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Macron prône le dialogue avec la Russie sur la maîtrise des armements
information fournie par Reuters 28/11/2019 à 18:16

 (Actualisé avec déclarations du porte-parole du Kremlin)
    PARIS-MOSCOU, 28 novembre (Reuters) - Emmanuel Macron a
déclaré jeudi ne pas avoir accepté un moratoire proposé par la
Russie sur le déploiement de missiles nucléaires en Europe, mais
il a exhorté l'Otan à dialoguer sur le sujet avec Moscou en
impliquant les Européens.
    Le traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire
(FNI) signé en décembre 1987 par les Etats-Unis et l'Union
soviétique a expiré en août dernier, l'Otan accusant la Russie
de développer et déployer un système de missiles violant cet
accord.
    Le président russe Vladimir Poutine, qui démentait toute
violation du FNI, a proposé depuis d'instaurer un moratoire sur
le déploiement en Europe de missiles de portée intermédiaire
capables d'emmener des charges nucléaires.
    Lors d'une conférence de presse à Paris au côté de Jens
Stoltenberg après un entretien de plus d'une heure avec le
secrétaire général de l'Otan, Emmanuel Macron a déclaré que la
France avait répondu à la proposition russe mais n'avait pas
pour autant accepté ce moratoire.
    "Nous n'avons absolument pas accepté le moratoire proposé
par la Russie (...) mais nous avons considéré que comme base de
discussion, il ne fallait pas la chasser d'un revers de main", a
dit le président français, en prônant une nouvelle fois "un
dialogue avec la Russie "robuste, lucide et exigeant".
    "Qu'est-ce qui était proposé? Constater la fin d'un traité
sans rien d'autre? Soyons sérieux", a-t-il ajouté, tout en se
disant soucieux de "prendre tous les intérêts de sécurité en
compte, en particulier (des pays européens) qui sont le plus
proches de la Russie".
    Le président français, qui a récemment jugé l'Otan en état
de "mort cérébrale" en raison d'une apathie européenne face aux
tendances à l'unilatéralisme des Etats-Unis de Donald Trump, a
en outre souhaité que la question de la maîtrise des armements
soit traitée "d'abord et avant tout" au sein de l'Alliance
atlantique pour sortir d'un face-à-face entre Américains et
Russes.
    "Nous ne pouvons pas déléguer notre sécurité à un accord
bilatéral où aucun Européen n'est partie prenante", a dit
Emmanuel Macron.
    "La nouvelle génération d'accords que je souhaite (...) doit
faire l'objet d'un très gros travail et d'une coordination au
sein de l'Alliance, (...) elle suppose une implication des
Européens dans ce futur traité", a-t-il insisté, en appelant à
"construire une nouvelle architecture de confiance et de
sécurité en Europe qui passe par la clarification de nos
relations avec la Russie en posant nos conditions".
    Le porte-parole du Kremlin Dmitry Peskov, cité par l'agence
russe Interfax, avait déclaré jeudi qu'Emmanuel Macron avait
répondu à la proposition de Vladimir Poutine, une réponse
qualifiée de "non détaillée" mais qui, ajoutait-il, "exprime une
compréhension des préoccupations (russes) et une disposition au
dialogue sur ce point".
    Le porte-parole avait précisé que Vladimir Poutine et le
président français aurait une discussion à ce sujet le 9
décembre, date du sommet sur l'Ukraine à Paris en "format
Normandie".

 (Maria Kiselyova à Moscou, Sophie Louet et Bertrand Boucey à
Paris, édité par Jean-Michel Bélot)
 

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