(J'ai hésité entre ce titre et "La lutte contre l'immigration ne constitue pas un programme"...)
Bonjour à tous,
Comprenez bien que tous les politiques au niveau national savent parfaitement quel est l'état de notre pays en matière de délinquance. Les stats circulent mais ne sont pas rendues publiques. Gardez à l'esprit que la plupart se veulent responsables et donc qu'ils se regardent agir car ils aspirent à laisser une trace vibrante de leur passage sous les projecteurs. Et oui, ce simple fait permet de comprendre pourquoi ne pas publier de statistiques ethniques relèvent, à leurs yeux, du sens de l'Etat : ils préservent ainsi un semblant de paix sociale qui, jour après jour, se réduit comme peau de chagrin !
Franchement, pourquoi croyez-vous que la droite radicale les réclame à corps et à cri ? Tout le monde le sait qu'il y a une surreprésentation de certains délits en fonction des milieux sociaux et des origines ! A une époque, c'étaient les Roumains qui tapaient dans les parc-mètres parisiens... Mais voyez-vous, pour densifier le débat, je vais vous parler d'une chose que j'ai apprise au contact des Maliens de mon quartier : ils fuient la délinquance. Pourquoi ? Tout simplement parce que s'ils vont en prison, ils ne pourront plus envoyer d'argent à leur famille restée au pays et qui compte sur eux... En une phrase, je démonte toutes les théories nausébondes d'une certaine droite.
La question est éminemment plus complexe qu'un simple a + b = c, séquence aristotélicienne si chère à nos tribuns. Ce n'est pas : "tu viens du Maghreb ou de l'Afrique sub-saharienne donc tu es un délinquant en puissance", comme voudraient nous le vendre tant d'éditorialistes ! A travers ces dérives, pour l'instant verbales, on se soustrait à la question qui prime sur toutes les autres : comment crée-t-on une concorde nationale ? Cette question devrait tarauder nos dirigeants jour et nuit. Ce n'est pas le cas et c'est à déplorer !
Bien à vous