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Macron réplique à Hulot sur le Ceta, se défend de toute naïveté
information fournie par Reuters 22/07/2019 à 17:43

    * Vote de ratification mardi à l'Assemblée nationale 
    * Nicolas Hulot appelle les députés à voter contre
    * "Nous ne sommes pas seuls contre tous", dit Didier
Guillaume

 (Actualisé avec déclarations Macron)
    PARIS, 22 juillet (Reuters) - A la veille d'un vote de
ratification à l'Assemblée nationale, Emmanuel Macron s'est une
nouvelle fois défendu lundi de toute "naïveté" à l'égard du
traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada
(Ceta), ripostant aux critiques émises par Nicolas Hulot sur
l'absence de garanties du respect des normes environnementales
et sanitaires. 
    Quelques heures après la publication d'une tribune de son
ancien ministre de la Transition écologique appelant les députés
à voter contre cet accord controversé, le chef de l'Etat a mis
en garde contre une "course au mieux-disant" et estimé que le
"véritable idéalisme" consistait "à regarder le réel". 
    "Un très gros travail a été fait par le gouvernement (...),
les parlementaires, pour améliorer ce texte et obtenir des
garanties supplémentaires avec de l'expertise indépendante, un
dispositif de surveillance (...) et des clauses de sauvegarde
environnementales", a-t-il souligné lors d'une conférence de
presse à l'Elysée.
    "Est-ce que tout est garanti de toute éternité? Jamais. Donc
il nous faudra être vigilants mais est-ce qu'aujourd'hui il
serait responsable de dire que ce que nous-mêmes nous avons fait
n'est pas effectif? Je ne le crois pas", a-t-il poursuivi. "Je
pense qu'aujourd'hui la ratification va dans le bon sens mais en
nous donnant les moyens dans la durée de s'assurer qu'il est
bien mis en oeuvre".    
    Négocié depuis 2009 entre le Canada et l'UE, le Ceta est
entré provisoirement en vigueur le 21 septembre 2017 et doit
désormais être approuvé par les parlements nationaux pour être
définitivement mis en oeuvre. En cas de feu vert du Parlement -
l'accord sera examiné par le Sénat à l'automne -, la France
deviendrait le quatorzième pays européen à approuver le texte.
    Pour ses partisans, ce traité constitue un tournant dans la
défense du libre-échange face à une vague protectionniste et
permet de faire disparaître les tarifs douaniers sur près de 99%
des marchandises entre les deux partenaires.
    Ses détracteurs estiment qu'il constitue un risque de
régression en matière de normes sociales et environnementales de
l’Union européenne et s'inquiètent entre autres de la mise en
place des tribunaux d'arbitrage. 
    
    "NOUS NOUS ISOLONS NOUS-MÊMES"
    Pour Nicolas Hulot, "nous avons échoué à apporter les
garanties nécessaires sur le veto climatique, les farines
animales, les nouveaux OGM, la sauvegarde du principe de
précaution à l’européenne". 
    "Il était essentiel à l’origine de démontrer que les
craintes de certains étaient non fondées. Mais reconnaissons que
cela n’a jamais été possible", souligne l'ancien ministre qui a
quitté le gouvernement d'Edouard Philippe en août 2018 en
déplorant une politique des "petits pas".
    "Demain chacun de vous aura plus de pouvoir que tous les
ministres de l’écologie réunis", écrit-t-il dans sa lettre
ouverte aux députés français. "Demain, chacun de vous sera libre
de voter contre la ratification du Ceta et exiger ainsi la
réouverture des négociations (..) Demain, comme le voudraient
tant de Français, ayez le courage de dire non."
    "Quand on s’est battu pour améliorer un texte dans une
condition, on ne peut dire quelques mois plus tard le contraire
ou alors il fallait le dire quand on était aux responsabilités",
a répliqué Emmanuel Macron. 
    "Je ne fais preuve d'aucune naïveté", a-t-il ajouté. "Quel
est le résultat de cette course au mieux-disant? La fermeture de
toutes nos frontières? (....) Si nous décidons de tout refuser
par principe comme accord commercial, alors nous nous isolons
nous-mêmes". 
    Signe de la sensibilité du sujet, ce dossier, qui suscite
des doutes y compris au sein de la majorité, a donné lieu la
semaine dernière à de vifs débats à l'Assemblée, et le vote,
initialement prévu mercredi dernier, a été repoussé à mardi
après des protestations de l'opposition qui réclamait un scrutin
public. 
    Lors de la campagne présidentielle, Emmanuel Macron s'était
dit prêt à reconsidérer sa position si l'impact du traité était
jugé négatif par la commission d’évaluation mise en place en
juillet 2017. Cette dernière a estimé que le traité devrait
avoir un impact "légèrement défavorable" sur le climat et a émis
neuf recommandations au gouvernement.
    "Vous allez le voir dans le vote, nous ne sommes pas seuls
contre tous", a déclaré le ministre de l'Agriculture Didier
Guillaume sur France 2. "Aujourd'hui, avec le Ceta, nous sommes
assurés que nous n'importons pas l'agriculture que nous ne
voulons pas". 
    Des arguments qui peinent à convaincre l'opposition,
également hostile à un autre accord de libre-échange, le
Mercosur, conclu récemment entre l'Union européenne et le
Brésil, l'Argentine, le Paraguay et l'Uruguay. 

 (Marine Pennetier, édité par Sophie Louet)
 

1 commentaire

  • 22 juillet 18:00

    En terme d accords commerciaux ,le Canada ça existe plus c est la fusion du bloc,USA,Mexique,Canada qui prévaut sous la contrainte de trump et micron le petit caniche qui lui lèche les bottes


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