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Engie se recentre et se spécialise pour doper sa croissance
information fournie par Reuters 28/02/2019 à 15:28

    * Nouveau plan stratégique pour la période 2019-2021
    * Priorité aux services et aux renouvelables
    * Les entreprises et collectivités ciblées avant tout
    * Nouveaux programmes d'économies et de cessions
    * Le nucléaire en Belgique a plombé les résultats 2018

 (Actualisé avec conférence de presse)
    par Benjamin Mallet
    LONDRES, 28 février (Reuters) - Engie  ENGIE.PA  a annoncé
jeudi son intention de faire croître son résultat net courant de
7% à 9% par an sur la période 2019-2021 dans le cadre d'un
nouveau plan stratégique prévoyant une spécialisation du groupe
dans les services à haute valeur ajoutée et les renouvelables
pour les entreprises et les collectivités locales.
    Le groupe, dont les résultats 2018 ont été pénalisés par le
nucléaire en Belgique, a également annoncé qu'il concentrerait
ses efforts de développement sur une vingtaine de pays et une
trentaine de métropoles, pour l'essentiel situées en Asie du
sud-est et en Afrique.
    Alors qu'il est aujourd'hui implanté dans 70 pays, il
prévoit en parallèle d'en quitter une vingtaine et de limiter
son activité auprès des particuliers sur les marchés où il est
déjà présent.
    Fournisseur de gaz et d'électricité déjà très actif dans les
services, Engie vise en outre 800 millions d'euros de réduction
de coûts sur trois ans - après 1,3 milliard sur la période
2016-2018 - ainsi que six milliards d'euros de cessions environ,
en écho aux 16,5 milliards de ventes d'actifs annoncées ou
comptabilisées dans le cadre de son précédent plan.
    Il prévoit 11 à 12 milliards d'euros d'investissements de
croissance sur 2019-2021, principalement dans les "solutions
clients" (services aux entreprises, collectivités locales et
particuliers) et les renouvelables, avec l'objectif d'ajouter 9
gigawatts (GW) à son portefeuille de capacités de production
"vertes" tout poursuivant sa sortie du charbon.
    Ces annonces peinent à convaincre les investisseurs,
l'action Engie accusant une baisse de 3,88% à 13,36 euros vers
15h15.    
    Dans les "solutions clients", dont le groupe estime qu'elles
 représenteront environ un quart de son résultat opérationnel
d'ici 2021, Engie veut développer des offres intégrées pouvant
inclure la définition de la stratégie, la conception, la gestion
d'infrastructures, le développement de plates-formes numériques,
le financement ou encore l'exploitation.
    
    LA "DEUXIÈME VAGUE" DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE 
    Dans les renouvelables, il se concentrera sur les
développements "dédiés directement à des usages clients", qui
devront représenter 50% de ses nouveaux projets d'ici 2021.
    "Alors que, dans les dix dernières années, la transition
énergétique était poussée par les Etats, elle est aujourd'hui
tirée par les entreprises et les collectivités territoriales
sous l'impulsion exigeante de leurs parties prenantes, clients
et citoyens, qui font monter la pression", a dit a la presse la
directrice générale d'Engie, Isabelle Kocher, en évoquant une
"deuxième vague de la transition énergétique".
    "Notre ambition, c'est de rendre possible la transition zéro
carbone compétitive des entreprises et des collectivités
territoriales. Nous voulons devenir le leader mondial de ce
secteur", a-t-elle ajouté.
    "Nous avons sondé des milliers de clients et ils nous ont
tous dit la même chose : 'Venez avec des solutions intégrées qui
soient financés'. Il y a un marché considérable."
    Alors qu'Engie est candidat à l'achat du réseau de gazoducs
de Petrobras (TAG) et qu'il est cité comme repreneur potentiel
du spécialiste néerlandais des énergies renouvelables Eneco et
de certains actifs d'EDP  EDPS.LS  dans les renouvelables,
Isabelle Kocher a jugé que le groupe se devait d'être "très
sélectif" en matière d'acquisitions, même s'il n'exclut pas des
opérations d'envergure.  
    Engie compte en outre "stabiliser" ses activités nucléaires
en Belgique, avec un rebond du taux de disponibilité de ses
réacteurs - prévu à 78% en 2019, 79% en 2020 et 93% en 2021 -
par rapport au très faible niveau de 52% de 2018, et juge que
ses activités dans les infrastructures continueront de dégager
des rendements attractifs et des flux de trésorerie importants.
    Le groupe va poursuivre sa réorganisation en créant quatre
"business lines globales" (solutions clients, infrastructures,
renouvelables, thermique) et un "reporting financier simplifié"
qui comportera un nombre réduit de segments géographiques.
    
    NOUVELLE POLITIQUE DE DIVIDENDE
    Engie, dont l'Etat détient environ 24% du capital et
pourrait céder ses parts en vertu de la loi Pacte, a également
annoncé une nouvelle politique de dividende, avec un objectif de
ratio de distribution de 65% à 75% de son résultat net part du
groupe, le haut de cette fourchette étant visé pour 2019.
    Le groupe vise cette année une hausse de son résultat net
récurrent part du groupe, attendu entre 2,5 et 2,7 milliards
d'euros, un objectif reposant sur un Ebitda prévu entre 9,9 et
10,3 milliards.
    Après retraitement de ses résultats 2017 pour tenir compte
des cessions, il a enregistré en 2018 un résultat net récurrent
part du groupe de 2,5 milliards (+10,1%, +17,3% en organique),
un Ebitda de 9,2 milliards (+0,4% en variation brute, +4,7% en
organique) et des ventes de 60,6 milliards (+1,7% en variations
brute et organique).
    Son résultat net part du groupe a dans le même temps chuté
de 23%, à 1,0 milliard d'euros, plombé par des pertes de valeur 
dans l'électricité thermique et le nucléaire en Belgique.  
    Selon un consensus réalisé par Infront Data pour Reuters,
les analystes attendaient en moyenne un résultat net récurrent
de 2,4 milliards d'euros, un Ebitda de 9,2 milliards et un
chiffre d'affaires de 64,4 milliards.
    Engie propose comme prévu un dividende de 0,75 euro par
action au titre de 2018. 
    Le groupe envisage toutefois également un dividende
exceptionnel de 0,37 euro par action pour neutraliser l'impact
de sa décision de verser son dividende annuel en une seule fois,
à compter de 2020, à l'issue des assemblées générales approuvant
ses comptes.
    Engie prévoit une dette nette financière de l'ordre de 20
milliards d'euros à fin 2021 contre 21,1 milliards à fin 2018.
    
    Voir aussi:
    REPORTAGE-Engie-Le Royaume-Uni, laboratoire d'un groupe
repositionné  
    
    Le communiqué sur la plan stratégique :
    https://bit.ly/2IRFbGy
    
    Le communiqué sur les résultats :
    https://bit.ly/2Tk0nsP

 (Service Entreprises, Benjamon Mallet, édité par Jean-Michel
Bélot)
 

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