Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

EN DIRECT-Brexit: Rencontre May-Corbyn pour tenter de sortir de l'impasse
information fournie par Reuters 03/04/2019 à 20:13

 (.)
    LONDRES, 3 avril (Reuters) - La Première ministre
britannique Theresa May et le chef de file de l'opposition
travailliste Jeremy Corbyn se sont retrouvés mercredi pour
examiner ensemble les moyens de trouver une issue à l'impasse
politique du Brexit.
    Jeremy Corbyn a regretté que l'option d'un deuxième
référendum ait été écarté par la Première ministre. Pour le
Parti travailliste, cette hypothèse serait susceptible de sortir
Londres de l'impasse.
    Devant le Parlement européen, le président de la Commission
européenne, Jean-Claude Juncker, a prévenu que l'Union
européenne n'accorderait aucun délai supplémentaire pour la date
du Brexit si le Parlement britannique ne ratifie pas d'ici le 12
avril prochain l'Accord de retrait entre le Royaume-Uni et
l'Union européenne.    
    En théorie, selon le dernier calendrier fixé par les
Européens, le Brexit doit intervenir le 12 avril prochain, soit
dans neuf jours, puisque la Chambre des communes, malgré trois
tentatives, n'a toujours pas réussi à dégager une majorité sur
l'Accord de retrait négocié par Theresa May avec les Européens.
    Si cet Accord finit par être ratifié avant le 12 avril, la
date du Brexit serait, toujours en théorie, reportée au 22 mai.
    Un sommet européen extraordinaire a été programmé le 10
avril.
    Les principaux événements de la journée:
    
    19h58 - CORBYN DEPLORE L'ABSENCE D'ACCORD SUR UN REFERENDUM
    Jeremy Corbyn a déploré à l'issue de sa réunion avec Theresa
May qu'ils n'aient pas trouvé d'accord sur l'hypothèse d'un
deuxième référendum, une option susceptible, selon lui, de
sortir le Royaume-Uni de l'impasse.
    ---
    18h58 - CORBYN A EU DES DISCUSSIONS "CONSTRUCTIVES" AVEC MAY
    "Nous avons eu des discussions exploratoires contructives
sur la manière de sortir de l'impasse", a déclaré un
porte-parole du Parti travailliste. "Nous sommes tombés d'accord
sur un programme de travail entre nos équipes pour établir le
cadre de l'accord."
    ---
    18h30 - PAS DE NOUVEAUX "VOTES INDICATIFS" LUNDI AUX
COMMUNES
    Le "speaker" de la Chambre des communes, John Bercow,
tranche: il n'y aura pas de nouveaux "votes indicatifs" sur le
Brexit lundi prochain.
    Un amendement appelant à une troisième série de votes avait
été soumis jeudi aux parlementaires. Le vote a débouché sur une
égalité parfaite (310 voix contre 310). "Conformément à la
jurisprudence et au principe posant que les décisions
importantes ne devraient être prises qu'à la majorité, je donne
ma voix aux 'non', donc les 'non' l'emportent", a dit Bercow.
    La voix décisive de Bercow a rejeté la proposition.
    Cette "voie parlementaire", dans l'esprit de ses
concepteurs, était censée affiner différentes options et de
dégager celles qui seraient susceptibles de réunir une majorité
à la Chambre des communes. A deux reprises déjà, le 27 mars et
lundi dernier, les élus avaient examiné et voté sur des options.
Aucune n'avait recueilli de majorité.
    ---
    18h20 - STURGEON REDOUTE LES EFFETS DE L'"EMPRESSEMENT"
    La Première ministre écossaise Nicola Sturgeon évoque une
conversation "intéressante et ouverte" avec Theresa May mais
ajoute qu'elle ne sait pas vraiment sur quels points la Première
ministre britannique souhaite nouer un compromis.
    Elle dit aussi redouter que "l'empressement à parvenir à un
compromis débouche sur un mauvais compromis".
    En début d'après-midi, elle estimait sur la BBC que May
devrait demander aux Européens une extension longue des
négociations autour du Brexit et plaidait à nouveau en faveur de
la tenue d'un second référendum sur la question.
    ---
    17h01 - NOUVELLES DÉMISSIONS AU SEIN DU GOUVERNEMENT MAY
    Chris Heaton-Harris, secrétaire d'Etat rattaché au ministère
du Brexit, annonce sa démission. "Je ne peux tout simplement pas
soutenir une nouvelle prolongation de l'Article 50 et cela
signifie évidemment que je ne peux pas rester au gouvernement",
écrit-il dans une lettre à Theresa May.
    En fin de matinée, l'élu conservateur Nigel Adams avait déjà
annoncé qu'il renonçait à sa charge de ministre chargé du Pays
de Galles. "Il semble désormais que votre cabinet et vous-même
ayez décidé qu'un accord concocté avec un marxiste qui n'a
jamais au cours de sa vie politique fait passer les intérêts
britanniques d'abord (ndlr, Jeremy Corbyn) vaut mieux qu'un no
deal", explique-t-il.
    En faisant appel à Corbyn, ajoute-t-il, May commet une
"grave erreur" qui aboutira au maintien du Royaume-Uni dans une
union douanière avec l'UE.
    ---
    16h30 - MERKEL SE BATTRA JUSQU'À LA DERNIÈRE MINUTE
    Angela Merkel se battra "jusqu'à la dernière minute" pour
éviter un divorce sans accord entre le Royaume-Uni et l'Union
européenne.
    "J'ai toujours dit que je me battrai jusqu'à la dernière
minute de ce jour-là pour un Brexit ordonné. C'est dans
l'intérêt de la Grande-Bretagne mais c'est par dessus tout dans
notre intérêt", dit la chancelière allemande lors d'une
conférence de presse.
    ---
    15h35: L'OUVERTURE DE MAY NE GARANTIT PAS UN SUCCÈS, DIT
AMÉLIE DE MONTCHALIN
    Les discussions que Theresa May a proposées au travailliste
Jeremy Corbyn pour tenter d'éviter une sortie sans accord de
l'Union européenne est positive mais ne garantit pas que ce
risque sera évité, souligné la nouvelle secrétaire d'Etat
française aux Affaires européennes.
    "L'appel hier soir de Theresa May à l'unité nationale est
très positif mais nous n'avons aucune certitude sur son issue",
dit Amélie de Montchalin lors de la séance des questions au
gouvernement à l'Assemblée nationale.
    "Une extension longue, qui impliquerait la participation des
Britanniques aux élections européennes, n'a rien d'automatique.
Si Theresa May ne propose pas un plan solide, ce pays (...) aura
de facto choisi de sortir sans accord". 
    "Nous ne pouvons pas éviter l'échec à sa place."
    ---
    15h06 - DUBLIN PENSE LES 27 "OUVERTS" À L'IDÉE D'UN NOUVEAU
REPORT
    Le Premier ministre irlandais dit avoir le sentiment que ses
partenaires européens seraient "ouverts" à un nouveau report de
la date du divorce entre le Royaume-Uni et l'Union européenne.
    "Je n'ai pas encore eu l'occasion de parler à tout le monde,
mais mon sentiment général, c'est que le conseil européen (ndlr,
les dirigeants des Vingt-Sept) est ouvert à l'octroi d'une
extension supplémentaire au Royaume-Uni", dit-il devant le
Parlement irlandais.
    "Mais nous ne voulons pas qu'une extension supplémentaire
soit un permis pour l'indécision. Une extension qui ne ferait
qu'aboutir à plus d'indécision, à plus de 'majorités contre'
mais à aucune 'majorité pour', ce n'est une solution pour
personne", poursuit Leo Varadkar.
    ---
    LE FLOU DU BREXIT MENACE DE PLUS EN L'ÉCONOMIE BRITANNIQUE
    La menace d'une contraction de l'économie britannique dans
les prochains mois est de plus en plus précise, les doutes liés
au Brexit ayant provoqué en mars la première baisse de
l'activité du secteur clé des services depuis près de trois ans,
montre mercredi une enquête auprès des entreprises.
    L'indice des directeurs d'achats (PMI) IHS Markit/CIPS du
secteur des services, qui inclut aussi bien les grandes banques
que les coiffeurs, a chuté à 48,9 après 51,3 en février, un
chiffre inférieur à la plus pessimiste des estimations des
économistes interrogés par Reuters.
    Ce baromètre très suivi de la santé de l'économie traduit
désormais une contraction de l'activité pour la première fois
depuis juillet 2016, le mois qui a suivi le vote des
Britanniques pour la sortie du Royaume-Uni de l'Union
européenne.  
    ---
    14h30 - LE 12 AVRIL, DERNIÈRE DATE BUTOIR, PRÉVIENT JUNCKER
    L'Union européenne n'accordera pas de délai supplémentaire
pour la date du Brexit si le Parlement britannique ne ratifie
pas d'ici le 12 avril prochain l'Accord de retrait entre le
Royaume-Uni et l'Union européenne, prévient le président de la
Commission européenne, Jean-Claude Juncker.    
    "Le 12 avril est l'ultime date limite pour une ratification
de l'Accord de retrait par la Chambre des communes", dit-il
devant le Parlement européenne. "Si cela n'a pas encore été fait
d'ici là, aucune nouvelle extension courte ne sera possible."
    "Un 'no deal' à minuit le 12 avril est désormais un scénario
très probable. Ce n'est pas l'issue que je souhaite. Mais c'est
une issue à laquelle j'ai fait en sorte que l'UE soit prête."   
    ---
    14h20 - LE LABOUR VEUT MODIFIER LA DÉCLARATION POLITIQUE
    Le Parti travailliste précise qu'il est prêt à des
"discussions sérieuses" avec Theresa May si cette dernière
accepte de bouger sur les "lignes rouges" qu'elle a fixées à
l'entame des négociations avec la Commission européenne (dont la
fin de la liberté de circulation des personnes en provenance de
l'UE et la souveraineté britannique à négocier ses propres
accords commerciaux avec des pays tiers, ce qui exclut en l'état
une appartenance au marché unique et à l'union douanière
européenne).
    Le porte-parole du Labour ajoute que si les propositions du
Parti travailliste (notamment une relation étroite avec l'UE
après le divorce) sont intégrées à la Déclaration politique, de
nombreux problèmes dont celui de la frontière nord-irlandaise
seraient réduits.
    Cette Déclaration politique, d'une trentaine de pages, qui
accompagne l'Accord de retrait, fixe le cadre de la négociation
à venir sur la future relation commerciale entre le Royaume-Uni
et l'UE.
    Si les Européens ont martelé qu'il était impossible de
rouvrir l'Accord de retrait, entériné fin novembre, ils sont en
revanche disposés à modifier cette Déclaration politique.
    ---
    13h50 - JE VEUX QUE LE ROYAUME-UNI PUISSE PARTIR LE 22 MAI
    Theresa May indique qu'elle souhaite que le Royaume-Uni
puisse sortir de l'Union européenne le 22 mai prochain.
    Elle réaffirme qu'une absence d'accord vaut mieux qu'un
mauvais accord mais ajoute que l'accord de retrait négocié avec
les Européens est un "bon accord".
    Devant la Chambre des communes, elle affirme qu'elle voit
plusieurs domaines sur lesquels il existe une convergence avec
les travaillistes. "Ce que nous voulons faire à présent, c'est
de trouver un moyen d'avancer qui puisse obtenir le soutien de
cette Chambre et mettre en oeuvre le Brexit", dit la Première
ministre.
    ---
    LA REPARTITION DES SIEGES A LA CHAMBRE DES COMMUNES
    Parti conservateur         314 élus
    Parti travailliste         245
    Parti national écossais (SNP) 35
    Indépendants              21
    Libéraux démocrates         11
    Parti unioniste démocratique     10
    Sinn Féin                  7
    Plaid Cymru              4
    Green Party              1
    Président     ("speaker")          1
    Vacant                  1
    Total:                650 élus
    
    NOTE: 
    Les sept élus républicains nord-irlandais du Sinn Féin
refusent de siéger aux Communes, puisqu'ils ne reconnaissent pas
le contrôle du Royaume-Uni sur l'Irlande du Nord. Par ailleurs,
le président de la Chambre ("speaker", sans affiliation
politique) et ses trois adjoints ne prennent pas part aux votes.
    La majorité absolue se calcule donc sur la base de 639
votants, elle est par conséquent de 320 voix.  
    ---
    11h25 - L'AUTRICHE NE VOIT "ABSOLUMENT AUCUNE RAISON"
JUSTIFIANT POUR L'HEURE UN NOUVEAU REPORT DU BREXIT
    Il n'existe "absolument aucune raison", pour l'instant, qui
justifie d'accorder au Royaume-Uni un nouveau report de la date
du Brexit car la situation à la Chambre des communes n'a pas
vraiment changé, estime le chancelier autrichien Sebastian Kurz.
    "Du point de vue actuel, il n'y a absolument aucune raison à
une prolongation dans la mesure où le chaos en Grande-Bretagne
n'a pas changé", déclare-t-il un conseil des ministres. "Il n'y
a pas de plan B capable d'obtenir le soutien de la chambre basse
du Parlement britannique."
    "Croisons les doigts pour les efforts que fait Theresa May,
espérons qu'elle puisse convaincre les membres de la chambre
basse du parlement et qu'elle puisse finalement trouver un moyen
d'éviter un Brexit dur", ajoute-t-il cependant.
    ---
    09h48 - LES DISCUSSIONS AVEC MAY SONT "UN PIÈGE", DIT UN ÉLU
DU LABOUR
    Pour Ben Bradshaw, élu travailliste à la Chambre des
communes, les discussions proposées par May à Corbyn sont "un
piège" visant à faire ratifier l'"horrible" accord de retrait
qu'elle a négocié avec les Européens.
    "J'ai pensé un moment que son 'offre' d'hier soir était
peut-être sincère. Après avoir entendu (le ministre du Brexit
Stephen) Barclay, c'est à l'évidence un piège conçu pour faire
passer l'horrible accord de May, un piège dans lequel certains
sont tombés, mais le Labour ne doit pas tomber dedans."
    ---
    08h55 - LES TRAVAILLISTES N'ONT PAS DE "LIGNES ROUGES"
    Les travaillistes n'entendent pas fixer de ligne rouge à la
conclusion d'un compromis pour parvenir à un Brexit ordonnée, a
dit une élue du Labour.
    "Nous devons trouver un terrain d'entente et nous devons le
trouver très très rapidement. C'est la raison pour laquelle
Jeremy (Corbyn) a très clairement dit qu'il ne posait aucune
condition et qu'il conservait un état d'esprit très ouvert", a
dit Rebecca Long-Bailey.
    
    LE POINT sur les négociations du Brexit  
    LA CHRONOLOGIE des négociations du Brexit  

    <^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^
LE POINT sur les négociations du Brexit     
LA CHRONOLOGIE des négociations du Brexit     
    ^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^>
 (Bureau de Londres)
 

1 commentaire

  • 03 avril 16:54

    Même Merkel le reconnait que si les british se cassent ça serait très mauvais pour l'UE.......C'est dansl'intérêt de la Grande-Bretagne mais c'est par dessus tout dansnotre intérêt", dit la chancelière allemande


Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.