(Actualisé avec réactions) PARIS, 13 octobre (Reuters) - Le gouvernement prévoit de débloquer 200 millions d'euros pour l'aide à l'installation des médecins dans les déserts médicaux, a annoncé vendredi le Premier ministre Edouard Philippe. En déplacement à la maison de santé de Châlus (Haute-Vienne), avec la ministre de la Santé et des Solidarités, Agnès Buzyn, Edouard Philippe a présenté les principales mesures du plan du gouvernement pour l'égal accès aux soins dans les territoires. Des mesures coercitives pour envoyer des médecins dans les zones en pénurie ne sont pas une solution, a rappelé le Premier ministre. "Aujourd'hui, il y a une répartition inégale des médecins sur le territoire national", a-t-il déclaré devant le personnel de santé du centre de Châlus. Pour lutter efficacement contre les déserts médicaux, le gouvernement a prévu le doublement des maison médicales, conformément à une promesse de campagne d'Emmanuel Macron. "Dans le cadre du grand plan d'investissement, nous avons prévu d'investir 400 millions d'euros pour participer au financement des 1.000 maisons et centres de santé sur 5 ans", a-t-il ajouté. Le gouvernement souhaite aussi développer la télémédecine dans les zones reculées et veut créer 300 postes de médecins partagés, entre la médecine dite de ville et la pratique hospitalière. Enfin, 200 millions d'euros seront consacrés au déploiement d'aides à l'installation dans les territoires en tension. Les zones éligibles à cette aides passeront de 7 à 18% du territoire national, a précisé Edouard Philippe. SALUÉ PAR LES GÉNÉRALISTES, FUSTIGÉ PAR LES INFIRMIERS Le regroupement autonome des jeunes généralistes (ReAGJIR) a salué les mesures présentées par le Premier ministre, estimant qu'elles étaient susceptibles de diminuer les disparités entre les territoires. "Le gouvernement a bien compris qu'il n'existait pas une solution miracle mais bien une multitude de solutions qui se doivent d'être adaptées à chaque territoire", a fait savoir le syndicat des jeunes généralistes dans un communiqué. Même constat pour l'intersyndicale des internes en médecine générale (ISNAR-IMG), qui se réjouit du parti pris "ambitieux", en accord avec leurs idées. "L'ISNAR-IMG se félicite de l'accent mis sur la facilitation de la découverte des zones médicalement fragiles et des mesures de simplification à l'installation pour les jeunes et futurs médecins", a dit le syndicat dans un communiqué. Le syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI CFE-CGC) refuse pour sa part que les infirmiers réalisent plus d'actes médicaux sans reconnaissance financière et statutaire. "Ces protocoles de coopération permettent juste de régulariser des situations existantes, de légaliser de petits arrangements locaux", regrette Thierry Amouroux, le secrétaire général du SNPI CFE-CGC, dans un communiqué. (Arthur Connan, édité par Yves Clarisse)
France-Philippe présente son plan contre les déserts médicaux
information fournie par Reuters 13/10/2017 à 14:42
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