, s'opposerait à un nouveau report de la date du Brexit
se verrait offrir une "bonne coopération".
    Pour tenter d'obtenir un nouvel accord de Brexit avant le
sommet européen des 17-18 octobre, Boris Johnson a présenté la
semaine dernière à Bruxelles un "compromis" visant à résoudre le
principal point de blocage, la clause de sauvegarde pour la
frontière irlandaise ("backstop") censée éviter le
rétablissement d'une frontière dure à travers l'île d'Irlande et
préserver ainsi les accords de paix de 1998 qui ont mis fin à
trente années de troubles confessionnels en Irlande du Nord.
 
    Mais le plan Johnson a été fraîchement accueilli par ses
partenaires et, selon la BBC, les négociations à Bruxelles
étaient même au bord de la rupture mardi en fin de matinée.
    
    FIN DES NÉGOCIATIONS PROBABLEMENT CETTE SEMAINE
    Une source gouvernementale britannique interrogée par
Reuters a confirmé que les Européens ne négociaient pas "avec
sérieux".
    La Commission européenne a affirmé pour sa part que les
discussions programmées avec David Frost, le négociateur en chef
de Londres pour le Brexit, étaient toujours prévues en début
d'après-midi.
    "Je ne pense pas que nos plans changent du fait de briefings
anonymes", a déclaré un porte-parole de l'exécutif européen.
    Interrogé plus tôt par un journaliste du Spectator sur
l'avancée des discussions, un membre des services du Premier
ministre britannique a répondu que "les négociations vont
probablement prendre fin cette semaine".
    Le Premier ministre irlandais Leo Varadkar ne veut pas
négocier et se montre "froid" depuis que le Parlement
britannique a adopté le "Benn Act", indique ce contact au 10
Downing Street.
    "Nombreux sont ceux à Paris et Berlin qui souhaiteraient
discuter de notre offre", a-t-il ajouté, mais Angela Merkel et
le président français Emmanuel Macron "ne pousseront pas
(Michel) Barnier à le faire à moins que l'Irlande annonce
qu'elle veut négocier".
    Cette source - selon Amber Rudd, ancienne ministre des
Retraites qui a démissionné du Parti conservateur, il s'agirait
de Dominic Cummings, le conseiller spécial de Johnson - ajoute
que ceux qui espéraient qu'Angela Merkel aiderait Londres ont
été "bernés".
    A 23 jours de la nouvelle date théorique du Brexit, Boris
Johnson maintient qu'il ne demandera pas de report en dépit de
l'adoption par le Parlement du "Benn Act".
    Cette loi votée par l'opposition anti-No Deal le mois
dernier exige du gouvernement qu'il demande un nouveau report de
trois mois si aucun accord n'a été approuvé à Westminster ou
s'il n'a pas validé une sortie de l'Union européenne sans accord
d'ici cette date du 19 octobre.
    Le Premier ministre, qui répète que le Royaume-Uni quittera
l'UE "coûte que coûte" le 31 octobre, assure pourtant qu'il
respectera la loi, sans expliquer comment sortir de la
contradiction.
    La source du Spectator https://blogs.spectator.co.uk/2019/10/how-number-10-view-the-state-of-the-negotiations
 avance deux pistes: dans la première, le gouvernement arrive à
mettre en échec le report réclamé par la loi Benn; dans la
seconde, Londres est contraint de demander un report mais
organise alors des élections, en imputant la responsabilité aux
Européens et aux anti-No Deal et en menant campagne sur une
sortie immédiate et sans accord de l'UE.

 (avec Kanishka Singh à Bangalore
Jean Terzian et Henri-Pierre André pour le service français)
 

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