par John Irish
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré dimanche que davantage de pression devait être exercée sur la Russie pour obtenir un cessez-le-feu en Ukraine, exhortant les pays membres du Groupe des Sept (G7) à renforcer les sanctions afin d'atteindre cet objectif.
Les dirigeants des pays membres du G7 sont réunis dans les Rocheuses canadiennes jusqu'à jeudi et les pays européens cherchent à faire en sorte que la guerre en Ukraine reste fermement dans l'esprit du président américain Donald Trump, malgré les combats qui opposent Israël et l'Iran au Proche-Orient.
L'Union européenne (UE), qui s'apprête à adopter un nouveau train de sanctions à l'encontre de la Russie, n'a pas réussi jusqu'à présent à convaincre Donald Trump d'imposer de nouvelles sanctions.
"Nous devons faire davantage pression sur la Russie pour obtenir un véritable cessez-le-feu, pour l'amener à la table des négociations et pour mettre fin à cette guerre, et les sanctions sont essentielles à cette fin", a déclaré Ursula von der Leyen lors d'une conférence de presse avant que la Grande-Bretagne, le Canada, la France, l'Allemagne, l'Italie, le Japon et les Etats-Unis n'entament leurs pourparlers lundi.
"La semaine dernière, nous avons proposé un ensemble de 18 sanctions. J'inviterai tous les partenaires du G7 à se joindre à nous dans cette entreprise."
L'attention mondiale s'est portée sur le Proche-Orient, où l'offensive lancée vendredi par Israël sur l'Iran fait craindre que la région ne s'embrase. La flambée des prix du pétrole qui s'en est suivie a renforcé les inquiétudes concernant l'économie mondiale.
Ursula von der Leyen a déclaré qu'elle et Donald Trump étaient convenus que les pays partageant les mêmes idées devaient préserver la stabilité du marché, notamment sur les marchés de l'énergie.
"Nous resterons également très vigilants (sur) les implications pour les marchés internationaux de l'énergie", a-t-elle déclaré.
En ce qui concerne les négociations commerciales avec l'administration Trump, elle a déclaré qu'elle préférait une solution négociée avant la date limite du 9 juillet, mais que l'UE préparait des mesures d'urgence au cas où aucun accord ne serait conclu.
Ursula von der Leyen s'est également entretenue avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, plus tôt dans la journée de dimanche.
Elle a réaffirmé le droit d'Israël à se défendre, tout en soulignant qu'une solution diplomatique était la meilleure option à long terme pour aborder le programme nucléaire iranien.
"L'Iran est la principale source d'instabilité dans la région, et nous avons toujours été très clairs: l'Iran ne pourra jamais avoir d'arme nucléaire", a dit Ursula von der Leyen.
"Les événements récents ont mis en évidence les liens croissants entre les conflits en Europe d'une part et au Proche-Orient d'autre part. Le même type de drones et de missiles balistiques conçus et fabriqués par l'Iran frappe sans discrimination les villes d'Ukraine et d'Israël."
(version française Camille Raynaud)
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