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ENQUÊTE-La Fed ne relèvera plus les taux, une baisse jugée plus probable
information fournie par Reuters 25/04/2019 à 14:07

    * Résultats détaillés sur la Fed: reuters://realtime/verb=Open/url=cpurl://apps.cp./Apps/cb-polls?RIC=USFEDFQP
 
    * Résultats détaillés sur la croissance: reuters://realtime/verb=Open/url=cpurl://apps.cp./Apps/econ-polls?RIC=USGDPQP
    * Infographie sur la probabilité d'une récession aux USA: https://tmsnrt.rs/2O50W4M?eikon=true

    par Hari Kishan
    BANGALORE, 25 avril (Reuters) - La Réserve fédérale
américaine ne relèvera plus les taux avant au moins la fin 2020,
montre jeudi une enquête de Reuters, et un tiers environ des
économistes dont les prévisions vont jusqu'à la fin de l'an
prochain s'attendent à une baisse de taux au moins dans
l'intervalle.
    Dans l'enquête publiée mi-mars, plus de 70% des réponses
donnaient une hausse de taux cette année. Mais deux semaines
plus tard, la même proportion prédisait une stabilité des taux
ou au moins une baisse d'ici la fin 2020. Dans l'intervalle, la
Fed avait modifié son discours et ses prévisions, laissant
entendre qu'elle ne prévoyait plus de resserrer sa politique
monétaire en 2019.
    L'enquête auprès de plus de 100 économistes réalisée entre
le 22 et le 24 avril confirme l'évolution des anticipations du
marché, un nombre croissant des professionnels interrogés
prédisant désormais une baisse de taux avant fin 2020.
    La Fed "ne veut pas simplement que l'inflation remonte à 2%,
elle veut qu'elle aille au-delà de 2% pendant un moment", estime
Jim O'Sullivan, chef économiste de High Frequency Economics. 
    Les contrats à terme sur les taux d'intérêt intègrent déjà
la probabilité d'une baisse de taux cette année. 
    Pour de nombreux analystes, il faudrait que l'inflation
dépasse l'objectif pendant une période prolongée pour justifier
un relèvement des taux d'intérêt, surtout à ce stade du cycle
économique. 
    Pour l'instant, l'inflation PCE "core", la mesure des prix
la plus surveillée par la Fed, ne montre aucun signe
d'accélération marquée: elle est prévue sous 2% durant chacun
des trimestres de cette année et à 2% en moyenne sur chaque
trimestre de 2020. 
    
    UNE RÉCESSION JUGÉE DE MOINS EN MOINS PROBABLE
    "A partir de 2020, la Fed sera sur la touche pour une durée
indéfinie", prévoit Ethan Harris, directeur de la recherche
économique de Bank of America. "Cela n'a rien à voir avec les
chiffres de la croissance: ils semblent très convenables, 
l'économie va retrouver sa tendance. En fait, les indicateurs
sont un peu meilleurs qu'attendu pour l'instant. Tout dépend
donc de l'inflation."
    Le consensus des prévisions des économistes interrogés sur
la croissance du trimestre janvier-mars est en effet en hausse à
2,0% en rythme annualisé contre 1,6% dans l'enquête précédente. 
    Pour le trimestre en cours, l'enquête donne une croissance à
2,5% mais l'expansion de l'économie américaine pourrait ensuite
de nouveau décélérer, ramenant la croissance à 1,8% au premier
trimestre 2020.
    Une faible minorité des économistes s'attendent à une
récession d'ici la fin de l'an prochain. La médiane des
estimations de la probabilité de cette hypothèse à un horizon
d'un an reste stable à 25% mais recule à 35% à un horizon de
deux ans contre 40% dans l'enquête de mars.
    "Nous ne croyons pas à l'imminence d'une récession. Nous
voyons la croissance du PIB ralentir sur les 18 mois à venir
avec la dissipation des effets de la relance budgétaire et
l'impact des mesures de resserrement de la politique monétaire
déjà adoptées", explique Sam Bullard, économiste senior de Wells
Fargo.
    Si le marché obligataire a adressé un signal jugé
préoccupant par certains intervenants de marché en mars avec
l'inversion de la courbe des rendements entre les échéances à
trois mois et à dix ans, plus de 60% des économistes qui ont
répondu à une question sur le sujet ont jugé ce signal trompeur.
    "La partie longue de la courbe est inhabituellement basse et
elle n'est pas tant influencée par le risque de récession aux
Etats-Unis que par la faiblesse chronique des taux en dehors des
Etats-Unis et l'ampleur du bilan (de la Fed)", explique Ethan
Harris.        

 (Avec Sujith Pai, Tushar Goenka et Anisha Seth;
Marc Angrand pour le service français, édité par Wilfrid
Exbrayat)
 

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