Sans filtre
Mais revenons aux faits. Je reste convaincu qu’il faudrait tout fermer en attendant que les gu ignols qui dirigent le monde se soient mis d’accord, mais en attendant, c’est ouvert – hélas – alors reprenons les choses dans l’ordre. Après l’explosion de mercredi soir, hier matin les Européens n’ont pas eu d’autre choix que de courir derrière pour rattraper le retard. Vous pouvez relire la totalité des résumés boursiers et chercher des justifications pour expliquer le rebond de l’Europe durant la séance de jeudi. La seule et unique raison ; c’est la hausse stratosphérique de mercredi. On peut donc considérer que – pour le moment – et tant que le Muppet Show continue à Washington, l’Europe se positionne en suceur de roue et va se contenter de faire « comme les Ricains », mais pour cause de décalage horaire, par moment on a l’impression que le Vieux Continent joue avec une demi-journée de retard. Si vous avez regardé un peu les chaînes d’infos européenne hier, il ne s’est RIEN PASSÉ d’autre que la volte-face du Président Trump sur les droits de douane. Nous avons virtuellement passé la journée en « édition spéciale » pour savoir POURQUOI Trump avait tourné la veste et s’il a vraiment manipulé les marchés à son avantage. À la fin on n’a pas vraiment eu la réponse, mais la plupart des indices européens ont terminé en forte hause et bon nombre de politiciens ont pensé que c’était grâce à eux personnellement tout seul que Trump avait vacillé, pare ce qu’il avait eu PEUR de l’Europe.
Sans filtre non plus
Ensuite les Américains sont arrivés au bureau et il y a eu quelques prises de bénéfice après la victoire de totale de la veille. Et dès que les Européens eurent clôturé leurs bourses locales, le sell-off a repris à New York et en fin de séance le S&P500 avait reperdu 3.5% et le Nasdaq, 4.5%. Pourtant, il ne s’est rien vraiment passé durant la séance. Enfin, quand je dis : « rien passé », je veux dire que Trump n’en a pas rajouté une couche. Les médias s’en sont chargés, puisque tout le monde s’est mis à parler délit d’initié et du pourquoi du comment il a fait son « rétropédalage », histoire de conserver un peu de passion et de rationalité. Mais encore une fois, la séance aura été violente et volatile. Je me rappelle d’une époque pas si lointaine où l’on comptait fièrement le nombre de jour où le marchés n’avait plus « bougé » de plus de 2% dans un sens ou dans l’autre et qu’il accumulait les séances de hausse paisibles avec pour seul argument le fait que : « Bon, ben de toutes façons, la FED va baisser les taux !!! ». Cette période bénie me paraît soudainement bien lointaine. Toujours est-il qu’encore une fois, alors que l’Europe finissait en hausse, les Ricains finissaient en forte baisse, comme s’ils mettaient un point d’honneur à ne pas faire comme nous ! Mais bon, restons calmes et posés, il faut tout de même admettre qu’après une séance de hausse de près de 10%, il est souvent très normal de voir un PULL BACK – des prises de bénéfices, en français dans le texte. C’est d’ailleurs ce qu’a expliqué Monsieur Peter Navarro, le Conseiller au Commerce de la Maison Blanche. Le gars a déclaré hier que la baisse des marchés n’était pas très importante et qu’après une forte hausse, il y avait forcément des prises de bénéfices. Navarro, c’est le type que Musk a traité de cr ét in et quand on regarde le CV de ce type, il est viscéralement anti-Chinois, je suis certain qu’il ne mange même jamais de nems.