Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

L'Allemagne renoue avec la croissance au 1er trimestre
information fournie par Reuters 15/05/2019 à 10:02

 (Actualisé avec précisions, contexte, commentaires)
    BERLIN, 15 mai (Reuters) - L'Allemagne a renoué avec la
croissance au premier trimestre 2019 grâce à une hausse des
dépenses de consommation et à la bonne santé du secteur de la
construction, montrent les données préliminaires publiées
mercredi par Destatis, l'office fédéral de la statistique.
    Le produit intérieur brut de la première économie d'Europe a
progressé de 0,4%, comme attendu par les économistes.
    Par rapport au même trimestre de 2018, la croissance ressort
à 0,7% en données corrigées des variations saisonnières, un
chiffre là aussi conforme aux attentes.
    Le PIB allemand avait stagné au quatrième trimestre 2018,
frôlant la récession après une contraction de 0,2% les trois
mois précédents.
    Le ministre de l'Economie Peter Altmaier a salué le retour à
la croissance, voyant dans les chiffres du début de l'année une
"première lueur d'espoir" après deux trimestres sans expansion,
tout en relevant un contexte international toujours difficile.
    "Les différends commerciaux ne sont pas encore réglés. Nous
devons faire tout notre possible pour trouver des solutions
acceptables qui permettent le libre-échange", a dit à Reuters ce
proche de la chancelière Angela Merkel.
    Les relations commerciales entre les Etats-Unis et la Chine
se sont récemment dégradées avec la mise en oeuvre lundi par
Pékin de nouveaux droits de douane sur des produits américains,
en représailles au relèvement par Washington de ses tarifs
douaniers sur certaines importations chinoises. Les deux pays
sont des marchés importants pour les exportateurs allemands qui
se retrouvent aussi affectés par la montée des barrières
douanières.
    Le président américain Donald Trump pourrait par ailleurs
décider cette semaine d'augmenter les droits de douane sur les
importations de voitures en provenance de l'Union européenne, ce
qui pourrait avoir un impact important pour l'Allemagne.
    Peter Altmaier plaide pour un allégement des charges
administratives et des impôts pour soutenir les entreprises
allemandes. Mais le ministre des Finances Olaf Scholz, un
social-démocrate, a refusé d'abaisser le taux d'imposition des
sociétés. 
    D'après Destatis, la croissance allemande a principalement
été tirée au premier trimestre par la construction et la hausse
des dépenses des ménages. Les investissements des entreprises
dans les machines et autres équipements ont aussi soutenu
l'activité, tandis que les dépenses publiques ont été légèrement
négatives.
    
    REBOND LIMITÉ
    "Les développements sur le commerce envoient des signaux
mitigés, les exportations et les importations ayant toutes deux
rebondi sur le trimestre", observe Destatis, laissant ouverte la
question de savoir si le commerce net a eu un impact positif sur
le PIB.
    L'office de la statistique publiera la semaine prochaine des
données détaillées sur la croissance du premier trimestre qui
devraient apporter plus de précisions sur les secteurs qui ont
contribué à la progression du PIB et dans quelle mesure.
    Il a par ailleurs confirmé que l'économie allemande s'est
contractée de 0,2% au troisième trimestre de l'an dernier et est
restée stable sur les trois derniers mois de 2018.
    L'environnement conjoncturel externe défavorable suggère que
le rebond de la croissance cette année en Allemagne devrait
rester limité. 
    "En temps normal, les chiffres de croissance parus
aujourd'hui seraient une raison suffisante pour revoir à la
hausse les prévisions de PIB", indique Andreas Scheuerle,
analyste chez DekaBank. "Mais au regard des menaces importantes
sur le commerce mondial, les économistes devraient rester sur la
réserve".
    Les exportateurs allemands souffrent aussi d'une faiblesse
de la demande externe et des incertitudes relatives à la sortie
prochaine du Royaume-Uni de l'Union européenne. 
    Le gouvernement allemand a abaissé le mois dernier sa
prévision de croissance pour 2019 à 0,5%. Ce qui représente un
net ralentissement par rapport aux taux de croissance de 2,2% en
2017 et de 1,4% en 2018.
    "L'économie a besoin de plus d'investissements, aussi bien
des secteurs public et privé, ainsi que de nouvelles réformes
structurelles", estime Carsten Brzeski, économiste chez ING.    
    
    Tableau de la statistique  

 (Michael Nienaber et Rene Wagner, Blandine Hénault et Véronique
Tison pour le service français)
 

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.