Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Allemagne-Un économiste réputé prône €60 mds d'investissements
information fournie par Reuters 07/02/2019 à 23:39

    BERLIN, 7 février (Reuters) - Renoncer à la promesse de ne
plus creuser la dette publique permettrait à l'Allemagne
d'investir des dizaines de milliards d'euros dans les
infrastructures, l'éducation, le logement ou les réseaux à haut
débit, a déclaré l'un des économistes les plus réputés du pays
dans un entretien à un quotidien national.
    Peter Bofinger, qui abandonnera à la fin du mois son siège
au sein du Conseil allemand des experts économiques, un organe
indépendant qui fournit conseils et analyses au gouvernement, a
ajouté que souscrire de nouvelles dettes ne présentait aucun
risque tant que le niveau global d'endettement restait stable en
pourcentage du produit intérieur brut (PIB).
    "Le 'Schwarze Null' est un gros problème" a-t-il dit dans un
entretien publié jeudi par le quotidien économique Handelsblatt
en référence à la règle dite du "zéro noir", qui prévoit
l'équilibre du budget fédéral. 
    "Avec une croissance économique nominale de 3%, nous
pourrions investir 60 milliards d'euros de plus."
    Selon une étude du ministère des Finances rendue publique
cette semaine, le budget allemand pourrait être déficitaire
d'environ 25 milliards d'euros d'ici 2023, le ralentissement de
la croissance freinant les recettes fiscales. 
    Mais pour Peter Bofinger, l'Allemagne dispose de marges de
manoeuvre budgétaires sans équivalent dans le monde, des marges
que le gouvernement néglige selon lui au risque de compromettre
des opportunités de croissance.
    La règle du "frein à la dette" ("Schuldenbremse" en
allemand), inscrite dans la constitution depuis plusieurs
années, limite à 10 milliards d'euros par an l'augmentation de
la dette publique. 
    Mais le ministre des Finances actuel, Olaf Scholz, membre du
Parti social-démocrate, comme son prédécesseur conservateur
Wolfgang Schäuble, entend aller plus loin encore en finançant
toute augmentation des dépenses budgétaires par les seules
recettes fiscales.
    Au journaliste qui lui faisait remarquer qu'investir 60
milliards d'euros reviendrait à enfreindre la règle du
"Schuldenbremse", Peter Bofinger a répondu: "Oui, et alors ?"
    

 (Andrea Shalal; 
Marc Angrand pour le service français)
 

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.