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Les "Paradise Papers" visent le ministre américain du Commerce
information fournie par Reuters 06/11/2017 à 15:42

 (Actualisé, citations de Ross §§ 2-4) 
    WASHINGTON, 6 novembre (Reuters) - Le secrétaire américain 
au Commerce Wilbur Ross a conservé des intérêts dans une société 
de transport maritime qui entretient d'importants liens 
d'affaires avec des personnes appartenant à l'entourage de 
Vladimir Poutine, montrent des documents révélés dimanche par 
une centaine de médias à travers le monde. 
    Wilbur Ross a affirmé lundi qu'il n'avait rien fait de 
répréhensible et qu'il n'avait nullement caché ses 
investissements dans cette société de transport maritime, 
Navigator Holdings. 
    "Il n'y a rien de mal dans tout ce qui a été fait", a-t-il 
déclaré à la chaîne de télévision CNBC, ajoutant qu'il n'avait 
nullement pensé à démissionner à la suite de la publication des 
"Paradise Papers". 
    "Il n'y a aucune indélicatesse (de ma part dans cette 
affaire) et si des gens en tirent une conclusion contraire, 
c'est parce que les journaux ont déformé cette histoire et en 
ont fait autre chose que la réalité", a dit par ailleurs le 
ministre à la BBC. 
    Selon les "Paradise Papers", les structures mises en place 
par Wilbur Ross contrôlent 31% du capital de Navigator Holdings, 
une société qui réalise chaque année des millions de dollars de 
bénéfice en transportant du gaz pour le groupe pétrochimique 
russe Sibur.  
    Un oligarque russe proche du Kremlin et soumis à des 
sanctions américaines, Guennadi Timtchenko, ainsi que le gendre 
du président russe, Kirill Chamalov, sont actionnaires de Sibur, 
précise le New York Times. 
     
    DES MILLIONS DE DOCUMENTS  
    Le quotidien américain fait partie des 95 médias qui ont 
analysé avec le Consortium international des journalistes 
d'investigation (ICIJ) des millions de documents ayant fuité du 
cabinet d'avocats offshore Appleby.  
    Dans un communiqué diffusé par mail, un porte-parole du 
département du Commerce a déclaré que Wilbur Ross n'était "pas 
impliqué dans la décision de Navigator de faire des affaires 
avec Sibur", n'avait "jamais rencontré les actionnaires de Sibur 
mentionnés dans cette histoire et jusqu'à présent, ignorait 
leurs relations". 
    Le ministère a ajouté que Sibur ne faisait pas l'objet de 
sanctions, aussi bien aujourd'hui qu'à l'époque des contrats 
passés avec Navigator.  
    Selon le New York Times, le groupe russe a indiqué dans un 
communiqué que les négociations avec Navigator ces dernières 
années avaient été effectuées par des cadres de la société, et 
non par ses actionnaires. "Aucune réunion n'a eu lieu avec M. 
Ross", a insisté Sibur. 
    Les "Paradise Papers" sont une masse de documents émanant du 
cabinet Appleby obtenus par le Süddeutsche Zeitung, que le 
journal allemand a ensuite partagés avec l'ICIJ et d'autres 
médias.  
    L'ICIJ avait déjà publié l'an dernier les "Panama Papers", 
des documents du cabinet d'avocats panaméen Mossack Fonseca qui 
éclairaient le monde opaque des investissements dans les paradis 
fiscaux.  
     
    LA REINE ELIZABETH ÉPINGLÉE 
    Le New York Times assure que Navigator a accru ses activités 
avec Sibur alors même que les puissances occidentales 
cherchaient à pénaliser le secteur russe de l'énergie pour 
sanctionner le rôle de Moscou en Ukraine.  
    "Le secrétaire (Wilbur Ross) se récuse de toutes les 
affaires liées au transport maritime transocéanique", a déclaré 
le porte-parole du département du Commerce dans son communiqué 
par courriel.   
    Plusieurs enquêtes sont en cours à Washington sur des 
soupçons de collusion entre la Russie et l'entourage de Donald 
Trump. 
    S'appuyant sur les documents d'Appleby, le quotidien 
britannique The Guardian rapporte pour sa part que des millions 
de livres appartenant au Duché de Lancaster, domaine réunissant 
le patrimoine privé de la reine d'Angleterre, ont été investis 
aux îles Caïmans. L'existence de ce portefeuille lié à Elizabeth 
II n'avait jamais été révélé auparavant. 
    Le Duché de Lancaster a utilisé des fonds d'investissement 
offshore afin de permettre aux investisseurs au Royaume-Uni de 
ne pas verser d'impôts sur leurs avoirs au fisc américain. 
    Le palais de Buckingham n'a fait aucun commentaire. 
    Une porte-parole du Duché de Lancaster a déclaré: "Nous 
effectuons un certain nombre d'investissements et un petit 
nombre d'entre eux sont dans des fonds offshore. Tous nos 
investissements sont pleinement vérifiés et validés." 
    Elle a ajouté que la reine Elizabeth payait volontairement 
des impôts sur tous les revenus qu'elle percevait du Duché.  
    Reuters n'a pas été en mesure de confirmer ces informations 
de source indépendante. 
 
 (Susan Cornwell, avec la rédaction de Londres; Jean-Stéphane 
Brosse et Guy Kerivel pour le service français, édité par Marc 
Joanny) 
 

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