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Brexit: Bruxelles attend des clarifications de Londres "dès que possible"
information fournie par Reuters 19/10/2019 à 21:22

 (Actualisé avec Tusk et Macron § 7-8-9-13)
    BRUXELLES, 19 octobre (Reuters) - La Commission européenne a
déclaré samedi qu'elle attendait que le gouvernement britannique
l'informe "dès que possible" des prochaines étapes du Brexit à
la suite du rebondissement intervenu dans l'après-midi à la
Chambre britannique des communes.
    "La Commission prend note du vote qui s'est tenu aujourd'hui
à la Chambre des communes sur l'amendement Letwin qui signifie
que l'accord de retrait en lui-même ne sera pas soumis à un vote
aujourd'hui", a tweeté Mina Andreeva, la porte-parole en chef de
la Commission.
    "Ce sera au gouvernement britannique de nous informer dès
que possible des prochaines étapes", a-t-elle ajouté.
    Les députés des Communes ont adopté samedi par 322 voix
contre 306 l'amendement du député Oliver Letwin qui prévoit de
reporter tout vote sur le Brexit tant que la législation
nécessaire à son application n'a pas été votée au Parlement.
 
    Par leur décision, ils déclenchent une autre loi, adoptée
début septembre par les opposants à une sortie sans accord et
qui contraint le Premier ministre britannique à demander un
nouveau report du divorce.
    La loi Benn exige de Boris Johnson qu'il "cherche à obtenir"
("seek to obtain") par une lettre adressée au président du
Conseil européen, Donald Tusk, une extension du calendrier de la
sortie du Royaume-Uni de l'UE jusqu'au 31 janvier 2020 si le
Parlement britannique n'a pas approuvé un accord de retrait ou
un divorce sans accord à la date de ce samedi 19 octobre.
 
    En début de soirée, Donald Tusk, à qui l'ex-Première
ministre Theresa May avait écrit en deux occasions pour demander
un report de la date du Brexit, a indiqué qu'il s'était
entretenu avec Boris Johnson par téléphone.
    Le Premier ministre britannique lui a confirmé que la lettre
prévue par la loi Benn lui parviendrait d'ici la fin de la
journée, a rapporté un responsable européen.
    "Tusk commencera sur cette base à consulter les dirigeants
de l'Union européenne sur la manière de réagir. Cela pourrait
prendre quelques jours", a ajouté cette source.
    Les ambassadeurs des Vingt-Sept se retrouveront dimanche à
09h30 (07h30 GMT) pour évoquer la suite du processus.
    Le coup de théâtre de Westminster fait suite à une semaine
de négociations intensives et riches en rebondissement qui avait
abouti, jeudi, à un nouvel accord entre Londres et Bruxelles.
    L'adoption de l'amendement Letwin a remis en cause - au
moins temporairement - tout l'édifice.
    
    UN REPORT SUPPLÉMENTAIRE "DANS L'INTÉRÊT DE PERSONNE"
    En France, Emmanuel Macron, qui s'est lui aussi entretenu
avec Boris Johnson dans l'après-midi, a insisté sur "la
nécessité d’une clarification rapide de la position britannique
sur l’accord négocié et finalisé" et indiqué qu’"un délai ne
serait dans l’intérêt d’aucune partie", a-t-on appris auprès
d'un responsable à l'Elysée.  
    A Dublin, le Premier ministre irlandais, Leo Varadkar, a
réaffirmé que l'accord de retrait trouvé jeudi entre l'Union
européenne et le Royaume-Uni défendait les intérêts de
l'Irlande.
    "Les Communes ont voté aujourd'hui pour différer leur
décision sur la ratification ou non de cet accord. A cette 
heure, aucune demande d'extension n'a été faite par le
gouvernement britannique", a-t-il poursuivi sur Twitter.
    "Si cela devait se produire, une extension ne pourrait être
accordée qu'à l'unanimité" des Vingt-Sept, a ajouté Varadkar.
    Le député européen Guy Verhofstadt a indiqué que le groupe
de pilotage sur le Brexit au Parlement européen, qu'il préside,
se réunirait lundi pour étudier les conséquences du vote de ce
jour.
    "Quoi qu'il se passe maintenant, les manifestations devant
le Parlement (britannique) montrent à quel point il importe que
la relation future entre l'UE et le Royaume-Uni soit une
relation étroite", a-t-il ajouté, en allusion aux manifestations
des anti-Brexit samedi à Londres.  
    En Pologne, le Premier ministre Mateusz Morawiecki a dit
espérer que le vote intervenu dans l'après-midi à la Chambre des
communes n'était pas "un rejet de l'accord mais un report de son
acceptation". "Eviter un Brexit chaotique et sans accord doit
être notre priorité première", a-t-il ajouté sur Twitter.    

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 (John Chalmers et Gabriela Baczynska, avec Marine Pennetier à
Paris,
Henri-Pierre André pour le service français)
 

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