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Des "faucons" de la BCE critiquent le nouveau plan d'assouplissement
information fournie par Reuters 13/09/2019 à 13:31

    AMSTERDAM, 13 septembre (Reuters) - Deux membres réputés
conservateurs du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale
européenne (BCE) ont critiqué vendredi les nouvelles mesures de
soutien au crédit et à l'économie annoncées la veille en
exprimant leur doute sur leur justification et leur efficacité. 
    La BCE a réduit jeudi l'un de ses principaux taux d'intérêt
et relancé son plan de rachats d'actifs en promettant de
maintenir une politique monétaire accommodante "aussi longtemps
que nécessaire", des choix qui ont divisé le Conseil des
gouverneurs selon plusieurs sources.  
    Si aucun vote formel n'a eu lieu, ont précisé ces sources
directement informées des débats, plus d'un tiers des membres du
Conseil ont exprimé leur opposition aux mesures défendues par le
président de l'institution, Mario Draghi, une proportion
inhabituelle pour un organe habitué au consensus.
    "Ce vaste paquet de mesures, et en particulier la relance du
programme d'achat d'actifs, est disproportionnée par rapport à
la situation économique actuelle et il y a de bonnes raisons de
douter de son efficacité", a déclaré dans un communiqué Klaas
Knot, le président de la banque centrale néerlandaise, un
critique régulier des politiques ultra-accommodantes.
    Si les désaccords au sein du Conseil des gouverneurs ne sont
pas rares, les responsables de la banque centrale s'abstiennent
généralement de critiquer publiquement les décisions annoncées.
    
    DES DOUTES SUR L'EFFICACITÉ DU QE
    Pour Klaas Knot, l'économie de la zone euro tourne à pleine
capacité, les salaires augmentent et les conditions de
financement sont si favorables qu'elles ne freinent pas le
crédit. 
    "Il y a de plus en plus de signes de raréfaction des actifs
à faible risque, de distorsion dans les cours sur les marchés
financiers et de prises de risque excessives sur les marchés
immobiliers", a-t-il dit.
    De son côté, Robert Holzmann, le gouverneur de la banque
centrale autrichienne, a déclaré craindre que la BCE n'ait
commis une erreur, en notant que les nouvelles mesures
d'assouplissement avaient été adoptées sans attendre les
conclusions de l'examen en cours de la politique de la banque
centrale, qui pourraient inclure une révision à la baisse de son
objectif d'inflation, actuellement fixé à un peu moins de 2%. 
    "J'espérais que cet (examen) aurait été fait par la banque
avant de prendre cette décision", a-t-il dit à Bloomberg TV.
    "Il pourrait conclure que 2% est hors de portée en ce moment
et que 1,5% correspond aussi à la stabilité des prix, à la
quasi-stabilité des prix. Donc qu'il n'est pas nécessaire (...)
d'utiliser tous les moyens dont on dispose pour remonter à 2% si
le coût est trop élevé", a-t-il expliqué. 
    Face à ces critiques, le gouverneur de la banque centrale
slovène, Bostjan Vasle, a assuré que la BCE était prête à faire
plus en cas de besoin face à la faiblesse de la croissance et de
l'inflation. 

 (Bart Meijer et Michael Shields, Marc Angrand pour le service
français, édité par Juliette Rouillon)
 

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