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Les USA sanctionnent l'Iran et veulent former une coalition
information fournie par Reuters 24/06/2019 à 21:01

    * Nouvelles sanctions financières contre les dirigeants
iraniens
    * Les Etats-Unis veulent sécuriser la navigation dans le
Golfe
    * Donald Trump assure ne pas vouloir un conflit, mais un
accord
    * L'Iran ironise sur les discours contradictoires à
Washington

 (Actualisé avec réaction de Zarif)
    par Stephen Kalin et Asma Alsharif
    RYAD/DUBAI, 24 juin (Reuters) - Les Etats-Unis ont annoncé
lundi avoir imposé de nouvelles sanctions à l'Iran et entrepris
de former une coalition avec leurs alliés pour assurer la
sécurité de la navigation dans le golfe arabo-persique.
    Les pays membres apporteront une contribution matérielle et
financière à ce programme baptisé "Sentinelle", a précisé un
responsable du département d'Etat, moins de deux semaines après
l'attaque de deux pétroliers imputée à l'Iran près du détroit
d'Ormuz.
    "Il s'agit de dissuasion active, parce que les Iraniens
veulent juste faire ce qui leur chante sans le reconnaître. Nous
savons ce qu'ils ont fait", a-t-il ajouté, s'adressant à la
presse dans l'avion qui le conduisait aux Emirats arabes unis,
où le secrétaire d'Etat Mike Pompeo a rencontré les dirigeants
émiratis, après s'être entretenu plus tôt dans leurs homologues
saoudiens.
    A Djeddah, où il a été reçu par le roi Salman et le prince
héritier saoudien Mohamed ben Salman, Mike Pompeo a insisté sur
le fait que la liberté de navigation était "primordiale" aux
yeux des Etats-Unis.
    "Nous discutons avec (l'Arabie saoudite et les Emirats) des
moyens d'être sur la même longueur d'onde sur le plan de la
stratégie, et des moyens de mettre sur pied une coalition
internationale", a-t-il dit.
    Un autre responsable du département d'Etat a précisé que
Washington souhaitait le déploiement de navires de guerre à
intervalles réguliers dans le golfe d'Oman ou le détroit
d'Ormuz, de sorte à pouvoir garder en permanence un oeil sur la
navigation dans cette zone.
    "Ce dispositif n'est pas encore opérationnel mais nous y
travaillons avec nos partenaires", a-t-il indiqué.
    
    SANCTIONS CONTRE L'AYATOLLAH KHAMENEI
    Au moment où Mike Pompeo consultait les rivaux régionaux de
l'Iran, Donald Trump annonçait avoir signé un décret imposant de
nouvelles sanctions financières au régime de Téhéran, notamment
à son guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei.  
    "Les sanctions imposées par le décret (...) empêcheront le
guide suprême, ses services et son entourage d'accéder à des
ressources financières et à des soutiens essentiels", a-t-il
assuré.
    Le président américain a répété dans le même temps qu'il ne
souhaitait pas un conflit armé avec l'Iran, mais un accord qui
englobe la question nucléaire, le programme de missiles
balistiques et la politique régionale de Téhéran.
    Cible lui aussi des nouvelles sanctions américaines, le
ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif,
a ironisé sur Twitter sur le chaud-froid soufflé à Washington.
    "@realDonaldTrump a raison à 100% de dire que l'armée
américaine n'a rien à faire dans le Golfe persique. Le retrait
de ces forces est dans l'intérêt des Etats-Unis et du monde.
Mais il est désormais clair que l'équipe B se moque des intérêts
des Etats-Unis - ils méprisent la diplomatie et son assoiffés de
guerre", a-t-il écrit.
    Mohammad Javad Zarif a qualifié par le passé d'"équipe B"
les "faucons" de l'administration Trump, avec à leur tête le
conseiller à la sécurité nationale de la Maison blanche, John
Bolton, mais aussi certains de leurs alliés qui plaident pour
une intervention militaire contre l'Iran, comme le Premier
ministre israélien Benjamin Netanyahu.
    Les relations entre Washington et Téhéran se sont dégradées
en mai 2018 lorsque Donald Trump a dénoncé l'accord de 2015 sur
le programme nucléaire iranien et rétabli des sanctions qui ont
été alourdies depuis.
    Les risques de confrontation directe se sont aggravés jeudi
après la destruction du drone américain qui se trouvait, selon
Téhéran, dans l'espace aérien iranien près du détroit d'Ormuz,
ce que contestent les Etats-Unis. Quelques jours plus tôt,
Washington avait imputé à l'Iran l'attaque de deux pétroliers
dans le golfe d'Oman, non loin du détroit d'Ormuz.
    L'Iran a démenti tout lien avec les attaques de pétroliers.
    
    DONNANT-DONNANT, DIT TÉHÉRAN
    A Londres, le secrétaire au Foreign Office, Jeremy Hunt, a
estimé lundi que ni les Etats-Unis ni l'Iran ne voulaient la
guerre mais s'est dit très inquiet quant au risque de
déclenchement accidentel d'un conflit.
    "Nous sommes très inquiets: nous ne pensons pas que l'un ou
l'autre des camps veuille la guerre, mais nous redoutons
qu'éclate accidentellement un conflit et nous faisons tout pour
que les tensions retombent", a dit Jeremy Hunt à la BBC.
    A Téhéran, un conseiller du président Hassan Rohani,
Hesameddin Ashena, a déclaré que si les Etats-Unis voulaient
obtenir de l'Iran des concessions allant au-delà de l'accord de
2015 sur le nucléaire, ils devaient dans le même temps proposer
des mesures sortant elles aussi du cadre de cet accord.
    "La proposition américaine de négociations sans condition
préalable n'est pas acceptable tant que les sanctions et les
menaces continuent. S'ils (les Américains) veulent obtenir
quelque chose allant au-delà de l'accord (nucléaire de 2015),
ils doivent proposer eux-mêmes quelque chose qui aille aussi
au-delà, avec des garanties internationales", a-t-il écrit sur
Twitter.
     Si l'Iran poursuit "ses politiques agressives", il devra en
"payer le prix", a prévenu pour sa part le chef de la diplomatie
saoudienne Adel Al Djoubeir dans une interview au Monde publiée
lundi, évoquant un renforcement de sanctions contre Téhéran.
    "Nous avons dit que nous voulions éviter une guerre à tout
prix, comme les Américains", déclare-t-il dans cet entretien
accordé en marge d'une rencontre avec son homologue français
Jean-Yves Le Drian à Paris.
    "Ce sont les Iraniens qui font le choix de l'escalade. Vous
ne pouvez pas attaquer des navires dans le Golfe, vous ne pouvez
pas attaquer des pipelines, vous ne pouvez pas fournir des
missiles balistiques à des groupes terroristes comme les
houthistes (les insurgés chiites en guerre contre le
gouvernement yéménite-NDLR) pour qu'ils s'en servent contre
l'Arabie saoudite."  

 (Avec Steve Holland à WASHINGTON, Maha El Dahan et Sylvia
Westall à DUBAI, Marine Pennetier à PARIS; Eric Faye, Guy
Kerivel et Tangi Salaün pour le service français)
 

1 commentaire

  • 24 juin 17:41

    Que les USA retournent chez eux et il n' aura plus aucune crise dans le monde.


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