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"Impeachment"-Début des auditions publiques au Congrès américain
information fournie par Reuters 13/11/2019 à 22:50

 (actualisé avec Trump)
    WASHINGTON, 13 novembre (Reuters) - Le premières auditions
publiques dans le cadre de l'enquête préalable à une éventuelle
procédure de destitution de Donald Trump ont débuté mercredi à
Washington. 
    Trois diplomates américains qui ont tous exprimé leurs
réserves au sujet de l'attitude du président dans l'"affaire
ukrainienne" lors de précédentes auditions à huis clos doivent
être entendus dans ce cadre. 
    William Taylor, ancien ambassadeur en Ukraine qui est
désormais chargé d'affaires à Kiev, et George Kent, secrétaire
d'Etat adjoint chargé des affaires européennes et eurasiennes,
ont été entendus mercredi. Marie Yovanovitch, qui a été limogée
en mai dernier de son poste d'ambassadrice en Ukraine, le sera
vendredi.  
    "Cette enquête en destitution a pour but de déterminer si le
président Trump a cherché à exploiter la vulnérabilité de cet
allié et a invité l'Ukraine à s'immiscer dans nos élections", a
déclaré Adam Schiff, président de la commission du Renseignement
de la Chambre des représentants, à l'ouverture des auditions.
    Il s'agit de savoir "si le président Trump a cherché à
conditionner des actes officiels, tels qu'une réception à la
Maison Blanche ou l'assistance militaire américaine, à la
coopération de l'Ukraine à deux enquêtes politiques qui
l'aideraient dans la campagne pour sa réélection et, si tel est
le cas, de dire si un tel abus de pouvoir est compatible avec
ses fonctions", a-t-il poursuivi.
    "Notre réponse à ces questions affectera non seulement
l'avenir de cette présidence, mais celui de la présidence
elle-même et de savoir quel type de comportement ou d'inconduite
le peuple américain peut tolérer de la part de son commandant en
chef. S'il ne s'agit pas d'une conduite justifiant une
destitution, de quoi s'agit-il ?", a ajouté Adam Schiff. 
    Donald Trump réfute ces accusations et a annoncé mercredi
que l'intégralité de la transcription de la conversation
téléphonique qu'il a eue avec Volodimir Zelenski, et dont le
contenu prête à controverse, serait publiée jeudi.
    Il a en outre déclaré ne pas avoir regardé "une seule
minute" les auditions publiques qui se sont déroulées ce
mercredi.
    Les commissions de la Chambre des représentants chargées de
l'enquête ont publié ce mois-ci les retranscriptions d'auditions
à huis clos effectuées en octobre.    
    D'après l'un des documents, William Taylor a déclaré que
Donald Trump avait conditionné le déblocage d'une aide
financière à l'Ukraine à l'ouverture d'une enquête sur la
compagnie d'énergie ukrainienne Bourisma dans le but de nuire à
Joe Biden, un des favoris de la course à l'investiture démocrate
que Donald Trump pourrait donc affronter lors de l'élection
présidentielle de novembre 2020, ce qu'il a répété mercredi. 
    
    "FOLIE"
    "Je ne crois pas que les Etats-Unis puissent demander à
d'autres pays de mener des enquêtes ou des poursuites sélectives
ayant des implications politiques contre des opposants au
pouvoir, car de tels actes sélectifs portent atteinte à la loi,
quel que soit le pays", a quant à lui déclaré George Kent.
    Selon la retranscription du témoignage à huis clos de
William Taylor, il a jugé que l'idée de bloquer une aide
militaire au profit d'une campagne politique domestique était
selon lui une "folie".
    Ce témoignage alimente la thèse des démocrates selon
laquelle Donald Trump a demandé une contrepartie à Kiev pour les
391 millions de dollars d'aide destinés à faire face aux
séparatistes prorusses de l'est de l'Ukraine - une aide
provisoirement suspendue par le président républicain malgré son
approbation au Congrès.
    La Chambre des représentants a donné son feu vert le 31
octobre à la poursuite de la procédure de destitution contre
Donald Trump, en définissant les règles des auditions publiques
à venir au Congrès, cherchant ainsi à neutraliser l'argument
invoqué par les républicains selon lesquels la procédure était
illégitime sans vote en séance plénière à la Chambre.
 

 (Patricia Zengerle et Jonathan Landay; Jean Terzian pour le
service français)
 

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