@ debutant2B [quote : 7:14am "ADA_1980 je ne vous suis pas
Vous dites que ce ne sont pas des titres échangés mais des intentions (ordres)
Comment peut on exprimer et obtenir la validation d’une intention de vendre à soi seul plus de titres de la société qu’il en existe??"]
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08:59:05am : vous avez 5000 actions, vous les proposez à la vente à 0.17€.
08:59:08am : j'ai 5,000 actions, j'annonce mon intention d'acheter 5,000 actions à 0.17€, j'achète les vôtres.
09:00:05am : vous avez 0 actions, vous annoncez votre intention d'acheter 10,000 actions à 0.16€.
09:00:08am : j'ai 10,000 actions, je vous les vends à votre prix, 0.16€.
09:01:02am : vous avez 10,000 actions, vous souhaitez les vendre à 0.15€.
09:01:06am : j'ai 0 actions, mais je veux en acheter 10,000 à 0.15€, j'achète les vôtres.
09:01:09am : vous n'avez pas d'action, vous en voulez 10,000 au meilleur taux.
09:02:01am : j'ai 10,000 actions, je vous les vends à 0.14€.
09:02:03am : vous avez 10,000 actions, vous les vendez au meilleur taux.
09:02:04am : il se trouve que c'est mon offre la meilleure, je vous prends votre lot à 0.13€ / pièce.
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Il est 09:02:04am, le cours a chuté de 0.17 à 0.13€, le volume échangé est de 45,000 titres. Alors qu'il n'y a que 10,000 titres en jeu, depuis le début.
Ici, toute la maîtrise consiste à bien calibrer les opérations, les volumes, le timing. On peut être plus que deux, pour jouer à notre jeu, et l'on peut jouer avec des paquets de 2 ou 3 millions, voire un peu plus, achetés juste à l'ouverture par des vendeurs pressés de s'en débarrasser. C'est légal, c'est la loi de l'offre et de la demande.
Pour moi, il s'agit potentiellement une opération informatique, légale, qui s'est coordonnée entre quelques gros porteurs, voire créanciers. Il n'y a pas d'atteinte à la concurrence : la valeur d'atterrissage (approximative) était donnée, et connue. La question était : quand ?
J'aurais pensé : la veille (le 9 décembre), mais finalement ça s'est fait l'avant-veille (en jours de cotation), le 6 décembre à l'ouverture.
Comme pour le déclenchement d'une avalanche artificielle : il est probablement préférable (plus secure) de ne pas attendre le dernier moment.
Cela laisse le temps de voir comment les marchés réagissent le vendredi 6 décembre, le lundi 9 décembre, et pour le 10 décembre, le jour J, ce sera déjà une affaire "rôdée". Business as usual (alors même que 63 milliards de titres seront mis en vente. Un monstrueux tsunami).
Je ne pense pas que l'on puisse toujours prévenir de son prochain mouvement quand on joue au poker, aux échecs ou au go. On doit prévenir pour certaines choses, il y a le cadre légal, les lois (et le jugement du tribunal du commerce), les règles, mais en s'appuyant sur les règles, il faut aussi gagner la partie. Jouer intelligemment. Sans tricher, mais avec intelligence et stratégie.
En outre, en période de jugement et d’exécution de jugement, je ne pense pas qu'il soit possible, pour les parties impliquées, de s'exprimer 'librement' sur le dossier en cours (je pense à Philippe Salle, par exemple).
Bref, si mon hypothèse est proche du réel (approximativement), alors je suis quand même admirative du mouvement opéré. Stratégiquement, je le trouve plutôt intelligent et élégant.
Pour les personnes qui détenaient encore des titres à 0.17€, la chose est dure à avaler. Mais si l'on compare avec la monstrueuse attaque subie par Atos ces derniers mois, avec l'effondrement du cours : on comprend que l'on ne joue pas avec des gentils et que la conjoncture (française, européenne, mondiale) s'est raidie.
Mais là encore, 0.17€ par action : ce n'était déjà plus qu'une ombre, ce titre, en l'état.
Je pense qu'il faut se concentrer sur la suite. Quelques batailles de perdues ne décident pas de l'issue.
Et il y a la question de la confiance. Est-ce qu'Atos s'y connaît un peu en informatique, en opérations cyber, en cryptomonnaies, en HPC (High Performance-Computing), en computing haute fréquence, en stratégie computationnelle ?
Ou est-ce que cette société est complètement à la déroute et ne gère plus rien, au point de déverser 63 milliards de titres par erreur, près de 48 heures ouvrées avant la bonne date ?
Comment auraient réagi les acheteurs et vendeurs si la date et l'heure du déclenchement de l'avalanche artificielle avaient été connues ? Mais on ne peut pas reprocher à Atos de pas avoir prévenu de ce qu'il fallait évacuer la zone.
Les personnes qui on souscrit à l'AK (augmentation de capital) ont les nerfs solides et voient Atos à long terme. Elles savent ce qui tomberait si Atos devait tomber. Elles n'auraient pas souscrit sinon.
Tout ne se jouera pas le 10 décembre 2024. Le chemin de l'avenir est plutôt long.
Mais je ne fais que spéculer !