Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

France-Les "blouses blanches" manifestent, Macron promet des moyens
information fournie par Reuters 14/11/2019 à 17:56

    * Edouard Philippe annoncera mercredi un plan renforcé
    * Plus de 250 services étaient en grève au 11 novembre
    * L'Ondam au coeur des discussions

 (Actualisé avec déclarations Emmanuel Macron, Christophe
Prudhomme)
    PARIS, 14 novembre (Reuters) - Huit mois après le début d'un
mouvement social inédit dans les hôpitaux publics, Emmanuel
Macron a répondu jeudi à la colère des personnels, qui étaient
plusieurs milliers à défiler à Paris et en province, en
annonçant un "plan d'action renforcée" avec des moyens plus
importants qu'initialement prévu.
    Déplorant un manque d'effectifs, d'équipements et de
matériel, le collectif Inter-Hôpitaux et le Collectif
Inter-Urgences réclament un plan d’urgence "avec un financement
à la hauteur des besoins de santé de la population".  
    "Soignants en pénurie au péril de vos vies", "Buzyn touche
pas à mon hosto", "Soigne-toi et tais-toi", pouvait-on lire sur
des pancartes dans le cortège qui a défilé, dans le calme, de
Port-Royal à Invalides. 
    "On a besoin de pognon immédiatement", a déclaré Christophe
Prudhomme, porte-parole de l'Association des médecins
urgentistes de France, sur BFM TV. "Il faut que l'objectif
national des dépenses d'assurance maladie pour l'hôpital
augmente de 5% en 2020. Quand on est dans une période de crise,
il y a des choix politiques à faire". 
    Née le 18 mars à l'hôpital parisien Saint-Antoine à la suite
d'un acte de violence envers des soignants, la contestation
s'est étendue à tout le pays. Selon le collectif Inter-Urgences,
268 services d'urgences sur 650 étaient en grève le 11 novembre.
    
    MACRON PROMET PLUS DE MARGES DE MANOEUVRE FINANCIÈRES
    En huit mois, les revendications des personnels, qui
dénoncent une dégradation de leurs conditions de travail et un
manque de moyens, n'ont pas changé : hausse des salaires, prime
de 300 euros nets par mois, 10.000 postes d'infirmiers et autres
aides-soignants en plus et réouverture des lits supprimés.
    Le gouvernement a présenté à trois reprises - en juin, le 2
septembre et le 9 septembre - une série de dispositions, sans
parvenir à éteindre la colère.
    Assurant avoir entendu "la colère" et "l'indignation",
Emmanuel Macron a annoncé que le plan promis par la ministre de
la Santé Agnès Buzyn serait dévoilé mercredi prochain par le
Premier ministre Edouard Philippe qui en précisera l'"ampleur,
les montants, le calendrier et les modalités techniques". 
    "Nous devons investir et assumer investir plus fortement que
nous n'avions au début envisagé de le faire parce que la
situation est encore plus grave que celle que nous avions
analysée", a déclaré le président lors d'un déplacement dans la
Marne, reconnaissant que le plan "Ma santé 2022" présenté en
septembre 2018, n'allait "pas assez vite"  .    
    Reste à savoir si les annonces du nouveau plan seront
suffisantes. Les deux collectifs ont d'ores et déjà prévenu que
le plan d'urgence ne serait acceptable qu'avec un objectif
national de dépenses d'assurance maladie (Ondam) à plus de 4%.
    L'Ondam est pour l'heure limité dans le projet de loi de
financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2020 à 2,3 % de
hausse pour l'ensemble des dépenses de santé, dont 2,1 % pour
les hôpitaux.

 (Marine Pennetier, avec Elizabeth Pineau, édité par Sophie
Louet)
 

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.