Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

France-Droite et gauche ensemble en meeting contre la privatisation d'ADP
information fournie par Reuters 19/06/2019 à 21:23

    * Des élus de tous bords politiques réunis à Saint-Denis
(93)
    * Plus de 4,7 millions de signatures à trouver pour un
référendum
    * Le sujet unit à gauche mais divise Les Républicains

    PARIS, 19 juin (Reuters) - Un aréopage inhabituel de
parlementaires de droite et de gauche a tenu meeting mercredi
soir près de Paris pour soutenir la campagne menant vers un
référendum sur la privatisation d'Aéroports de Paris (ADP)
 ADP.PA .  
    Le député Les Républicains (LR) francilien Gilles Carrez,
s'est ainsi retrouvé aux côtés de ses collègues communiste
Stéphane Peu et La France insoumise, Eric Coquerel, à la Bourse
du travail de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) pour mobiliser
contre la privatisation du gestionnaire de plate-formes
aéroportuaires.
    Etaient également présent le Premier secrétaire du Parti
socialiste Olivier Faure ainsi que le secrétaire général du
Parti communiste Fabien Roussel.
    Depuis jeudi dernier, les électeurs peuvent apporter leur
soutien à l'idée d'un référendum d'initiative partagée (RIP) sur
cette privatisation très critiquée. Quelque 4,7 millions de
signatures doivent être recueillies.  
    La présidente du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen,
bien que non invitée à ce rassemblement transpartisan, a
également appelé à signer pour obtenir un RIP.
    "J'appelle tous les Français (...) à aller signer cette
pétition pour obtenir un référendum sur le cas de la
privatisation d'aéroports de Paris que nous contestons et contre
laquelle nous nous élevons et contre laquelle nous ferons
campagne", a déclaré la dirigeante d'extrême droite sur BFMTV
tout en déplorant "le sectarisme (...) des partis politiques" à
l'encontre de l'ex-Front national.
    Si le thème ADP ressoude la gauche, "mélenchonistes" et
socialistes inclus, il divise néanmoins la droite, où se ravive
un vieux clivage entre l'aile libérale incarnée par Valérie
Pécresse ou Eric Woerth et une branche plus étatiste.
    
    "UN SITE PAS SEXY"    
    Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, ne manque
d'ailleurs pas d'insister sur ces tiraillements au sein de son
ancien parti, auquel il a tourné le dos en 2017. 
    L'un des élus de droite pro-référendum, Gilles Carrez, avait
invité, dès la semaine dernière, via Twitter, à se "mobiliser
fortement contre la privatisation d'ADP en soutenant massivement
la proposition de loi visant à affirmer le caractère de service
public national de l'exploitation des aérodromes de Paris". 
    Le recueil des signatures se fait principalement par le
biais d'un site internet supervisé par le ministère de
l'Intérieur et le Conseil constitutionnel. Ce dernier promet de
faire régulièrement - "probablement à une fréquence mensuelle" -
le décompte des signatures reçues, à partir de début juillet.
    Des problèmes techniques ont gêné les premières
inscriptions, conduisant les opposants au projet à soupçonner
les autorités de vouloir entraver le processus. 
    "La start-up nation met en place un minitel pour organiser
le référendum. Un site pas sexy, compliqué, qui connaît de
nombreux bugs : si on ne voulait pas que les gens s'emparent de
cet enjeu, on ne s'y prendrait pas autrement", a déclaré
mercredi à Reuters le député communiste Sébastien Jumel.
    "On va contrarier tout ça en irriguant le territoire des
communes, des entreprises, du terrain pour faire la
démonstration qu'à travers ADP, c'est le symbole de l'Etat
stratège qui ne renonce pas à ses outils au service de l'intérêt
général", a-t-il ajouté dans les couloirs de l'Assemblée.  
    Tractage, affichage, réunions publiques : les partis de
gauche ont décidé de mettre leurs moyens et leurs militants au
service du recueil des signatures en vue de provoquer un
référendum, qui constituerait une première dans l'histoire
institutionnelle française.     
    Passé les neuf mois de rigueur, le Conseil constitutionnel
aura un mois pour dire si le seuil des 4,7 millions de soutiens
a été atteint. Le cas échéant, l'Assemblée et le Sénat pourront
se saisir de la question de la privatisation d'ADP, faute de
quoi une consultation sera organisée. 

 (Elizabeth Pineau et Simon Carraud, édité par Danielle Rouquié)
 

Valeurs associées

ADP
Euronext Paris +0.56%

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.