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De l'Amazonie à l'Iran, un sommet G7 sur des braises
information fournie par Reuters 24/08/2019 à 06:00

    * Apparition in extremis du dossier de l'Amazonie
    * Premier dîner informel au "phare" de Biarritz
    * Manifestations prévues à Hendaye, pas de communiqué final

    par Simon Carraud et Marine Pennetier
    BIARRITZ, 24 août (Reuters) - Le sommet du G7 s'ouvre ce
samedi pour trois jours dans une ville de Biarritz
(Pyrénées-Atlantiques) ultra-sécurisée où les dirigeants des
pays conviés s'apprêtent à débattre des sujets les plus
sensibles du moment, sans grand espoir de combler le gouffre qui
les sépare sur l'Iran, le climat ou le Brexit.
    Un dossier a fait son apparition in extremis à l'ordre du
jour : le sort de l'Amazonie, en proie à de violents incendies
qui ont ravivé les inquiétudes de la communauté internationale
et déclenché une passe d'armes à distance entre Emmanuel Macron
et son homologue brésilien, Jair Bolsonaro.  
    La teneur des échanges entre les deux chefs d'Etat, qui se
sont mutuellement jeté des accusations au visage - Macron taxé
de néocolonialisme, Bolsonaro de mensonge -, en dit long sur
l'atmosphère qui règne entre grands dirigeants de la planète.
    C'est dans ce climat que se retrouveront ce samedi soir les
sept chefs d'Etat et de gouvernement du G7 (Etats-Unis, Japon,
Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Canada), avec en vedette
Emmanuel Macron, hôte du sommet, Donald Trump et le britannique
Boris Johnson, qui fera ses premiers pas parmi ses pairs.
    Le président français ouvrira le bal en faisant, seul, une
allocution télévisée, programmée à 13h00, afin de présenter les
"enjeux" de ces trois journées, dit-on à l'Elysée.
    Tous ont ensuite rendez-vous au pied du phare de Biarritz
pour un dîner "informel", un format apprécié par Emmanuel Macron
et censé favoriser les conversations à bâtons rompus, sans trop
de rigueur protocolaire et à l'abri du regard des journalistes.
    C'est là que leur seront servis des plats élaborés par de
grands chefs et des vins fins à même de "déverrouiller" les
discussions, espère l'intendant adjoint de l'Elysée, Vincent
Jumert.  
    
    DES INITIATIVES POUR L'AMAZONIE ? 
    Comme à chaque fois avant ce genre de rendez-vous
international, les débats entre dirigeants ont été préparés en
amont par des mois de négociations en coulisses entre
conseillers diplomatiques - les "sherpas".
    Les échanges des dernières heures ont tourné notamment
autour de la forêt amazonienne, ravagée depuis le début de
l'année par quelque 73.000 incendies, un chiffre en hausse de
83% par rapport à la même période l'an dernier selon les calculs
de L'Agence spatiale brésilienne (INPE).
    Au G7, "on va essayer d'une part de mobiliser tout le monde
pour lever des financements, pour reboiser le plus vite
possible", a indiqué Emmanuel Macron dans une interview à
Konbini diffusée vendredi soir. Soucieux de trouver des réponses
"concrètes" à ce drame environnemental, le président veut aussi
"développer des mécanismes de prévention des incendies" et
"trouver la bonne gouvernance de l'Amazonie" en associant
organisations non gouvernementales et peuples autochtones. 
 
    Au-delà de l'Amazonie, les sujets de discussions - et de
désaccords - ne manquent pas : climat, Iran, tensions dans le
détroit d'Ormuz, migrations, Brexit, situation à Hong Kong, au
Cachemire, taxation des géants du numérique, guerre commerciale
entre les Etats-Unis et la Chine. 
    Ce dernier point suscite de grandes inquiétudes chez la
plupart des grandes puissances, qui redoutent un ralentissement
généralisé de la croissance, d'autant que le conflit entre les
deux premières économies au monde s'est encore aggravé ces
dernières heures.  
    La Chine a en effet annoncé vendredi son intention de
relever les droits de douane sur environ 75 milliards de dollars
(68 milliards d'euros) de produits américains et Donald Trump a
menacé en retour de prendre des mesures de représailles. 
        
    MANIFESTATIONS 
    Pour tenter d'éviter un scénario "à la Malbaie" - la
volte-face américaine de dernière minute au G7 du Canada de juin
2018 -, la France a renoncé au communiqué final tout en laissant
la porte ouverte à de possibles publications sur certains
dossiers. 
    Sécurité oblige, les rues de Biarritz forment un décor
insolite à cette période de l'année, plus proche de la place
forte que de la station balnéaire, à mille lieues de
l'effervescence habituelle de la fin août  .
    Quelque 13.200 policiers et gendarmes épaulés par les forces
militaires sont mobilisés - gare et aéroports fermés, quartiers
bouclés - en pleine saison touristique, au grand dam des
commerçants biarrots.
    Point d'orgue du contre-sommet organisé par plusieurs
organisations et associations altermondialistes depuis le milieu
de la semaine, une grande manifestation est prévue ce samedi à
Hendaye, avant une série d'"occupation des places publiques"
autour de Biarritz et une "marche des portraits" en faveur du
"climat et de la justice sociale" - dimanche à Bayonne.

 (Edité par Elizabeth Pineau)
 

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