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GRAPHES-Cinq questions avant la réunion de la BCE
information fournie par Reuters 22/07/2019 à 11:28

    par Dhara Ranasinghe et Ritvik Carvalho
    LONDRES, 22 juillet (Reuters) - La réunion de politique
monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) se tiendra
jeudi après des semaines de spéculation sur de nouvelles baisses
de taux et sur une reprise des achats d'actifs que ses
responsables monétaires ont encouragées. 
    Les investisseurs espèrent qu'ils donneront à cette occasion
un signal plus clair encore de cet assouplissement à venir même
s'ils n'en précisent pas tous les détails.
    Mario Draghi, président en fin de mandat de la BCE, s'est
dit prêt le mois dernier "à faire tout ce qu'il faut" pour
relancer une inflation obstinément basse et d'autres
responsables monétaires européens ont fait écho à cet
engagement. 
    En réponse aux difficultés éprouvées par les exportateurs
européens du fait du conflit commercial sino-américain et de la
perspective d'une baisse par la Réserve fédérale américaine de
ses taux directeurs à la fin du mois, les investisseurs
anticipent que la BCE fera de même en septembre. 
    Voici cinq des principales questions qui les préoccupent
avant cette réunion. 
    
    1. Que peut-on attendre de la réunion de jeudi? 
    Les économistes interrogés par Reuters s'attendent à ce que
la BCE modifie sa communication avancée (forward guidance) pour
lui donner un biais accommodant et à ce qu'elle abaisse son taux
de dépôt au mois de septembre.
    "En réponse à la faiblesse de la croissance et à une
inflation toujours basse, la BCE va vraisemblablement ajuster sa
communication avancée en juillet et promettre de maintenir les
taux à leurs 'niveaux actuels voire plus bas' plutôt que
simplement à leurs 'niveaux actuels'", estime Florian Hense,
économiste de Berenberg. 
    Le marché obligataire, qui anticipe aussi une baisse de taux
en septembre, risque de réagir brutalement en l'absence d'un tel
signal. 
    Le rendement de l'emprunt d'Etat allemand à 10 ans
 DE10YT=RR , référence pour la zone euro, est brièvement passé
sous le taux de dépôt pour la première fois ce mois-ci,
attestant du pari des investisseurs sur une baisse de taux à
venir. 
    
    
    2. Donc, pas de baisse de taux en juillet? 
    Attendre septembre pour baisser les taux donnerait le temps
à la BCE de mettre au point une nouvelle salve de mesures
d'assouplissement, estiment des analystes. Les projections
économiques actualisées de la BCE seront publiées à l'occasion
de la réunion de politique monétaire de septembre et la BCE a
par le passé fait en général coïncider ses inflexions majeures
de politique monétaire avec leur publication. 
    UBS s'attend à une baisse de 10 points de base en septembre
assortie d'un mécanisme de modulation pour alléger la contrainte
des taux négatifs pour les banques. 
    Mais une surprise en juillet n'est pas exclue. 
    La BCE pourrait souhaiter préempter une baisse des taux par
la Fed qui affaiblirait le dollar et renforcerait l'euro, ce qui
pénaliserait les exportateurs européens et pèserait sur
l'inflation importée. 
    Parer l'appréciation de l'euro sera la principale
justification d'une réduction de taux déjà très bas, a dit
récemment une source au fait de la politique monétaire à
Reuters.
    Pour d'autres, les propos accommodants de certains des
membres les plus orthodoxes du Conseil des gouverneurs signalent
une initiative dès le mois de juillet. Commerzbank s'attend à
une baisse de taux de 20 points de base jeudi qui permettrait à
la BCE "de garder la main". 
    
    
    3. La BCE prépare-t-elle une reprise de l'assouplissement
quantitatif? 
    Certaines banques d'investissement le pensent et examinent
les ajustements qu'elle devra faire pour effectuer de nouveaux
achats d'actifs. 
    La BCE, qui a absorbé jusqu'à 2.000 milliards d'euros
d'obligations souveraines de la zone euro depuis 2015, est
proche du plafond qu'elle s'est imposée de ne pas détenir plus
du tiers de l'encours de la dette publique d'un pays en
particulier. 
    Elle pourrait contourner cette règle en privant les banques
centrales nationales de leur droit de vote en cas d'une
restructuration de dette, ont dit des responsables monétaires.
    "Ils pourraient dire qu'ils sont prêts à relever le plafond
par émetteur, pourquoi pas?", suggère de son côté Frederik
Ducrozet, stratège chez Pictet Wealth Management. "Ce n'est pas
bien compliqué."
    Les spéculations sur le maintien pour une période prolongée
de la politique monétaire ultra-accommodante pourraient aussi
être confortées si la BCE confirmait qu'elle envisage d'ajuster
son objectif d'une inflation proche de mais inférieure à 2%. 
    
        
    4. Draghi en soutien de Lagarde? 
    La directrice générale du Fonds monétaire international elle
aussi sur le départ, Christine Lagarde, doit prendre la
succession de Draghi dont le mandat se termine en octobre. 
    Alors que ses détracteurs ont souligné son manque
d'expérience en matière de politique monétaire, des responsables
de la BCE, au premier rang desquels Benoît Coeuré, ont défendu
sa nomination estimant qu'elle était "particulièrement
qualifiée". 
    Mario Draghi devrait reprendre cette appréciation à son
compte. Mais il pourrait aussi lui être demandé si l'annonce
d'un éventuel nouveau train de mesures d'assouplissement avant
son départ n'est pas une manière de lier les mains de sa
remplaçante. 
    Pour les marchés, l'orientation accommodante de la BCE
devrait se poursuivre avec Christine Lagarde, qui a soutenu
l'assouplissement quantitatif dans ses précédentes fonctions. Sa
désignation pour prendre la tête de la BCE s'est d'ailleurs
accompagnée d'une nouvelle baisse des rendements obligataires et
d'une relance des anticipations de baisse des taux. 
    
    
    5. La BCE pourrait-elle muscler les TLTRO III?
    L'infléchissement de l'orientation de la politique monétaire
de la BCE a contribué à stabiliser les anticipations de marché
en matière d'inflation mais ces dernières demeurent très basses.
    La BCE pourrait rendre les conditions de ses nouvelles
opérations de refinancement à long terme ciblées (TLTRO III)
plus généreuse encore pour soutenir le crédit et donc la
croissance et l'inflation. 
    Les TLTRO III dévoilées en juin et qui démarreront en
septembre prévoient que la BCE refinance, sous certaines
conditions, les banques à des taux de 10 points de base
supérieurs à son taux de dépôt de -0,40%, rémunérant donc les
banques qui viendront se refinancer dans le cadre de ce
dispositif. 
    Certains responsables monétaires souhaitent que les
conditions de ces nouvelles TLTRO soient plus généreuses et plus
conformes aux versions précédentes, ont montré les minutes de la
réunion de politique monétaire de juin. 
    "Nous avons constaté qu'au cours des deux derniers mois, les
risques entourant la croissance mondiale ont augmenté et qu'il y
a plus d'incertitude, de là vient la pression pour faire plus
sur les TLTRO", a dit James Rossiter, responsable de la
stratégie marcro-économique de TD Securities. 
    
    
  

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Bund yield set to fall below ECB deposit rate png    https://tmsnrt.rs/2YqE2cu
#Euroboom days over?    https://tmsnrt.rs/2O05QUf
The European Central Bank's QE programme    https://tmsnrt.rs/2YgbrGJ
From rate hike to rate cut bets    https://tmsnrt.rs/32FQxUj
Time to TLTRO, pt. III    https://tmsnrt.rs/32y1oiT
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 (Marc Joanny pour le service français, édité par Wilfrid
Exbrayat)
 

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