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EUROPEENNES-Une semaine pour réveiller le débat, Macron en première ligne
information fournie par Reuters 17/05/2019 à 18:49

    * Le Rassemblement national menace La République en marche
    * Risque d'un vote sanction contre Macron
    * Derniers débats, derniers meetings

 (Actualisé avec Macron à Biarritz §3)
    par Elizabeth Pineau
    PARIS, 17 mai (Reuters) - Après des semaines d'apathie, la
campagne pour les élections européennes a commencé à prendre en
France, sur le terrain et dans les esprits, en attendant un
sprint final décisif qu'Emmanuel Macron a intimé à son camp de
remporter.
    A quelques jours du vote, aucun thème ne s'est vraiment
dégagé dans les débats surtout dominés, côté opposition, par des
attaques contre Emmanuel Macron, qui a personnalisé l'enjeu en
se plaçant en première ligne face à l'extrême droite. 
    "Sur tout un tas de sujets, leur bilan est une catastrophe
pour le pays et pour l'Europe", a encore déclaré le président
vendredi lors d'un déplacement à Biarritz
(Pyrénées-Atlantiques). "Mon devoir c'est, de là où je suis, de
lutter contre cela parce qu'il n'y a pas de fatalité. L'Histoire
nous jugera et elle jugera celles et ceux qui auront été faibles
avec la montée des nationalismes, avec le retour des discours
violents. Je ne veux pas être de ceux qui ne se seront pas
battus contre cela".  
    Derrière le duo Rassemblement national-République en marche,
une poignée d'outsiders espèrent encore faire mentir les
sondages qui donnent les listes conduites par Jordan Bardella et
Nathalie Loiseau en tête et au coude-à-coude, au dessus de 20%
d'intentions de vote.
    Plusieurs enquêtes récentes ont donné au camp de Marine Le
Pen deux ou trois points d'avance sur celui d'Emmanuel Macron,
laissant entrevoir la possibilité d'une victoire de l'ex-Front
national, déjà en tête en 2014, sur l'actuelle majorité née il y
a deux ans sur les cendres de partis traditionnels encore
grandement convalescents.
    Avec un score prédit autour de 14%, les Républicains de
François-Xavier Bellamy feraient six points de moins qu'en 2014.
Quant aux socialistes, alliés à Place publique, il risquent la
disqualification si leur liste emmenée par l'essayiste Raphaël
Glucksmann n'atteint pas la limite des 5% requise pour envoyer
des élus à Strasbourg. 
    Entre les deux, La France insoumise de Manon Aubry et Europe
Ecologie-Les Verts, emmenée par l'eurodéputé sortant Yannick
Jadot, espèrent franchir la barre symbolique des 10% pour peser
à Strasbourg et lors des prochaines échéances nationales.       
    Six mois pile après le début du mouvement de contestation
des "Gilets jaunes" surgi des tréfonds du pays, Rassemblement
national et France insoumise s'entendent pour qualifier le
scrutin européen, premier test électoral de l'actuelle majorité,
de "référendum anti-Macron".
    
    "PLACER NOS MESSAGES JUSQU'AU BOUT"
    "Le 26 mai, c'est l'occasion ou jamais de stopper la
glissade sans fin. Nous pouvons mettre fin à la politique
d'Emmanuel Macron par le vote", lançait Marine Le Pen jeudi soir
à Fessenheim (Haut-Rhin), en écho au slogan du dernier tract du
RN intitulé "Voter contre Macron".  
    Face au risque de vote sanction qu'aggraverait une
abstention massive, le gouvernement se jette dans la bataille
sur ordre d'Emmanuel Macron, qui a pris le risque de fixer
l'objectif de faire un meilleur score que le Rassemblement
national au soir du 26 mai.  
    "Si le RN finit premier, ça aura d'abord des conséquences au
niveau européen : un président qui arrive au Conseil à Bruxelles
sans avoir été capable de battre les extrémistes chez lui, il
est affaibli", note un haut responsable de LaRem. 
    Même si Edouard Philippe a exclu jeudi sur franceinfo tout
"virage" en matière de politique intérieure, le score de la
liste LaRem-MoDem pèsera forcément sur la suite du quinquennat. 
    En reculant cette semaine sur l'impopulaire limitation de
vitesse à 80 km/h après avoir revu le niveau de la CSG pour les
retraités, la majorité se veut à l'écoute des colères du pays
qui s'expriment dans les rues chaque samedi.  
   "Les choses vont se cristalliser au dernier moment. Il faut
placer nos messages jusqu'au bout", affirme un responsable de la
campagne à LaRem. 
    En plus de s'afficher en meeting, ministres et ténors de la
majorité participeront dimanche au marathon "Douze heures pour
choisir", dialogue avec les Français organisé sur les réseaux
sociaux. Pendant ce temps, les militants colleront 60.000
affiches représentant Emmanuel Macron, seul et souriant, en
soutien à la liste "Renaissance".   
    Le chef de l’Etat envisage selon l'Elysée de donner ces
prochains jours une interview, sans doute à la presse
quotidienne régionale. 
    La semaine prochaine sera celle des derniers meetings mais
aussi des débats dont celui de l'Émission politique, jeudi sur
France 2 et France Inter, qui verra six concurrents s'expliquer
d'abord, puis neuf autres en deuxième partie de soirée. Une
organisation "arbitraire" contestée par ces derniers, parmi
lesquels Benoît Hamon (Génération.s), Jean-Christophe Lagarde
(UDI) et Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France).
    Le 26 mai, les Français auront à choisir entre un nombre
record de 34 listes. Celles du bas du tableau s'intéresseront à
la limite des 3% donnant droit au remboursement des frais de
campagne. Elle sera synonyme d'arrêt de mort pour certains des
mouvements qui ne l'atteindront pas.  

 (Edité par Yves Clarisse)
 

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