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GESTION-Pour Carmignac, la Fed et la BCE redonnent de l'attrait aux émergents
information fournie par Reuters 20/06/2019 à 12:09

    PARIS, 20 juin (Reuters) - Les virages pris par les
politiques monétaires de la Banque centrale européenne (BCE) et
de la Réserve fédérale, qui vont réinjecter des liquidités dans
le système financier, permettent d'accroître l'exposition aux
actifs émergents, compensant en partie les risques liés aux
tensions commerciales, estime Carmignac. 
    "Il y a un an, on parlait de la fin du QE de la BCE, de
hausses de 25 points de base de la Fed et du 'quantitative
tightening', et jusqu'à très récemment on parlait de hausse des
taux de la BCE pour 2020 et 2021", a rappelé jeudi Joseph
Mouawad, gérant spécialiste de la dette émergente. "Aujourd'hui,
les banques centrales ont complètement changé de direction". 
    L'impact de ce revirement sur les conditions de liquidité
"est très important pour les pays émergents, et notamment les
pays émergents qui ont des besoins de financements externes en
dollar", explique-t-il.
    Plus largement, "c'est important pour tous les pays
émergents, y compris la Chine, qui n'a pas forcément un énorme
besoin de financement externe ni un besoin de financement en
dollars, mais pourra, si la Fed baisse les taux, réduire ses
taux sans avoir peur que sa devise se déprécie trop."
    "Mais évidemment, les grands gagnants seront les pays à
balance commerciale déficitaire, notamment les pays qui ont
souffert l'année dernière, comme l'Argentine, la Turquie,
l'Afrique du Sud: des pays qui ont vraiment besoin de liquidité
et vont voir cette liquidité comme une aubaine."
    Reste l'inconnue des tensions commerciales, souligne
toutefois Xavier Hovasse, gérant et responsable des actions
émergentes de Carmignac, qui s'attend certes à ce que la
rencontre entre les présidents américain et chinois la semaine
prochaine au sommet du G20 relance les discussions mais ne voit
pas les deux pays conclure rapidement un accord. 
    
    LE MEXIQUE PEUT ÊTRE UN GAGNANT DE LA GUERRE COMMERCIALE
    Sur les marchés actions, Carmignac continue de miser en
premier lieu sur l'Asie, Chine incluse, en investissant dans des
entreprises comme Tencent  0700.HK  ou Wuba  WUBA.N  tout en
évitant les valeurs trop cycliques ou les banques. 
    Xavier Hovasse apprécie aussi le marché indien, "moins
cyclique" et très peu exposé au ralentissement de l'économie
chinoise, en soulignant le potentiel des banques privées comme
HDFC  HDFC.NS .
    Sur le marché de la dette émergente, Joseph Mouawad explique
ne pas privilégier les pays à forte croissance mais plutôt "les
pays à haut rendement qui ont déjà connu un ajustement de leur
économie", comme la Russie, dont la croissance est faible mais
affiche un excédent budgétaire, un excédent courant "très
élevé", des réserves de change importantes et une dette publique
faible. 
    "On a évidemment des risques de sanctions et des risques
géopolitiques mais les rendements actuels sont de l'ordre de 8%
avec une inflation de 3% à 4%, avec une devise qui n'est pas
chère", ajoute-t-il.
    Le gérant souligne aussi l'intérêt de la dette mexicaine,
via notamment celle du géant pétrolier public Pemex.
     "Le Mexique pourrait être l'un des gagnants de la guerre
commerciale avec la Chine", assure-t-il, avec la perspective
d'un transfert de chaînes d'approvisionnement de l'Asie vers
l'Amérique du Nord. 
    Il salue aussi "l'énorme ajustement macroéconomique" et les
gains de compétitivité à l'export de la Turquie, l'un des deux
grands perdants de 2018 avec l'Argentine.
        

 (Marc Angrand, édité par Blandine Hénault)
 

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