Accusations de conspirationnisme et de relais de la propagande russe
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En 2014, Olivier Berruyer publie de nombreux articles sur son site qui accusent les médias occidentaux de traiter avec partialité la révolution ukrainienne et la guerre du Donbass, notamment en sous-estimant le rôle de l'extrême droite ukrainienne. Il exprime aussi cette vision lorsque la parole lui est donnée à la télévision[22],[23]. C'est à cette période que l'audience des Crises décolle. Le Parisien Magazine constate que Berruyer, à cause de ses billets « polémiques », est devenu « la cible d'attaques politiques », une « rançon de sa nouvelle gloire »[5].
Au même moment, Berruyer déclare sur le plateau de Arrêt sur images : « Le travail que j’essaye de faire sur mon blog, c’est de dénoncer ce qui se passe en France, au niveau de la propagande en France. La propagande russe il y en a, qu’ils s’en occupent, moi j’essaye de voir ce qui concerne les Français, ce qui me concerne, et que j’ai mon mot à dire de ce qu’il se passe en France »[24].
En septembre 2016, Olivier Berruyer se dit victime d'une « campagne de dénigrement » après une série de tweets de Rudy Reichstadt, webmestre du site Conspiracy Watch, et affirme notamment qu'il ne soutient pas tous les contenus qu'il publie sur Les Crises, et même qu'il peut en critiquer[25]. Reichstadt répond que Les Crises « occupe une place toute particulière dans la complosphère », car il « fait fonction de trait d'union entre des sites ouvertement complotistes et le web non complotiste ». Il reproche à Berruyer de relayer des auteurs et hommes politiques accusés de conspirationnisme, comme Paul Craig Roberts, Annie Lacroix-Riz, François Asselineau, Nafeez Ahmed, ou encore Maxime Chaix. Selon Reichstadt, si Berruyer prétend lutter contre le complotisme, le racisme, l’antisémitisme, l’homophobie, et pour les droits de l’homme, ce ne serait qu'une simple déclaration d'intention, même s'il lui arrive en effet de « donner des gages ». Tout en reconnaissant que les-crises.fr publie des informations « intéressantes et en rien problématiques », Reichstadt dénonce en particulier le positionnement du site sur les événements de la place Maïdan. D'après lui, ce positionnement conforte la propagande russe qui donne une vision manichéenne de la destitution du président Ianoukovytch, en surestimant le rôle de l'extrême droite ukrainienne, et en occultant « totalement le rôle d’organisations non moins fascisantes côté russe »[25].