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France-Satisfecit prudent des enseignants après les annonces de Macron
information fournie par Reuters 26/04/2019 à 13:19

    * Les syndicats réclament des garanties budgétaires
    * La baisse démographique ne suffira pas-SNUipp
    * Appel à manifester contre la loi Blanquer le 9 mai

    PARIS, 26 avril (Reuters) - A deux semaines d'une nouvelle
manifestation contre la "loi Blanquer" sur l'école, les mesures
annoncées par Emmanuel Macron en matière d'éducation vont dans
le "bon sens" mais doivent se concrétiser, notamment en matière
budgétaire, ont prévenu plusieurs syndicats d'enseignants
vendredi.
    Dans sa réponse à la crise des "Gilets jaunes", le chef de
l'Etat s'est engagé jeudi à ne fermer aucune école d'ici 2022 -
sauf avis contraire du maire - à limiter le nombre d'élèves par
classe pour la petite enfance et à étendre le dédoublement des
classes à la maternelle dans les territoires prioritaires.
    "Ce sont des mesures qui vont dans le bon sens", a dit à
Reuters Francette Popineau, la co-secrétaire générale et
porte-parole du SNUipp-FSU, premier syndicat du primaire. "Il y
a eu une prise de conscience des revendications des syndicats et
des enseignants, mais ce qui nous manque c'est le budget, ce
sont des mesures coûteuses".
    "Le président a rappelé hier que l'école était un
investissement, il faut donc le budgéter à un moment donné",
a-t-elle ajouté.     
    Même prudence chez le Syndicat des enseignants SE-Unsa. "Si
ces annonces permettent sans doute de faire mouche dans
l’opinion, elles nécessitent des explicitations et surtout des
garanties", prévient-il dans un communiqué.
    La limitation du nombre d'élèves par classe "nécessite un
accompagnement budgétaire spécifique", ajoute-t-il. "De la même
façon, l’ambition d’étendre le dispositif de dédoublement en
éducation prioritaire à la grande section doit être assortie de
dotations spécifiques."
    
    "UNE REVALORISATION" AUX CONTOURS FLOUS   
    Dans le détail, le SNUipp-FSU doute de la faisabilité de la
baisse des effectifs à 24 par classe.
    "La baisse démographique sur laquelle mise le gouvernement
pour mettre en place cette mesure à effectif d'enseignants
constant n'y suffira pas", estime Francette Popineau. "On va
devoir allouer un nombre supplémentaire de postes au concours de
recrutement de profs des écoles or, à l'heure actuelle, la
tendance est plutôt à la baisse". 
    Concernant le moratoire sur les fermetures d'écoles et la
prise en compte des territoires ruraux, "on a été entendus mais
attention, la question qui se pose c'est plus la fermeture
d'écoles que de fermetures de classe donc là aussi on attend des
précisions", ajoute-t-elle. "Donc est-ce que les annonces d'hier
sont de nature à rassurer les enseignants? Pas encore".
    Source d'inquiétude tant chez les enseignants que les
parents d'élèves, le projet de loi "pour une école de la
confiance" défendu par le ministre de l'Education Jean-Michel
Blanquer est encore dans toutes les têtes. 
    Une nouvelle manifestation est prévue le 9 mai contre ce
texte adopté en première lecture par l'Assemblée nationale et
qui sera examiné au Sénat le mois prochain. 
    Parmi les points de crispation, la question de
l'"exemplarité" du personnel éducatif - perçu par les
enseignants comme une atteinte à leur liberté d'expression - et
la création d'"établissements publics des savoirs fondamentaux"
(EPSF) qui fait craindre la disparition des postes de directeur
d'écoles primaires.     
    Autre revendication de longue date des syndicats, la
revalorisation des enseignants, évoquée sans plus de précisions
jeudi par Emmanuel Macron qui a appelé à "rendre leurs carrières
plus attractives et donc dès à présent de progressivement
rebâtir, revaloriser ce métier essentiel à la République".
    Pour le SE-Unsa, les attentes sur ce point "sont fortes" et
l'exécutif ne devra pas décevoir : cette revalorisation devra
être à la fois financière et professionnelle". 

 (Marine Pennetier, édité par Yann Le Guernigou)
 

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