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Rome réduira son déficit structurel, dit Conte dans une lettre à l'UE
information fournie par Reuters 20/06/2019 à 14:31

    * La Commission menace Rome d'une procédure disciplinaire
    * Conte juge incompréhensibles les menaces de la Commission
    * Rome réclame un débat sur les règles budgétaires
européennes 

 (Actualisé avec précisions, citations et contexte)
    par Giselda Vagnoni
    ROME, 20 juin (Reuters) - L'Italie va abaisser son déficit
structurel l'an prochain et ne souhaite pas un traitement de
faveur dans l'Union européenne, a écrit jeudi le président du
Conseil italien, Giuseppe Conte, dans une lettre aux dirigeants
de l'UE alors que Rome cherche à échapper à des sanctions sur
l'état de ses finances publiques.
    La Commission européenne menace le gouvernement italien
d'engager une procédure disciplinaire s'il ne réduit pas sa
dette publique, ainsi qu'il s'y est engagé.
    Afin d'éviter cette procédure, Giuseppe Conte a écrit à ses
homologues de l'UE, s'engageant à respecter les règles
budgétaires européennes et montrant clairement que Rome ne veut
pas s'engager dans une confrontation directe avec Bruxelles.
    Mais pour ne pas se désolidariser de ses deux
vice-présidents du Conseil eurosceptiques, Matteo Salvini de la
Ligue et Luigi Di Maio du Mouvement 5 étoiles (M5S), Giuseppe
Conte réclame dans le même temps un débat sur les règles
budgétaires.
    "Nous n'avons pas l'intention de demander des exceptions ou
des concessions par rapport aux réglementations", a-t-il écrit
dans la lettre affichée sur le site du gouvernement jeudi.
    Le président du Conseil italien affirme que le déficit
budgétaire 2019, actuellement anticipé à 2,4% du PIB, sera
"sensiblement meilleur" que prévu. Il promet aussi de réduire le
déficit structurel de 0,2 point de pourcentage l'an prochain.  
    Il dit également dans sa lettre que les menaces de la
Commission européenne sont "incompréhensibles", en ajoutant que
son interprétation de la réglementation européenne entrave les
efforts de relance de la croissance économique dans l'UE.
    "L'Italie, dans l'interêt de ses citoyens et des autres
citoyens européens, mènera une politique budgétaire prudente et
cohérente", affirme le président du Conseil, qui participe au
Conseil européen, jeudi et vendredi à Bruxelles.
                
    CONTRACTION PROBABLE AU 2E TRIMESTRE
    Les engagements de Rome vis-à-vis de Bruxelles en termes de
discipline budgétaire profitent aux actifs italiens. Le
rendement des BTP à dix ans  IT10YT=RR  cède plus de 10 points
de base pour revenir à 2,016%, au plus bas depuis mai 2018.
    Des responsables européens ont déclaré mercredi que la
Commission européenne ne devrait pas recommander lors de sa
réunion du 25 juin d'ouvrir une procédure disciplinaire contre
l'Italie dans l'attente de mesures correctives de Rome.
    "Les Italiens publieront leur budget de mi-année le 26 et 27
juin et il est clair que la Commission devra prendre cela en
compte avant d'agir. Donc, la date la plus probable est plutôt
la première semaine de juillet", a indiqué un des responsables.
    Les préoccupations de la Commission européenne se focalisent
sur la dette de l'Italie, qui augmente régulièrement depuis son
point bas de 104% du PIB touché avant la crise financière, pour
s'établir à 132% aujourd'hui.
    Bruxelles souligne également que le déficit structurel
italien, qui aurait dû diminuer de 0,6 point de pourcentage
cette année en vertu des règles budgétaires de l'UE, devrait au
contraire augmenter de 0,2 point de pourcentage.
    Après être tout juste sortie de récession en début d'année,
l'économie italienne devrait se contracter à nouveau au deuxième
trimestre, a prévenu jeudi le bureau national de la statistique
Istat, qui estime cette probabilité "relativement élevée".
    Au premier trimestre, le PIB italien a progressé de 0,1% par
rapport aux trois mois précédents, après s'être contracté de
0,1% au quatrième et troisième trimestres 2018.
    Le gouvernement italien prévoit une croissance de 0,2% sur
l'année 2019, contre une prévision de +0,3% pour l'Istat.  

 (Giselda Vagnoni, Juliette Rouillon et Blandine Hénault pour le
service français, édité par Jean-Stéphane Brosse)
 

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