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Fiat et Renault vont lever le voile sur leur projet surprise d'alliance
information fournie par Reuters 26/05/2019 à 18:24

    * Fiat Chrysler et Renault vont confirmer discuter
rapprochement
    * Le conseil de Renault va se réunir lundi matin
    * Un partenariat pour remédier à leurs faiblesses
respectives 

 (Actualisé avec précisions, contexte)
    par Giulio Piovaccari et Laurence Frost
    MILAN/PARIS, 26 mai (Reuters) - Fiat Chrysler  FCHA.MI  et
Renault  RENA.PA  devraient confirmer lundi discuter d'un
rapprochement potentiel qui sera évoqué lors d'un conseil
d'administration du groupe au losange, convoqué dès le matin.
    Cette communication interviendra après un week-end de
spéculations sur les contours du partenariat mondial extensif
envisagé par deux des principaux constructeurs automobiles
mondiaux pour tenter de corriger leurs faiblesses respectives.
    L'existence de ces discussions surprise a été révélée samedi
par le Financial Times.
    La pression en faveur d'une consolidation entre acteurs de
l'automobile va croissant dans cette période de ruptures
technologiques.
    La course à l'électrification, le durcissement des normes
d'émission et les investissements considérables requis par les
voitures autonomes et connectées font qu'il est de plus en plus
difficile pour un groupe automobile de faire cavalier seul.
    Plus tôt dans l'année, le président de FCA John Elkann -
membre de la dynastie Agnelli qui contrôle le groupe turinois -
avait souligné l'attachement de la famille au métier de
l'automobile, tout en ajoutant qu'elle était prête à prendre des
décisions "audacieuses et créatives" pour garantir à FCA un
avenir solide et attractif.
    Une source a indiqué que l'annonce de lundi pourrait
apporter des détails concrets, bien que préliminaires, ajoutant
que la situation était toujours "mouvante".
    Une autre source ayant connaissance du dossier a confirmé
que le conseil d'administration de Renault se réunirait lundi à
08h00, comme l'a rapporté initialement le Figaro.
    Les Echos écrivent de leur côté que l'Etat français,
principal actionnaire de Renault avec 15% du capital, a donné
son feu vert à ce projet d'Airbus de l'automobile qui lui a été
présenté vendredi par Jean-Dominique Senard, l'homme qui a
succédé à Carlos Ghosn à la présidence de Renault.
    Selon une des sources, le plan envisagé est plus qu'un
simple partenariat industriel et pourrait comprendre une
composante de transfert capitalistique.
    Mais pour qu'il s'agisse réellement d'une fusion entre
égaux, et non d'une prise de contrôle de Renault par FCA,
ajoutent les Echos, le groupe italo-américain devrait verser au
préalable un dividende exceptionnel à ses actionnaires pour
rapprocher les capitalisations boursières des deux groupes. FCA
pèse aujourd'hui 17,75 milliards d'euros, contre 14,75 milliards
pour Renault.
    Selon le quotidien, le projet inclurait aussi des garanties
sur la gouvernance et l'emploi en France et en Italie.
    FCA et Renault ont refusé de faire un commentaire.
    
    COMPLÉMENTARITÉ
    Fiat Chrysler jouit d'une activité pick-ups RAM et d'une
marque Jeep très profitables en Amérique du Nord, mais perd de
l'argent en Europe où il peine à suivre le rythme de
durcissement des normes d'émissions de CO2.
    Par contraste, Renault a été pionnier dans le véhicule
électrique, possède une gamme de moteurs relativement économes
et est très implanté dans les marchés émergents. En revanche, il
est totalement absent des Etats-Unis, ce qui fait des deux
concurrents des groupes relativement complémentaires.
    Tout rapprochement suscitera toutefois l'hostilité de
certaines responsables politiques et syndicaux, notamment en
Italie. Mais en Europe, la marge de manoeuvre de FCA est
limitée, ses usines tournant actuellement à moins de 50% de
leurs capacités.
    Cette alliance, quelle qu'en soit la forme, intervient alors
que Renault peine à consolider son partenariat avec Nissan
 7201.T . Une source proche du dossier a cependant souligné 
samedi auprès de Reuters qu'un rapprochement avec Fiat
n'interdisait pas à Renault de renforcer ses liens avec Nissan.
    L'alliance franco-japonaise, basée sur des participations
croisées, est en crise depuis la disgrâce brutale de Carlos
Ghosn, l'homme fort de Renault Nissan qui attend au Japon son
procès pour des accusations de malversations financières.
    Les spéculations sur l'avenir de Fiat Chrysler, cité
régulièrement comme un candidat à la consolidation, ont repris
de plus belle après le décès, il y a près d'un an, de
l'administrateur délégué de longue date Sergio Marchionne.
    En additionnant les ventes mondiales de Fiat Chrysler et
Renault, on atteint 8,7 millions de véhicules par an. Si l'on
inclut Nissan, le nouvel ensemble afficherait au compteur 13,8
millions de ventes annuelles, très loin devant les actuels
numéro deux et trois Volkswagen  VOWG_p.DE  et Toyota  7203.T ,
et leurs 10,6 millions de voitures et fourgons vendus chacun en
2018.

 (Avec Gilles Guillaume et Inti Landauro à Paris, Pamela
Barbaglia à Londres, édité par Sophie Louet)
 

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