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Harris soutient la direction de Valeo, l'Etat remonte au capital
information fournie par Reuters 28/03/2019 à 20:30

    * La CDC devient le 3e actionnaire de l'équipementier
    * Un investissement dans une société française à fort
potentiel
    * Intervient aussi dans un contexte chahuté pour
l'équipementier
    * L'activiste Harris, 1er actionnaire, soutient la direction

 (Actualisé avec déclaration de Valeo sur Harris §12)
    par Gilles Guillaume et Laurence Frost
    PARIS, 28 mars (Reuters) - L'Etat français a plus que doublé
sa participation dans l'équipementier automobile Valeo
 VLOF.PA , une décision qui s'inscrit dans sa stratégie
d'investissement dans les sociétés françaises à fort potentiel
mais aussi en plein débat sur l'attrait de l'Hexagone pour les
fonds activistes.
    L'Autorité des marchés financiers (AMF) a annoncé que la
Caisse des dépôts et consignations (CDC) avait franchi en
hausse, les 21 et 26 mars derniers, la barre des 5% des droits
de vote et des 5% du capital de l'équipementier par
l'intermédiaire de Bpifrance Participations.
    Au total, la CDC détient désormais environ 5,12% du capital
de Valeo (2,14% à titre direct et 2,99% via Bpifrance
Participations) et 6,24% des droits de vote.
    "Ce franchissement de seuil résulte de l'acquisition par
Bpifrance d'actions Valeo sur le marché", a précisé une
porte-parole de la banque publique dans une déclaration
transmise par courrier électronique. "(Il) s'inscrit dans la
volonté de Bpifrance d'investir dans des sociétés françaises
présentant un fort potentiel de croissance." 
    Cette remontée de l'Etat au capital intervient aussi dans
une période chahutée pour le spécialiste de l'hybridation légère
et des aides à la conduite.
    L'action Valeo, après avoir enchaîné six années de
croissance d'affilée, s'est effondrée de plus de moitié en 2018,
année marquée par deux avertissements sur résultats en raison
des perturbations causées par les nouvelles normes
d'homologation WLTP sur la production des constructeurs et du
ralentissement brutal de la demande sur le marché automobile
chinois.
    Un porte-parole de Valeo a refusé de faire un commentaire
sur l'investissement de l'Etat français.
    
    LE SOUVENIR DU FSI ET DE PARDUS
    Bien que l'équipementier soit positionné sur les segments
les plus porteurs du secteur - la voiture de plus en plus
autonome et l'électrification des moteurs - son désaveu en
Bourse le fragilise en cas d'éventuelle pression de la part
d'activistes.
    Pour le moment, parmi les grands groupes français, seul le
géant des spiritueux Pernod Ricard  PERP.PA  en est devenu une
cible. Depuis novembre 2018, le fonds activiste américain
Elliott réclame une modification de sa gouvernance et des
objectifs plus ambitieux pour son nouveau plan stratégique. Mais
d'autres pourraient suivre, l'Hexagone intéressant de manière
croissante ce type d'investisseur aux méthodes offensives.
    La CDC devient désormais le troisième actionnaire de Valeo,
derrière le fonds activiste américain Harris Associates et le
fonds souverain norvégien Norges Bank Investment Management, qui
possèdent respectivement 6,37% et 5,14% du capital selon des
données Refinitiv.
    David Herro, vice-président de Harris Associates, a assuré
Valeo de son soutien. "En tant qu'investisseurs long terme, nous
soutenons pleinement l'entreprise et son management", a-t-il dit
dans un courrier électronique.
    Une porte-parole de Valeo a pour sa part déclaré que Harris
Associates avait toujours fait preuve d'un grand soutien à
l'égard du groupe en tant qu'actionnaire depuis plusieurs
années.
    L'Etat français a déjà été par le passé un actionnaire
important de Valeo, où il est monté à plus 8% en 2009 - via la
CDC et le Fonds stratégique d'investissement (FSI) d'alors, qui
a intégré depuis Bpifrance. L'objectif à l'époque était de ne
pas laisser la direction de l'équipementier seule face aux
demandes du fonds activiste américain Pardus.
    Celui-ci avait réclamé - et obtenu - la scission des
fonctions de président et de directeur général après le départ
du PDG historique Thierry Morin, ainsi qu'un recentrage du
groupe sur son coeur de métier. Pardus avait aussi milité un
temps pour une fusion avec l'équipementier américain Visteon
 VC.O .
    Après cette période agitée, le fonds avait réduit peu à peu
sa participation. Bpifrance lui avait emboîté le pas, jusqu'à
sortir totalement du capital en 2016.

 (Edité par Bertrand Boucey)
 

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