(.) 20 juin (Reuters) - Principales déclarations des responsables de la Banque centrale européenne (BCE) depuis la réunion de politique monétaire du 6 juin : * DERNIÈRE DÉCISION DE LA BCE PRISE À L'UNANIMITÉ-DE GUINDOS 20 juin - Le vice-président de la BCE, Luis de Guindos, a déclaré jeudi que la dernière décision de politique monétaire avait été prise à l'unanimité des membres du Conseil des gouverneurs. "Je crois (que la décision) a été prise à l'unanimité. Il n'y avait pas d'opinion divergente concernant le communiqué de la décision prise à Vilnius il y a deux semaines", a-t-il dit lors d'une conférence à Santander, dans le nord de l'Espagne. A l'issue de sa réunion à Vilnius le 6 juin, la BCE a encore repoussé le premier relèvement de ses taux directeurs depuis la crise financière, promettant un maintien aux niveaux actuels jusqu'à la fin du premier semestre 2020. Son président, Mario Draghi, a déclaré mardi que la banque centrale était prête à utiliser toute la flexibilité permise par son mandat si l'inflation ne convergeait pas vers son objectif, renforçant les anticipations de nouvelles mesures de soutien monétaire dans les prochaines semaines. La réunion du 6 juin, a dit Luis de Guindos, a porté sur deux questions principales: la prolongation de la communication avancée sur l'évolution des taux d'intérêt et le coût du plan TLTRO III (opérations de refinancement à long terme ciblées). "Il y a aussi eu l'unanimité sur le fait que, si la situation se dégradait parce que les risques baissiers se concrétisaient, nous réagirions immédiatement", a-t-il dit. * REHN - TOUS LES INSTRUMENTS DE POLITIQUE MONÉTAIRE PEUVENT ÊTRE UTILISÉS 20 juin - La Banque centrale européenne (BCE) pourrait utiliser tous les instruments de politique monétaire à sa disposition à moins d'une amélioration de l'économie de la zone euro, a déclaré jeudi Olli Rehn, membre du Conseil des gouverneurs de la banque centrale, ajoutant que les tensions commerciales constituent la principale inquiétude sur l'économie. Olli Rehn, qui est perçu comme un possible successeur de Mario Draghi à la tête de la BCE, s'est dit "inquiet" de la situation économique actuelle en zone euro marquée par une inflation faible et par un ralentissement de la croissance. "Nous, au sein du Conseil des gouverneurs, sommes prêts à agir de façon appropriée à moins qu'il y ait une amélioration des conditions économiques", a-t-il déclaré lors d'une conférence à Bruxelles. A la question de savoir si la BCE devait procéder via une baisse des taux ou une reprise de ses achats d'actifs, Olli Rehn a répondu : "Toute la gamme des instruments est sur la table". Il a indiqué que la principale inquiétude pour les perspectives économiques venait des tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine et a pressé la France et l'Allemagne de mieux coopérer pour renforcer la zone euro. * DE GUINDOS-LA BCE AGIRA SI LES RISQUES À LA BAISSE SE CONCRÉTISENT 19 juin (Reuters) - Les risques sont orientés à la baisse et s'ils commencent à se concrétiser, la Banque centrale européenne (BCE) agira, a déclaré Luis de Guindos, le vice-président de la BCE, tout en précisant que la banque centrale pourrait opter pour une combinaison de mesures dans le but de relancer l'inflation. "Nous avons un large éventail d'instruments disponibles: nous avons la communication avancée, nous avons les TLTRO (opérations de refinancement à long terme ciblées), nous avons le réinvestissement des obligations arrivées à échéance de notre bilan, donc il y a un grand éventail d'instruments que nous pouvons utiliser, et le QE (assouplissement quantitatif) en fait partie", a dit Luis de Guindos à CNBC. * DRAGHI PRÊT AU "WHATEVER IT TAKES" POUR RELANCER L'INFLATION 19 juin - La Banque centrale européenne (BCE) est prête à utiliser toute la flexibilité permise par son mandat si l'inflation ne converge pas vers son objectif, a déclaré mardi le président de la BCE Mario Draghi, renforçant les anticipations de nouvelles mesures de soutien monétaire dans la zone euro dans les prochaines semaines. Mario Draghi, qui intervenait dans le cadre du forum annuel de la BCE à Sintra au Portugal, a recouru à une formulation qui n'est pas sans rappeler celle qu'il avait utilisée en juillet 2012, au plus fort de la crise de l'euro, promettant alors de "faire tout ce qu'il faudra ('whatever it takes')" pour préserver la monnaie unique. "Nous mettrons à profit toute la flexibilité permise par notre mandat pour le remplir - et nous le ferons encore pour répondre à tout défi qui se poserait à la stabilité des prix à l'avenir", a-t-il affirmé. Développé : * SI ON DÉCIDE DE BAISSER LES TAUX, LA MODULATION SERA À VOIR-COEURÉ 17 juin - Benoit Coeuré, membre du directoire de la Banque centrale européenne (BCE), a déclaré que si cette dernière décidait que baisser les taux était le meilleur choix elle devait avoir à l'esprit les effets de taux négatifs sur les banques et se demander s'il y avait lieu de moduler ces derniers. Un taux modulable permettrait en principe aux banques de s'épargner une partie de la charge liée à un taux de dépôt négatif de -0,40%, impliquant qu'elles payent la BCE pour le placement de leurs réserves excédentaires. Toutes les possibilités qui s'ouvrent à la BCE comportent à la fois des avantages et inconvénients mais cela ne l'empêchera pas de les concrétiser pour respecter son mandat, a poursuivi Coeuré. Développé : * LA BCE AGIRA SI LES PRÉVISIONS D'INFLATION DÉRAPENT-DE GUINDOS 16 juin - Les attentes à plus long terme en matière d'inflation dans la zone euro devront être déconnectées de la réalité pour que la Banque centrale européenne stimule davantage l'économie, selon Luis de Guindos, le vice-président de la BCE. "Ce que nous avons besoin de voir, c'est un 'désancrage' des attentes en matière d'inflation", a-t-il dit au quotidien italien Corriere della Sera. "Cela ne s'est pas encore produit, en dépit du recul des anticipations d'inflation fondées sur le marché". Les taux d'intérêt étant déjà au plus bas et un programme d'achat d'obligations de 2.600 milliards d'euros (2 900 milliards d'euros) ayant pris fin l'année dernière, les analystes font valoir que la BCE dispose de très peu de puissance de feu réelle, ses outils restants manquant d'un potentiel significatif. "S'il y a une nouvelle détérioration, alors nous réagirons", a ajouté Luis de Guindos. "Mais pour l'instant, notre politique monétaire est entièrement compatible avec l'inflation et l'activité réelle." Luis de Guindos a également souligné que la politique monétaire était largement impuissante face aux différends commerciaux mondiaux, l'un des principaux obstacles à la croissance et donc à l'inflation. "Vous pouvez certainement atténuer l'impact avec la politique monétaire, mais vous ne pourrez pas résoudre ce genre de problèmes avec la politique monétaire", a-t-il déclaré. * NOWOTNY ÉVOQUE UN OBJECTIF D'INFLATION PLUS FLEXIBLE 16 juin - La Banque centrale européenne pourrait se fixer un objectif d'inflation plus flexible compte tenu de la difficulté à augmenter les prix, a estimé dimanche Ewald Nowotny, membre du Conseil des gouverneurs de la BCE. "Personnellement, je pense qu'il serait raisonnable d'avoir plus de flexibilité, à l'instar des banques centrales israélienne ou tchèque", a déclaré le banquier central autrichien au journal économique allemand Handelsblatt. "Je suis favorable au maintien de l'objectif de 2%, mais avec un corridor de 0,5 ou 1%, en montée ou en descente. Un atterrissage de précision est difficilement possible." La BCE a un objectif d'inflation proche de 2% mais inférieur à ce niveau. * COEURÉ-LES ACHATS DE TITRES JOUENT TOUJOURS UN RÔLE DE SOUTIEN 12 juin - Les achats d'obligations auxquels la Banque centrale européenne (BCE) a consacré quelque 2.600 milliards d'euros en quatre ans, même s'ils se sont arrêtés en décembre, continuent de limiter les coûts du crédit dans la zone euro, a déclaré mercredi Benoît Coeuré, l'un des membres du directoire. "Il y a des preuves convaincantes qui soutiennent l'opinion selon laquelle l'APP (Asset-Purchase Programme) est resté une source considérable d'assouplissement financier même après la fin des achats nets", a-t-il dit. "Il continue de jouer un rôle accommodant important dans un contexte d'augmentation des risques à la baisse pour la croissance et contribue donc à la convergence soutenue de l'inflation vers des niveaux plus proches de 2%." * LA BCE PRÊTE À FAIRE PLUS SI LE RALENTISSEMENT S'ACCENTUE-VILLEROY 12 juin - La Banque centrale européenne maintiendra sa politique monétaire accommodante tant que l'inflation ne remontera pas dans la zone euro et pourrait même faire plus si le ralentissement actuel de l'économie devenait "un vrai coup de frein", a déclaré mercredi sur Cnews le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau. Développé * LA BCE A MONTRÉ SA VOLONTÉ D'AGIR SI NÉCESSAIRE-KAZIMIR 11 juin - La Banque centrale européenne est encore loin d'avoir atteint son objectif d'inflation mais ses dernières mesures de soutien prouvent sa volonté et sa capacité d'agir si nécessaire, a déclaré mardi Peter Kazimir, le nouveau gouverneur de la Banque de Slovaquie et à ce titre membre du Conseil des gouverneurs de la BCE. Le sentiment économique se détériore dans la zone euro mais il n'y a aucun signe faisant craindre une récession ou une déflation, a ajouté l'ex-ministre des Finances, qui a pris ce mois-ci ses fonctions à la tête de la banque centrale. De nouvelles mesures de stimulation monétaire ne sont pas nécessaires à ce stade et la BCE attendra de disposer d'indicateurs d'activité avant de prendre une décision, a-t-il ajouté. * TAUX MODULÉ, BAISSE DE TAUX, RETOUR DU QE, RIEN N'EST EXCLU-REHN 11 juin - Il est peu probable que la guerre commerciale en cours s'achève rapidement et la Banque centrale européenne est prête à utiliser tous les outils dont elle dispose pour étayer la confiance et la croissance dans la zone euro, a dit mardi Olli Rehn, le gouverneur de la banque centrale de Finlande. "Si l'activité économique venait encore à faiblir et si des aléas négatifs se concrétisaient, le Conseil des gouverneurs est résolu à agir et il se tient prêt à ajuster l'ensemble de ses instruments si nécessaire", a dit Rehn. En dehors d'une baisse de taux ou de nouveaux rachats d'obligations, une modulation du taux de dépôt et une modification de la communication avancée sont envisageables, a ajouté Olli Rehn, considéré comme un successeur potentiel de Mario Draghi à la présidence de la BCE. "Le Conseil des gouverneurs pourrait, si l'évolution de la situation économique l'exigeait, renforcer sa communication avancée et son lien avec la réalisation de l'objectif de stabilité des prix, abaisser les taux directeurs et instaurer d'éventuelles mesures d'atténuation, et/ou relancer le programme de rachat d'actifs", a-t-il dit. Ces "mesures d'atténuation" font référence à des dispositions qui seraient prises pour amortir les retombées négatives pour les banques de taux nuls voire inférieurs à zéro. * LES NOUVELLES TLTRO MAINTIENDRONT UN FINANCEMENT FAVORABLE POUR LES BANQUES - VASLE 7 juin - Les nouvelles opérations de refinancement à long terme ciblées de la Banque centrale européenne sont importantes car elles maintiennent un financement favorable pour les banques, a dit vendredi Bostjan Vasle, membre du Conseil des gouverneurs de l'institut d'émission. Il a ajouté que la BCE était prête à utiliser, si nécessaire, "d'autres mesures disponibles" au-delà de celles annoncées jeudi à l'occasion de la réunion de politique monétaire. Outre les nouvelles opérations dites TLTRO III, la BCE s'est engagée à maintenir ses taux d'intérêt à leurs plus bas records actuels au moins jusqu'à la fin du premier semestre 2020. "C'est d'une importante primordiale que l'instrument (TLTRO) maintienne des conditions de financement favorables pour les banques et par conséquent soutienne la transmission de la politique monétaire dans l'activité de crédit des banques", a déclaré Bostjan Vasle dans un communiqué. Selon lui, le principal risque pour la croissance de la zone euro est la possibilité que les conditions internationales se dégradent davantage, ce qui pourrait ralentir le commerce. De l'autre côté, les conditions financières favorables et le dynamisme de la demande intérieure soutiennent la croissance de la zone euro, a-t-il dit. Après l'abaissement jeudi des projections de la BCE en termes de croissance économique et d'inflation, Bostjan Vasle a indiqué que la faiblesse persistante de l'inflation était une conséquence de la croissance économique modérée, de la faiblesse des prix de l'énergie et d'une moindre inflation salariale ces dernières années. "Le Conseil des gouverneurs a répondu à ces mouvements en ajustant ses décrets dans le but de garantir une ligne accommodante de politique monétaire nécessaire dans un contexte dégradé", a indiqué Bostjan Vasle.
Banquiers centraux-La dernière décision de la BCE prise à l'unanimité-de Guindos
information fournie par Reuters 20/06/2019 à 12:21
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