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Affaire Benalla-Des proches de Macron échappent à des poursuites
information fournie par Reuters 27/06/2019 à 17:45

    * Classement sans suite pour trois collaborateurs du
président
    * L'Elysée prend acte et se réjouit 

 (Actualisé avec Elysée, avant-dernier paragraphe)
    PARIS, 27 juin (Reuters) - Le parquet de Paris a annoncé
jeudi le classement sans suite d'un signalement du président du
Sénat, Gérard Larcher, pour faux témoignages contre trois
proches collaborateurs d'Emmanuel Macron, dont son directeur de
cabinet, Patrick Strzoda.
    Le Sénat avait mis en cause les déclarations de Patrick
Strzoda, du secrétaire général de l'Elysée, Alexis Kohler, et de
l'ex-patron de la sécurité du chef de l'Etat Lionel Lavergne sur
les fonctions de l'ancien chargé de mission Alexandre Benalla,
lors de leur audition par une commission sénatoriale.
    Le Sénat avait également lancé une procédure pour faux
témoignage à l'encontre d'Alexandre Benalla, mis notamment en
cause pour des violences sur des manifestants le 1er mai 2018,
et de Vincent Crase, ex-salarié de La République en Marche.
    Le parquet de Paris avait ouvert le 8 avril dernier, à la
suite de ces signalements, une enquête pour faux témoignages,
confiée notamment à la Brigade de répression de la délinquance
contre la personne (BRDP).
    
    LE SÉNAT "DANS LE RESPECT DE LA JUSTICE"
    Le parquet relève que Patrick Strzoda a certes pu faire à la
commission des lois du Sénat une description incomplète des
attributions d'Alexandre Benalla à l'Elysée, note le procureur
de la République de Paris, Rémy Heitz, dans un communiqué.
    Mais il s'est référé à une note décrivant ces missions et
communiquée le 10 octobre 2018 à la commission, mentionnant bien
que l'ex-homme de confiance d'Emmanuel Macron était chargé de la
"coordination des services en charge de la sécurité du président
de la République", poursuit le magistrat.
    "L'ensemble de ces éléments ne permet donc pas de
caractériser une altération de la vérité destinée à tromper la
mission d'information", ajoute Rémy Heitz. Par conséquent, la
procédure a été classée sans suite le concernant.
    Selon le procureur, l'enquête n'a pas permis non plus de
mettre en évidence une infraction susceptible d'être imputée à
Alexis Kohler et au général Lavergne.
    Il juge en revanche impossible à ce stade des procédures en
cours d'apprécier la sincérité des déclarations d'Alexandre
Benalla et Vincent Crase à la commission sénatoriale. 
    Le signalement les mettant en cause fera donc l'objet d'un
nouvel examen quand ces procédures seront terminées, dit-il. 
    La présidence a fait part de sa satisfaction.
    "Nous prenons acte de cette décision et nous nous en
réjouissons", a fait savoir l'Elysée, qui saisi l'occasion pour
"renouveler toute sa confiance aux collaborateurs mis en cause
et rappeler son attachement à ce que toute la lumière soit faite
sur cette affaire."  
    Jean-Pierre Sueur, rapporteur socialiste de la commission
Benalla du Sénat, a été avare de commentaires. 
    "Le parquet prend ses responsabilités. Mais cette décision
est la sienne. Nous sommes dans le respect de la justice, du
Parlement et de l'exécutif", a-t-il déclaré au micro de Public
Sénat. 

 (Emmanuel Jarry avec ELizabeth Pineau et Marine Pennetier,
édité par Yves Clarisse)
 

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